Jérôme Giachino, StarZik : "La musique sans DRM représente 30% de nos ventes"

Jérôme Bouteiller
Publié le 24 août 2007 à 12h25
Directeur de StarZik.com, Jérôme Giachino revient sur son partenariat avec le groupe Nexway, évoque le succès des ventes de fichiers sans DRM, le lancement de nouveaux contenus et partage sa réflexion sur les nouveaux modèles de la musique en ligne.

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Jérôme Giachino
JB - Jérôme Giachino, bonjour. En introduction, pouvez vous rappeler les liens existants entre StarZik et Nexway ?

JC - C'est un partenariat à plusieurs niveaux. Nexway a une participation minoritaire à notre capital et nous avons construit un véritable partenariat marketing, commercial et financier. Nos deux sociétés sont très complémentaires. Ils sont plutôt sur le BtoB avec des contenus autour du jeu ou du logiciel tandis que nous construisons une marque BtoC avec de la musique ou de la vidéo. Le rapprochement a du sens et nous n'excluons d'ailleurs pas de renforcer nos liens capitalistiques.

JB - Pouvez vous donner quelques chiffres sur votre audience, vos résultats et vos ventes de fichiers musicaux ?

JC - Starzik attire désormais plus de 650 000 internautes par mois (Google Analytics) et vise un chiffre d'affaires 2007 de 350 000 euros contre environ 150 000 euros en 2006. Nous vendons désormais près 50.000 fichiers par mois et selon le panel Ifop, nous sommes désormais le 5e kiosque de téléchargement du marché, derrière iTunes, FnacMusic, VirginMega ou encore E-compil.

JB - Votre société s'est fait connaître avec la commercialisation de fichiers musicaux sans DRM. Les ventes sont-elles satisfaisantes ?

JC - Nous avons effectivement été parmi les premiers à proposer, dès la fête de la musique 2006, un catalogue de plusieurs centaines de milliers de titres sans DRM. Cette musique légale et interopérable est d'ailleurs un succès puisqu'elle représente 30% de nos ventes. Sans surprise, les consommateurs privilégient le format MP3 (60%) mais également le FLAC (20%). Le OGG, le WMA ou le AAC se partagent les autres 20%.

JB - Ces derniers mois, vous avez élargi vos activités à la musique, la vidéo ou le jeu. Ne risquez vous pas de diluer la marque StarZik ?

JC - Nous avons une stratégie de développement horizontal tout à fait cohérente car la musique reste notre cœur de métier. Un client peut apprécier l'album d'un artiste puis vouloir voir son clip ou d'autres vidéos en rapport avec cet univers musical. Il peut également vouloir télécharger un logiciel de contrôle parental ou un jeu éducatif et apprécie de disposer d'un compte unique. Nous nous appuyons pour cela sur notre propre catalogue de vidéos mais également sur les contenus de notre partenaire Nexway. Je n'ai pas de chiffre à vous donner mais nous sommes satisfaits par cette diversification.

JB - Votre kiosque de téléchargement est disponible sur Free.fr Pourriez vous le décliner sur la freebox ou vous engager, comme Neuf Music, sur la piste des forfaits illimités ?

JC - Free est effectivement un partenaire de StarZik avec une offre de téléchargements unitaires. Je reconnais qu'une réflexion est engagée sur le portage du kiosque sur la freebox mais nous n'avons rien de concret pour le moment. Pour ce qui est des forfaits illimités, je reste sceptique car les catalogues sont souvent très limités, les titres sont difficiles à exporter en raison des DRM et je pense, en particulier dans les pays latins, que les consommateurs veulent posséder le fichier.

JB - Jérôme Giachino, je vous remercie.
Jérôme Bouteiller
Par Jérôme Bouteiller

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