Glory Of The Roman Empire : la gestion en question

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
07 août 2006 à 11h00
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Habituellement peu concurrentiel, le genre du city builder est dominé depuis un bon moment par la référence en la matière, l'illustre SimCity. Cette année cependant, les prétendants sont plus nombreux que de coutume et après City Life testé en avril dernier, voici venir un tir groupé de titres basés sur l'Antiquité romaine. En attendant le plus coté d'entre eux, Caesar IV à venir en octobre, et juste après avoir découvert CivCity : Rome, nous avons jeté notre dévolu sur Glory Of The Roman Empire. Un titre que ses développeurs, les Hongrois d'Haemimont Games, destinent plus volontiers aux débutants qu'aux joueurs expérimentés.

Ludicare te salutant !

Très proche donc, sur le principe, de CivCity : Rome que nous testions il y a seulement quelques jours, Glory Of The Roman Empire se propose de nous confier les clefs d'une ou plusieurs cités afin de les faire prospérer. Une croissance qui devra bien sûr aller de pair avec la satisfaction des besoins de la population et, selon le cas, avec des objectifs très précis à accomplir. En réalité, Glory Of The Roman Empire se décompose en trois parties. Nous avons tout d'abord la très classique campagne solo dans laquelle se succèdent les missions en Italie, en Espagne ou bien encore en Gaule. Les premières missions font, de manière très classique, également office de didacticiel. Le joueur y apprend à contrôler l'interface du jeu, à construire de nouvelles structures et, surtout, à répondre aux besoins des habitants.

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De part et d'autre de la carte de campagne, les modes « défis » et « construction libre » : Glory Of The Roman Empire manque de contenu

Ce début de campagne est évidemment on ne peut plus simple et les objectifs tiennent surtout lieu de prétexte : porter à dix le nombre de domus, éteindre les incendies qui menacent la cité ou bien agrandir la cité de manière à ce qu'elle soit autosuffisante en pierre et en marbre, rien de bien sorcier. Ensuite, les choses se compliquent légèrement, mais et déjà les critiques commencent, le défi reste très mesuré. Nous le disions en introduction, Haemimont Games a voulu faire un jeu pour les débutants, mais le développeur a peut-être vu un peu trop simple. Passé les premières heures où il faudra faire quelques efforts pour comprendre le système de rayon d'action des différents bâtiments ou le fonctionnement des marchés et des entrepôts, Glory Of The Roman Empire est un jeu franchement « pépère ».

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On débute bien souvent avec un unique bâtiment et en plus des premières habitations indispensables pour loger les futurs travailleurs, il faut bâtir les structures de « première nécessité ». Un bûcheron, une fosse d'argile, un champ de blé, une boulangerie, un élevage de porcs et une boucherie. Cela permet de subvenir aux besoins primaires de la population, mais il faut bien vite passer la vitesse supérieure et bâtir une taverne afin d'avoir une idée plus précise de ce que veulent nos administrés. Tout d'abord, il est important d'assurer leur sécurité en bâtissant puits et préfectures qui les protégeront du feu. Ensuite, il faut répondre à leurs besoins spirituels avec, selon la taille de la ville un autel ou un temple. La ville pourra alors commencer à croître de belle manière.

Si l'expansion nécessite davantage de main d'oeuvre, il suffit de construire quelques maisons supplémentaires. Celles-ci grandiront avec le développement de la ville pour passer de la simple « magalia » à l'imposante « villae » en passant par les stades de « casae » et de « domus ». Chaque niveau de développement entraîne bien sûr de nouveaux besoins à satisfaire (vêtements, vin, jeux...) et il faut prévoir de la place pour construire ces nouvelles structures suffisamment proches des habitations. Ce critère de proximité est le seul véritable problème auquel le joueur se retrouve confronté puisque les embûches imaginées par les développeurs se résolvent souvent en un tournemain. Même la question de l'acheminement des denrées, souvent laborieuse dans ce genre de jeux, est ici balayée par la construction d'entrepôts / marchés.

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Il faut parvenir à développer sa cité sans perdre de vue les besoins, toujours croissants, de la population


Arôme antique et fleur bleue ?

En construisant les bâtiments nécessaires à la population parallèlement au développement de celle-ci, la partie sans déroule sans véritable incident. Les incendies sont évités par la pose régulière de préfectures, le bonheur est assuré par les autels / temples / théâtres et l'aspect militaire du jeu est trop succinct pour être vraiment problématique. Quelques villages de barbares peuvent occuper une partie de la carte, mais lorsqu'ils s'agitent, il suffit d'envoyer (un simple clic de souris) les soldats en garnison pour régler la question. En veillant à ce que le nombre d'esclaves soit un cran au-dessus du nombre de citoyens, les problèmes majeurs sont évités et finalement, durant toute la campagne, les débuts de partie sont souvent le plus délicat : il faut souvent faire avec une pénurie de telle ou telle ressource.

