C'est un recrutement qui en dit long. Aaron Saunders, ancien directeur technologique de Boston Dynamics, rejoint les équipes de Google DeepMind. Une nouvelle preuve de l'attrait grandissant pour les humanoïdes.

Car ces derniers mois, on observe des avancées assez notables dans la filière, particulièrement en Chine où des dizaines et des dizaines de start-up développent leurs propres robots. Les États-Unis ne sont pas en reste, et Google DeepMind, la branche dédiée à l'intelligence artificielle (IA) de la firme de Mountain View, entend bien en profiter.
Un Android pour robot
Si la société s'intéresse effectivement de très près aux humanoïdes, elle se concentre avant tout sur le cerveau des machines. Grâce aux aptitudes multimodales de son IA Gemini, DeepMind conçoit une couche d'intelligence universelle destinée à piloter n'importe quel robot, humanoïde ou non. Son dispositif peut s'apparenter à un Android pour machines.
« Nous voulons construire un système d'IA qui puisse fonctionner presque immédiatement, quelle que soit la configuration du corps », étaye Demis Hassabis, patron de DeepMind, dans un entretien accordé à Wired. Et c'est justement dans cette optique qu'Aaron Sanders rejoint ses équipes en tant que vice-président de l'ingénierie matérielle.
Son rôle : superviser la partie matérielle pour développer des plateformes robotiques capables de fonctionner quasiment clé en main avec Gemini. Et il a l'expérience pour, puisqu'il a participé à la conception de certains des robots quadrupèdes et humanoïdes les plus connus au monde : Spot et Atlas. Ce dernier est d'ailleurs en mesure de courir, danser, sauter et réaliser des acrobaties impressionnantes.

Engouement durable ou feu de paille ?
« Si je devais faire une prédiction, je dirais que la robotique basée sur l'IA va connaître une percée décisive dans les deux prochaines années », explique Demis Hassibis. L'essor récent des robots humanoïdes va de pair avec celui de l'intelligence artificielle générative, qui offre de nouvelles possibilités à cette filière qui commençait quelque peu à patiner.
La start-up 1X Technologies propose désormais en précommande Neo, un robot pensé pour réaliser les corvées quotidiennes. De son côté, Elon Musk a récemment affirmé qu'Optimus deviendrait, à terme, « le plus important produit de tous les temps ».
Mais il y a aussi des sceptiques quant à la viabilité de ces machines, d'autant plus dans un contexte domestique, non seulement en raison de leurs capacités comportementales encore limitées, mais aussi à cause de leur physique potentiellement dangereux.
Source : Wired