Orange évoque l'arrivée future de la 6G et dit vouloir mettre fin au "paradigme" des 2G, 3G, 4G et 5G

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 15 mai 2024 à 08h03
Une boutique Orange à Marseille © Alexandre Boero / Clubic
Une boutique Orange à Marseille © Alexandre Boero / Clubic

Orange a rappelé, mardi, que la commercialisation de la 6G interviendrait au début de la prochaine décennie. L'opérateur appelle aussi à mettre fin à la dénomination des « G », qui désigne les réseaux 2G à 5G.

Nous sommes peut-être à l'aube d'un tournant dans le monde des réseaux mobiles. Après avoir participé à un workshop autour des futurs besoins et cas d'usage de la 6G organisé par la 3GPP, l'organisme qui réunit des opérateurs de télécommunications du monde entier autour des spécifications techniques des réseaux, Orange a publié un livré blanc, dont Clubic a pu prendre connaissance ce mardi 14 mai 2024. Dans ce dernier, l'opérateur historique a pointé du doigt la vieillissante terminologie par génération (2G, 3G, 4G etc.), qui selon lui véhiculerait des idées reçues.

Orange, qui est emballé par la 6G, ne veut pas précipiter les choses

Ce n'est plus un secret, Orange se prépare déjà pour la 6G et ses débits fous. Enfin… ne lui parlez pas trop vite de « 6G ». L'opérateur, d'un point de vue technique, voit plutôt cette future génération comme « une évolution de la 5G plutôt que comme une disruption technologique majeure », et tempère son arrivée. L'opérateur ne voit pas l'urgence de standardiser et de commercialiser une nouvelle génération de réseau mobile avant 2030, voire 2032.

Pour Orange, les choses sont claires : les réseaux 5G, avec leurs évolutions prévues, devraient suffire pour répondre aux besoins à court et moyen termes. La 6G est aujourd'hui vue, par l'entreprise, comme « un perfectionnement des capacités déjà existantes », et un moyen d'introduire « de nouvelles fonctionnalités basées sur les cas d'usages et les besoins des clients », les consommateurs comme les professionnels.

Les travaux de conception de la 6G impliquent donc de commencer, dès aujourd'hui, par définir ces cas d'usages et besoins des clients, à l'horizon 2030, de façon à « influencer la définition des spécifications techniques de ce futur réseau ». Orange veut d'ailleurs procéder à une sorte de nettoyage dans la dénomination des différents réseaux, qui selon l'entreprise pourrait en l'état actuel des choses générer des conceptions erronées autour des prochaines évolutions.

Pour l'opérateur, la génération des réseaux mobiles en « G » est légèrement dépassée

Orange opère une critique intéressante sur l'utilisation du paradigme des générations 2G, 3G et autres. Le modèle générationnel des « G », utilisé depuis le déploiement de la 2G, est surtout utilisé à des fins marketing et de commercialisation, comme témoin de l'évolution des réseaux mobiles. Sauf que pour l'opérateur, cette terminologie véhicule plusieurs idées reçues qui ne sont plus forcément vraies aujourd'hui.

Par exemple, l'arrivée d'une nouvelle « G » n'apporte plus forcément d'expérience fondamentalement nouvelle de l'Internet mobile, contrairement aux générations précédentes jusqu'à la 4G. Nous le disions, le déploiement d'une nouvelle génération n'implique pas nécessairement de s'équiper d'un tout nouveau réseau, puisqu'une grande partie de l'infrastructure dite « passive », comme la fibre ou les antennes relais, est réutilisée d'une génération à l'autre.

Selon Orange, le focus marketing devrait plutôt se faire sur la valeur apportée aux clients par les nouvelles innovations, plutôt que sur la technologie sous-jacente. Ce qui vous donne idée du pourquoi l'entreprise appelle l'industrie à repenser les bénéfices d'utiliser une terminologie basée sur les générations, pour référer aux futures évolutions des réseaux mobiles.

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Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (10)
Pernel

Attend Orange, je suis encore en 4G (4G+) et je ne vois pas ce que m’apporterait la 5G, donc on se calme :smiley:

Troudouillet

Moi, si je vois ce que ça t’apporterai. Un abonnement plus cher !

Ezeta

C’est justement ce qu’ils disent: Ils ne souhaitent pas l’appeler 6G car il n’y a visiblement pas d’intérêt particulier pour l’utilisateur . Ce serait visiblement plus une sorte de 5G+

Pernel

Ça ne change pas le fait que je ne verrai pas la différence, sauf à la facture.

trollkien

Vu la portée de la « vraie » 5G, en milieu rural on ira pas plus loin que la 4G+

Si c’est pour avoir des débits comparables à la fibre en milieu urbain, ben autant utiliser la fibre…

Si la 6G n’apporte pas débit ET longue portée, elle ne servira pas à grand chose de plus.

userresu

6G…
en l’état ; de la 4G absolument PARTOUT sur le territoire serait déjà très bien… mais bon, on peut rêver…

jvachez

Ils parlent de la 6G alors qu’ils n’ont toujours pas inclus la 5G dans tous les forfaits sans supplément.

TNZ

Si si un téléphone qui chauffe de folie !

Garden_Dwarf

C’est bien tout ce marketing et toute cette vitesse à faible latence.

Si je regarde mes besoins, je ne vois pas de différence depuis la 4G.

Ce qui me manque depuis longtemps par contre, c’est la stabilité de la connexion.
Je suis travailleur frontalier et c’est systématiquement la misère au passage d’un pays à l’autre. En plus, mon trajet domicile-travail passe par des forêts et des champs, et le signal mobile semble branché sur la prise d’une guirlande de Noël. Résoudre ça serait déjà un énorme progrès.

max6

idem