Rome : Total War

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Longtemps cantonné aux tristes adaptations PC de succès Amiga ou Atari ST comme Stunt Car Racer, Shadow Of The Beast ou bien encore FIFA International Soccer, les Anglais de Creative Assembly n'ont vraiment éclatés qu'en 2000, plus de douze après la formation de leur équipe de développement ! Cette reconnaissance, ils la doivent à un pari pour le moins délicat en ces temps de prises de risques minimales. Un pari prenant la forme d'un mélange de stratégie et de gestion en plein Japon médiéval : Shogun Total War.

Le principe y était pourtant redoutablement simple. Sur une carte représentant les principales îles de l'archipel japonais, le joueur devait dans un premier temps s'occuper de toutes les questions économiques afin, ensuite, d'avoir les moyens militaires suffisants pour repousser / envahir les opposants. Suffisamment riche pour nous changer les idées, la partie gestion restait malgré tout très simple, alors que l'aspect militaire mettait très fortement l'accent sur la gestion des troupes et du moral. Grisé par le succès, Creative Assembly allait nous offrir en 2002 Medieval Total War avant, cet automne, de nous initier à la Rome des Imperators... La recette est-elle toujours aussi efficace ?


Pour la gloire de Rome !

Les plus anciens d'entre nous se souviennent peut-être avec émotion d'un titre édité par Electronic Arts et développé par certains rescapés du projet Defender of the crown : Centurion Defender Of Rome. En 1990, ce jeu incroyablement novateur avait déjà posé les bases de ce qu'allait être la série des Total War, ce fameux mélange de gestion, de stratégie et de tactique militaire. Après le Japon des Shoguns et un détour du côté de l'Europe Médiévale, Rome Total War peut donc être vu comme une sorte d'hommage à ce vénérable précurseur encore qu'honnêtement, je n'en sache en fait rien du tout (NDLR : donc tu meubles ?)... Toujours est-il que Rome Total War reprend donc le canevas des précédents volets de la série, eux-mêmes inspirés du lointain Centurion Defender Of Rome. Ce canevas transposé en l'an 329 av. J.-C. nous invite à une campagne solo retraçant les débuts de l'Empire romain, alors qu'il n'était encore qu'une jeune et fragile République dirigée par un Sénat tout puissant. Un petit prologue remarquablement conçu précède la campagne solo du jeu. Ce prologue sert en fait de didacticiel et vient appuyer les nombreuses informations disponibles dans le manuel. Il permet une prise en main finalement très rapide de Rome Total War, ce qui n'est pas un mince exploit compte tenu de la richesse de son contenu.

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Remarquablement conçu, le didacticiel permet d'étudier un à un, tout en douceur, les très nombreux éléments de jeu

Un conseiller nous dirige tout au long de ce didacticiel afin de nous présenter chacun des aspects du jeu. C'est ainsi qu'on y apprend à déplacer ses unités sur la carte du bassin méditerranéen, à entamer quelques petites négociations diplomatiques ou bien encore à définir des priorités en matière d'urbanisation des cités. Un conseiller militaire prend même rapidement le relais pour nous expliquer les mouvements de troupes sur le champ de bataille et quelques manœuvres relativement basiques afin de détourner l'attention de l'ennemi, de le prendre en tenailles ou bien encore d'utiliser correctement ses archers. La bataille terminée, on revient à la carte principale pour apprendre encore quelques fonctions avant que notre guide annonce la fin du didacticiel. On peut alors, au choix, continuer la partie ou bien attaquer le gros morceau de Rome Total War : la campagne solo. Il est important de souligner combien cette phase de didacticiel est bien faite à une époque où les développeurs ont un peu trop tendance à faire l'économie de cette partie pourtant bien pratique pour les joueurs occasionnels. Elle permet de comprendre tous les grands principes du jeu et, ce, d'autant plus qu'Activision a particulièrement soigné la localisation française.