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En dehors de ce léger problème, les mécanismes de Glory Of The Roman Empire ne sont guère complexes. Plutôt bien expliqués en début de campagne, ils sont trop simples pour intéresser les habitués. Hélas, même les joueurs occasionnels risquent de s'ennuyer tant on gère presque nonchalamment les choses jusqu'à ce que les objectifs soient remplis et que l'on puisse choisir la mission suivante. À côté de cette campagne, deux modes sont proposés : le mode « libre » est le classique « bac à sable » dans lequel le joueur peut bâtir, librement, la cité de ses rêves. Cela se fait au travers de, seulement, cinq cartes de difficulté variable, les développeurs n'ayant pas jugé bon d'intégrer un générateur automatique... et dire que nous critiquions la pauvreté de CivCity : Rome ! Enfin, le dernier mode, les « défis », est le plus intéressant.

Ici, le joueur se voit confier une ville déjà amorcée et un objectif principal à remplir. Sans être particulièrement complexe, le contrat est sans aucun doute plus délicat que celui des missions de la campagne et il est accompagné d'objectifs secondaires dont le joueur doit s'occuper s'il veut décrocher un maximum de points. En eux-mêmes, les défis ne sont guère différents des autres modes, mais en fin de mission, un score est attribué au joueur. Score qui est ensuite comparé, en ligne, à celui d'autres joueurs. Glory Of The Roman Empire n'ayant pas de mode multijoueur, il s'agit de la seule interaction possible avec d'autres humains. Ce qui n'est bien sûr pas le moindre de ses intérêts. On regrettera tout de même que là encore la richesse ne soit pas vraiment de la partie.

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Plutôt joli, Glory Of The Roman Empire abuse un peu des effets de bloom et les éclairs semblent bien simplistes

C'est d'autant plus dommage que techniquement parlant, Glory Of The Roman Empire a des atouts indéniables. Peut-être un petit peu trop « dessins » par rapport à ceux de CivCity : Rome, les graphismes du jeu d'Haemimont Games sont incontestablement plus fins, plus colorés et finalement plus agréables. Même si là encore on manque d'outils pour évaluer la zone d'action de toutes les boucheries par exemple, l'amplitude du zoom compense largement les choses. En outre et malgré ces « avantages techniques », Glory Of The Roman Empire n'est pas spécialement plus lourd que son concurrent direct. Dans un cas comme dans l'autre un processeur à 2,4 GHz épaulé par 512 Mo de mémoire et une GeForce 6600 GT permet de jouer très correctement.

Conclusion

Si les intentions d'Haemimont Games étaient claires dès le départ et que la boîte du jeu ne cherche pas à nous tromper, il est important de bien mettre les points sur les 'i' : Glory Of The Roman Empire ne se destine pas le moins du monde aux amateurs de city builders, ces joueurs déjà bien rodés aux mécanismes ici mis en oeuvre. Bien sûr, en attendant Caesar IV, ils peuvent toujours se laisser tenter par l'atmosphère du jeu, mais ils ne doivent le faire qu'en connaissance de cause : Glory Of The Roman Empire ne leur posera aucune difficulté, la campagne solo sera expédiée en quelques heures de jeu et ils feront vite le tour des rares cartes « bac à sable ».

Les débutants ou les joueurs occasionnels seront sans doute moins durs avec Glory Of The Roman Empire qui constitue finalement une honnête façon de découvrir les city builders. La prise en main est bonne, l'interface plutôt bien fichue et les premières missions de la campagne expliquent vraiment les choses. Hélas, cette phase de découverte passée, les problèmes du jeu restent les mêmes pour tout le monde : le jeu est répétitif, les missions se ressemblent toutes et le manque de contenu devient vite critique. Un titre sans prétention à prendre histoire de découvrir le genre ou de combler un mois d'août particulièrement calme.

Glory Of The Roman Empire

4

Les plus

  • Mécanismes très accessibles
  • Interface claire et ingénieuse
  • Réalisation agréable

Les moins

  • Manque de profondeur, trop répétitif
  • Contenu trop succinct
  • Aspect militaire inutile

0

Réalisation7

Prise en main8

Durée de vie5


Trois villes (Massilia, l'île de l'Espoir et Celestia) vous sont présentées au travers de cette vidéo exclusive. Elles illustrent différentes séquences de la vie d'une cité romaine entre construction d'un amphithéâtre et luttre contre les incendies (ne faites pas attention au léger bug de curseur lié au logiciel de capture).
  • Visionnez notre vidéo exclusive de Glory Of The Roman Empire


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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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