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Sommaire
Le début d'une nouvelle ère ?
Après trois ans et demi de développement, Creative Assembly était enfin en mesure de nous présenter une version pré-alpha de leur ambitieux RTS. Ambitieux, car, de l'aveu des développeurs, quatre-vingt dix neuf pour cent des commandes ne sollicitent qu'un bouton et l'usage des sticks analogiques. Concrètement, le joueur se retrouve à naviguer ses troupes à raz le sol via une zone de sélection en trois dimensions. Adoptant la formation du régiment sélectionné, cette dernière peut ensuite être modifiée selon plusieurs configurations. Il ne reste alors plus qu'à désigner un ordre de positionnement. Voilà pour la méthode de déplacement basique. Mais si Stormrise n'avait que cela à proposer, les ambitions de Creative Assembly paraîtraient bien présomptueuses.En effet, vient forcément le moment où le joueur dispose de plusieurs régiments de troupes et s'impose donc un premier choix délicat de game design. Alors, plutôt que de tenter une énième transposition infructueuse des mécaniques PC sur console, les petits gars de Creative Assembly ont imaginé un système ingénieux et intuitif, le Whip Select : afin de sélectionner plusieurs régiments en même temps, une zone circulaire, toujours en trois dimensions, apparaît à l'écran et, telle une aiguille sur un cadran se promenant d'heure en heure, un faisceau vient passer en revue les troupes en présence. Dirigeant ce dernier via un stick analogique, le joueur n'a plus qu'à valider la sélection d'une simple touche ou, au contraire à diriger le faisceau sur la suivante. Pour les joueurs aguerris, il est également possible de passer directement au suivant en pressant le stick analogique. Simple, mais il fallait y penser. Si nous n'avons pu évaluer la réactivité du système, la démonstration qui nous en a été faite s'est avérée convaincante.
Une fois assimilé ce deuxième niveau de sélection, il est temps de déplacer nos troupes. Ici aussi, Creative Assembly introduit une petite trouvaille. Dans le feu de l'action, plutôt que de désigner une destination précise à un régiment il est possible, en usant simplement de la touche X et du stick droit, d'imprimer une simple direction. Celle-ci s'affiche d'ailleurs sous la forme d'une flèche colorée offrant une meilleure lisibilité à l'action. Une bonne idée, dans la mesure où le joueur s'épargne les lourdeurs de la méthode classique : sélection du régiment, défilement de la carte, sélection du point d'arrivée. Un gain de temps non négligeable lorsque la bataille fait rage. Mais, bien que très porté vers la micro-gestion, le gameplay mis en place par Creative Assembly ne pourrait se passer d'un minimum de verticalité. C'est ici qu'intervient un type d'unité essentiel : l'Infiltrator.
Conclusion
Si l'on se fie à la présentation que nous a proposé Creative Assembly, Stormrise dispose de sérieux arguments pour imposer un nouveau genre de RTS sur consoles. Tirant avantageusement parti des spécificités de la manette (ici, Xbox 360), le titre édité par Sega pourrait, on l'espère, rompre la malédiction qui frappe le genre sur consoles. Mais voilà, même si nous n'avons relevé aucune grosse incohérence ni de lourdeur évidente dans la gestion des troupes, il s'agissait là d'une démonstration parfaitement rodée. Nous jugerons donc sur pièce, lors d'une première session de jeu que l'on espère très prochaine.