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La campagne solo nous place donc en 329 av. J.-C. et, en bon Palpatine (NDLR : tu te trompes de siècle), nous devons prendre en main la destinée d'une famille particulièrement ambitieuse. En début de partie, trois choix sont en fait possible : les Julii dans l'actuelle Toscane, les Scipii autour de Capoue et en Sicile ou bien encore les Brutii principalement situés dans les Pouilles. Selon votre point de départ, vous n'aurez évidemment pas les mêmes ressources et les mêmes objectifs à court terme. En ce qui concerne le long terme, en revanche, le but sera identique : satisfaire le Sénat romain et étendre votre emprise sur la plus grande partie possible du « monde connu ». Pour y parvenir, vous aurez donc à jouer sur deux tableaux : l'aspect gestion et l'aspect bataille. Très différents dans la forme, ces deux aspects sont cependant très liés sur le fond. Rome Total War fait évidemment la part belle aux guerres très fréquentes à l'époque, mais les seuls talents de meneur d'hommes ne sauraient vous donner la victoire et il est important d'être habile gestionnaire pour assurer un bon suivi des campagnes militaires, ne pas se retrouver insolvable ou, pire encore, être submergé par les révoltes.


De l'importance de la famille

A l'époque de Shogun, certaines voix s'étaient élevées pour regretter le manque de profondeur de l'aspect gestion du jeu. Les Anglais de Creative Assembly ont visiblement entendu cet appel et depuis, cette partie du jeu n'a cessé de progresser au point de devenir aujourd'hui, sur Rome Total War, l'élément principal de la partie. Même si les batailles, nous aurons l'occasion d'y revenir, restent nombreuses, elles passent malgré tout au second plan. Le joueur doit impérativement se pencher sur les questions d'intendance pour l'emporter. Il n'était toutefois pas question pour les développeurs de nous ensevelir sous des dizaines de tableaux insipides. Rome Total War conserve ainsi l'interface tout en sobriété, clarté et efficacité des précédents opus et la carte, véritable centre névralgique de cette interface, en est le plus parfait exemple. Toute de 3D vêtue, elle représente le bassin méditerranéen, les multiples factions en présence, les différentes cités, certains lieux particulièrement importants et, bien sûr, les unités tant navales que terrestres. Tout au long de la partie, c'est grâce à cette carte que l'on peut suivre la croissance ou la chute des autres peuples et c'est bien sûr elle qui permet également de suivre les évolutions de son propre empire, ou plutôt devrais-je dire, de sa propre famille.

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Plus la famille est nombreuse, plus vous aurez de bras pour vos opérations... Nous n'avons hélas que rarement notre mot à dire

En fait d'Empire, Rome Total War insiste en effet beaucoup sur la notion de famille qui se trouve en définitive au cœur de toute la partie gestion du jeu. Peu importe le camp choisi en début de partie (Julii, Brutii ou Scipii), le but final est toujours d'œuvrer pour la grandeur de Rome, mais attention, pas de manière désintéressée... Loin de là même puisque le Sénat Romain, au centre de toutes les luttes de pouvoir, n'est pas avare de primes, de récompenses et autres postes tantôt honorifiques, tantôt rémunérateurs. A ses débuts, votre famille est à l'image de votre Empire. tout à fait réduite. Avec une province (et donc une unique ville) sous votre contrôle et un seul homme à même de gouverner, il faut savoir rester modeste dans les premiers temps. Cet homme, qui est de fait le chef de votre faction, peut prendre à votre guise deux casquettes : celle de général de vos maigres troupes ou bien celle de gouverneur. Le général permet de mener vos troupes sur le champ de bataille avec beaucoup plus d'efficacité, alors que le gouverneur est tout simplement indispensable pour avoir le droit de gérer directement l'économie de vos cités. Sans lui, le jeu ne vous permet de choisir que parmi quelques grandes orientations peu précises (militaire, financière, culturelle, démographique).

