La course au robot domestique prend un tournant inattendu. La start-up américano-norvégienne 1X Technologies vient de dévoiler NEO, un robot humanoïde conçu pour accomplir les tâches ménagères du quotidien. Capable de marcher, plier le linge, ranger des objets ou arroser des plantes, ce drôle d’assistant entend transformer notre rapport à la maison.

Proposé à 20 000 dollars à l’achat, ou via un abonnement mensuel de 499 dollars, NEO est d’ores et déjà disponible en précommande, avec de premières livraisons prévues pour 2026. L’entreprise fondée en 2014 par Bernt Børnich, soutenue par OpenAI et NVIDIA, affirme vouloir rendre la robotique humanoïde « utile, sûre et réellement accessible ».
Un robot qui fait tout et qui apprend seul
Sous sa combinaison textile au design neutre, NEO mesure 1,68 mètre pour environ 30 kg et peut soulever des charges jusqu'à 68 kg. Il se déplace à allure humaine, saisit des objets avec précision grâce à des mains articulées, et dispose d’une autonomie de quatre heures avant de retourner seul à sa station de charge. Son apparence, volontairement dépourvue de traits humains, vise à éviter toute impression de malaise ; un parti pris assumé par 1X, qui préfère la sobriété au réalisme anthropomorphique.

Sur le plan technique, NEO s’appuie sur une combinaison d’intelligence artificielle embarquée, de vision par ordinateur et de reconnaissance vocale. Il comprend des ordres, apprend des routines et améliore progressivement ses performances. Pour accélérer cette phase d’apprentissage, certaines tâches complexes seront d’abord assistées à distance par des opérateurs humains, capables de prendre temporairement le contrôle du robot. Ces interventions permettront d’entraîner les modèles et de renforcer son autonomie au fil du temps.
"Comme avoir un smartphone"
Le Wall Street Journal, l’un des premiers médias à avoir pu l’essayer, parle d’un robot « impressionnant mais encore lent ». NEO a mis cinq minutes à remplir un lave-vaisselle, une tâche qu’un humain aurait accomplie en moins d’une. Ce genre de détail illustre bien les limites actuelles de la robotique domestique : la démonstration est convaincante, mais la fluidité d’exécution reste à parfaire.
Pour 1X Technologies, l’enjeu est de taille. La société vise une production de plusieurs milliers d’unités dès fin 2025, avant de monter en cadence les années suivantes. Son fondateur estime qu’à l’horizon 2027, l’achat d’un robot domestique sera « aussi naturel que celui d’un smartphone ».
Reste à savoir si les consommateurs suivront. Derrière la prouesse technique, NEO soulève des questions d’ordre éthique, pratique et économique : sommes-nous prêts à laisser une machine humanoïde évoluer dans nos intérieurs ? Et surtout, à quel prix ?
Source : 1X