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Sachant que ces deux postes ne peuvent être attribués qu'aux hommes de votre famille (par naissance, par mariage ou par adoption), on comprend très vite son importance. Ceci est d'autant plus vrai que le jeu ne s'écoule qu'à raison de six mois par tour de jeu et qu'il faut compter 16 ans avant qu'un nouveau-né puisse prendre une charge. Chaque homme de la famille dispose de différentes caractéristiques afin de représenter ses aptitudes : le commandement précise ses talents de meneur d'hommes, la gestion est son penchant pour la direction d'une cité alors enfin que l'influence regroupe les différentes qualités nécessaires pour faire un bon sénateur. Ces trois éléments sont évidemment là pour nous aider à répartir les rôles, mais pour les raisons que nous avons citées précédemment, il est important de ne pas gâcher même les moins doués de nos mâles : ils pourront s'améliorer avec le temps et, surtout, feront toujours office de reproducteurs... Un de leurs descendants pourrait s'avérer plus capable. On touche d'ailleurs au premier point regrettable de Rome Total War, car malgré son importance, la famille échappe presque entièrement au contrôle du joueur. De temps à autre, le jeu nous informe d'une naissance, nous demande notre avis sur un mariage ou sur une adoption, mais c'est à peu près tout.


Trouver l'équilibre

De fait, le joueur peut ainsi se retrouver bloqué faute d'avoir assez d'hommes vaillants sous la main... Plutôt gênante, cette situation ne devrait toutefois pas se produire très souvent. Les développeurs se sont en effet arrangés pour que des événements plus positifs surviennent lors de ces moments délicats. Lorsqu'un gouverneur est en place, la gestion de la ville vous est donc dévolue et vous aurez ainsi l'occasion de lever des troupes pour organiser les défenses ou bien pour former une nouvelle armée de conquête. Vous aurez également la possibilité de construire différents bâtiments aux effets évidemment très variés. Certains d'entre eux accéléreront la croissance démographique (aqueducs, bains) alors que d'autres dynamiseront le commerce et vos rentrées d'argent (routes, forums). Un troisième groupe, enfin, permettra d'enrôler de nouveaux types de soldats ou d'améliorer leur équipement. Le joueur aura donc la lourde charge de naviguer entre ces trois possibilités de construction selon ses villes afin d'un côté de maintenir la puissance économique de sa famille, mais aussi de se donner les moyens d'une politique étrangère agressive. Les postes de gouverneur ou de général ne sont évidemment pas fixes et tout au long de sa vie, un membre de votre famille pourra très bien alterner entre ces deux positions, l'important étant toujours d'avoir les meilleurs éléments aux positions les plus critiques et éviter par exemple d'attaquer Carthage avec un commandant de pacotille !

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Positions sénatoriales, mouvements des troupes, gestion économique : le joueur n'a pas l'occasion de se tourner les pouces !

Depuis Shogun, la gestion économique n'est pas le seul élément à avoir progressé et les armées elles-mêmes ont beaucoup plus de possibilités. Avant de se lancer à l'assaut des ennemis, un général pourra ainsi fort bien construire des forts afin de sécuriser certaines régions particulièrement troublées, ou bien établir des tours de guet. Bien que ces options soient importantes, la finalité d'une armée reste cependant la guerre et la conquête. De ce côté-ci les progrès depuis Shogun sont beaucoup moins évidents, même si le résultat est malgré tout de très grande qualité. Globalement, on retiendra l'importance des préliminaires tactiques. Il faut savoir organiser ses troupes au mieux sur le champ de bataille, les manœuvrer avec prudence et surtout bien avoir à l'esprit les forces et faiblesses de toutes ses unités. De l'infanterie de base, à la cavalerie lourde en passant par les archers, les auxiliaires et toutes les déclinaisons de ces grandes catégories, le jeu gère un nombre impressionnant d'unités différentes et comme le moteur graphique permet d'afficher plusieurs milliers d'hommes à l'écran, il vous faudra quelques batailles d'entraînement avant de tout maîtriser. Ceci est d'autant plus vrai, que les assauts souffrent du même travers que les précédents Total War : une certaine confusion dès lors que l'affrontement passe au corps à corps.

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Ce n'est pas catastrophique, mais le joueur un peu exigeant aura tôt fait de pester contre le pathfinding un peu moyen dans les cités, ou contre ces lanciers lourds qui se laissent dépasser par les archers. Il n'en reste pas moins que Rome Total War est actuellement le meilleur simulateur militaire disponible sur PC. Pour une fois le stupide système triangulaire façon ciseaux/pierre/papier n'est pas de mise et même si certaines grandes règles sont respectées (la cavalerie piétine généralement sans problème des unités d'archers), il faut faire très attention au moral, à la fatigue ou à l'expérience de ses troupes pour l'emporter. La position des unités aura également une importance non négligeable et malgré quelques faiblesses, l'intelligence artificielle s'avère bien supérieure à ce que peuvent proposer les autres titres de stratégie : elle n'envoie pas bêtement sa cavalerie au casse-pipe et l'utilise parfois même intelligemment pour éviter à son infanterie d'être débordée sur les flancs. De ce fait, les combats contre l'ordinateur sont de réels défis, surtout lors de contre-attaques surprises où vos troupes ne sont pas équipées comme il faut. On regrettera par contre le manque d'intérêt des sièges, mais ce n'est pas entièrement de la faute des développeurs : l'époque antique est nettement moins riche de ce point de vue là que le Moyen-Age.


Un peu léger en multi-joueurs

La campagne solo de Rome Total War suit ainsi son cours alternant phases plus dédiées à l'intendance et longues campagnes militaires pour, par exemple, défaire l'ennemi gaulois. La guerre n'est cependant pas toujours la seule solution pour remporter d'éclatantes victoires et de bons diplomates auront de temps à autre l'occasion de s'illustrer. On peut ainsi corrompre des troupes ou carrément des cités adverses, mais, sans aller jusque-là, la diplomatie peut s'avérer très pratique pour accélérer la phase de reconnaissance géographe ou encore améliorer le potentiel commercial de son empire. Très régulièrement, vos plans de conquêtes pourront être bouleversés par le Sénat romain qui vous confiera des missions à remplir. Tout à fait facultatives, ces dernières permettent d'améliorer votre influence auprès de la noble institution, mais aussi auprès du peuple romain. Plusieurs types de missions sont disponibles et cela peut même aller contre vos alliances actuelles : le Sénat peut par exemple vous demander de faire le blocus d'un port ami. Il est alors important de peser le pour et le contre avant de prendre une quelconque décision, sachant que comme nous l'avons dit précédemment, le Sénat récompense toujours ses loyaux sujets.

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Malgré un grand nombre batailles disponibles, le multi-joueurs souffre de l'absence de toute la partie gestion

Rome Total War mise énormément sur cette campagne solo pour convaincre les joueurs et il faut bien avouer qu'en plus d'être particulièrement riche et bien conçue, cette dernière s'avère particulièrement longue. La durée de vie du jeu se compte de fait en dizaines d'heures, et cela, sans même tenir compte des trois autres modes de jeu disponibles : le multi-joueurs, les batailles personnalisées et les batailles historiques. En réalité, ces trois modes ne sont pas très différents les uns des autres et permettent d'entrer dans le vif du sujet en laissant de côté l'aspect gestion. Il faut en effet savoir que si la campagne solo permet de laisser certains aspects gérés automatiquement par l'ordinateur (gestion des villes, recrutement, batailles), il est toujours mieux de tout faire soi-même : l'intelligence artificielle aussi compétente soit elle ne peut deviner la stratégie du joueur ! Batailles personnalisées et batailles historiques permettent de ne gérer que les combats. Alors que les batailles personnalisées permettent de définir à peu près n'importe quoi, les batailles historiques reprennent de manière assez précise de grands affrontements du passé : du siège de Sparte par Pyrhus d'Epire à la défaite de Crassus contre les Partes, c'est une petite dizaine de batailles qui sont ainsi disponibles.

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Sans surprises, ces combats font la part belle à la tactique et auront donc leurs amateurs. On est en revanche un peu déçu de la direction prise par les développeurs en ce qui concerne le multi-joueurs. Ce dernier mode de jeu est en effet très proche des modes batailles et l'aspect gestion a complètement disparu. Les combats sont toujours aussi réussis et on prendre un malin plaisir à mettre en déroute les troupes de ses meilleurs amis... Mais quelle déception à côté de ce qu'aurait pu être une « campagne multi-joueurs ». Nous terminerons comme de coutume sur quelques considérations techniques. Rome Total War ne mérite que l'on s'y attarde davantage, mais il remplit correctement son office. L'interface est un modèle de clarté et la carte du bassin méditerranéen est bien jolie. La représentation en trois dimensions des combats a bien progressé et si les unités restent encore un peu grossières, il ne faut pas oublier que le jeu peut en gérer plusieurs milliers à la fois. Enfin, la bande-son est plus que correcte avec de bien agréables mélodies et une ambiance très convaincante. Rome Total War ne nécessite pas un monstre de puissance pour tourner correctement et sur un Athlon XP 1600+ avec 512 Mo de mémoire et une GeForce 3 Ti500, il est resté très fluide en 800x600.


Vae victis

Remarquable, tout simplement remarquable. Rome Total War n'est évidemment pas le jeu à offrir en cadeau au petit neveu qui vient de se casser la patte en imitant les Jackass. Trop stupide pour en saisir toute l'essence, cet imbécile aura tôt fait de jouer au frisbee avec ses amis demeurés et les trois précieuses galettes que contient la boîte. Non, laissez donc le petit Kevin jouer à Counter-Strike avec toute la subtilité qui le caractérise, déposez trois ou quatre jours de congé et laissez-vous bercer par la douce litanie du Senatus Populus Que Romanus. Rome Total War est de ces titres que je qualifie de rares. Il demande évidemment un certain investissement de la part du joueur, mais celui-ci est très rapidement récompensé au centuple par des développeurs qui se sont vraiment donné du mal pour peaufiner leur oeuvre. Depuis Shogun et Medieval, l'aspect gestion a été largement revu. Plus riche et plus complet, il le dispute maintenant aux meilleurs titres du genre que sont Europa Universalis 2 ou Victoria.

Mais, moins aride et beaucoup plus clair, Rome Total War ne devrait pas décourager les amateurs occasionnels : le didacticiel est d'ailleurs un modèle du genre et la localisation française est irréprochable. Rome Total War conserve sans trop y toucher la partie tactique de ses ancêtres. L'intelligence artificielle et la réalisation graphique y ont été améliorées, mais dans l'ensemble on retrouve les mêmes petits défauts de confusion et de pathfinding que l'on déplorait par le passé. Enfin, on ne peut s'empêcher de regretter la simplification du mode multi-joueurs qui est intéressant, mais beaucoup moins que s'il n'avait pas été limité aux seuls combats. Rome Total War reste malgré ces quelques défauts un très bon titre, qui aura sa place dans toute logithèque. Merci donc à Activision et Creative Assembly qui restent fidèles à leur ligne de conduite.

Rome : Total War

8

Les plus

  • Mélange réussi de gestion / stratégie
  • Campagne solo remarquable
  • Excellent didacticiel
  • Localisation de qualité

Les moins

  • Mode multijoueur un peu décevant
  • Batailles confuses en corps à corps

0

Réalisation7

Prise en main9

Durée de vie9


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