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Test Focal Elegia : Un haut de gamme fermé plein de sagesse

Guillaume Fourcadier
Spécialiste Audio
30 décembre 2019 à 15h16
5
Premier casque Hifi fermé de la marque française Focal, Le Elegia est un petit casque sacrément ambitieux et déjà très haut de gamme. Son côté fermé, qui serait logique dans un univers nomade, n'est pas si courant pour en sédentaire. Dommage, car l'intérêt n'est pas négligeable. Quelques Beyerdynamics, AKG ou Audeze ainsi que quelques marques un peu obscures existent dans cette gamme de prix, mais il n'y a pas foule. Petit boulevard donc pour ce casque Made in France, prêt à mettre en avant le savoir-faire du constructeur stéphanois et se caler entre le Elear et le Clear.

Conception rodée, mais fermée

D'une certaine façon le Focal Elegia se contente de reprendre ce qui existe déjà avec les modèles Elear, Clear ou Clear Pro. La forme est presque identique, avec les mêmes lignes générales des coques, les mêmes branches (que la marque appelle des yokes) et la même forme d'arceau. En chipotant un peu, nous pourrions même voir une parenté évidente avec le Utopia, le premier casque Hifi et modèle plus haut de gamme de la marque. Un casque ayant posé les bases du design même si dans des proportions inégalées (fibre de carbone et transducteur à membrane en béryllium pur).

Focal Elegia Clubic (10).jpg

Ainsi le Elegia est un pur exemple de bonne fabrication, très simple, mais sans aucun véritable défaut, peut-être le plus sobre et le plus passe-partout des Hifi Focal. Mis à part les coques en plastique, tout le reste du casque mêle aluminium et tissus dans un assemblage exempt de jeu ou de finition bâclée. On pourrait croire enfoncer des portes ouvertes, mais certaines marques hifi jouent sur le côté "artisanal" pour justifier un l'insupportable amateurisme de leur fabrication. On peut juste regretter que le casque ne soit pas repliable, mais pas bien grave vu son orientation clairement plus sédentaire que nomade.

L'architecture sonore est dans la pure tradition ingé son, la marque Focal ne se cache donc pas derrière des principes audiophiles douteux pour gérer les problèmes potentiels d'un casque fermé. Le transducteur rassemble ce qui existe sur le Clear, à savoir un modèle de 40 mm de diamètre, dont la particularité est sa membrane en Aluminium et Magnésium. Mais la ressemblance s'arrête là, puisque l'Elegia est totalement nouveau et spécialement développé pour les contraintes d'une topologie fermée. On remarque très vite l'opacité totale de la surface, ou plutôt son côté totalement réfléchissant typique des membranes métalliques, ainsi que son très large dôme.

Focal Elegia Clubic (9).jpg

La gestion de l'espace clôt se fait à la fois grâce à une mousse dense venant directement atténuer l'onde arrière (de manière basique : ce qui va sortir du centre du transducteur, à l'arrière), mais également grâce à la structure interne de la coque hérissée de diffuseurs afin de "casser" le phénomène d'ondes stationnaires. Un casque au transducteur aussi ouvert dans une enceinte close ne mettant pas ces principes en place devient un bon petit b...l sonore, sans aucune cohérence ni aucune basse, habité par moult réverbérations (sacrebleu). Nous verrons si cela fonctionne en pratique. Dernier petit détail, nous retrouvons une discrète petite ouverture à l'arrière creusée en grille dans le logo, sans doute pour libérer le reste de la pression acoustique. En bouchant ces conduits, nous pouvons effectivement constater que le son perd en aération, surtout à fort volume. Évidemment cela participe à une certaine fuite du son.

Comme la plupart des casques hifi, le Focal Elegia utilise une approche filaire en Y, le câble venant ainsi se brancher sur l'un et l'autre des écouteurs, permettant une meilleure diaphonie (meilleure séparation des deux canaux). En outre, cela permet de rester compatible avec un éventuel branchement en symétrique (topologie que je n'ai pas testée). Le câble est terminé côté droit et gauche par un jack mono en 3,5mm, soit la même terminaison que les Meze 99 par exemple, marque proposant des câbles symétriques en 2,5mm et 4,4mm (compatibilité à vérifier).


Packaging en luxe minimum

Boite assez imposante, le package du Focal Elegia s'ouvre sur sa très impressionnante et très sérieuse housse de rangement thermoformée avec revêtement en tissus gris, le tout surmonté d'une poignée de transport en cuir noir. À ce prix, nous pouvons légitimement considérer cela comme normal voire comme un minimum (ce que je pense), mais tous les casques hifi ne font pas un tel effort... voire presque aucun en pratique. Entre les cartons à pizza et les boites en bois de cagettes Lidl, pas mal de constructeurs rivalisent de pingrerie.

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Le reste du Packaging est assez chiche, puisque la housse abrite seulement le casque, son câble en Y tressé et terminé par un jack 3,5mm, ainsi qu'un adaptateur jack3,5 vers 6,35mm (le format plus classique des amplificateurs de salon). Le câble est assez sérieux, mais un peu rigide et surtout un peu trop court (environ 1,20 m). On comprend l'idée à peine voilée de semi-nomade, mais un petit 50 cm en plus n'aurait pas été du luxe.

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Une isolation en mode entre-deux

Oui le Focal Elegia est fermé, oui il permet de se placer un peu plus dans sa bulle qu'un simple ouvert de salon. Mais non, il ne vous coupera pas du monde, cela n'est clairement pas dans ses cordes.

En l'état le Elegia fait du bon boulot pour un modèle hifi, dont les performances sont rarement fabuleuses dans ce registre, mais se permet de n'isoler que "relativement" efficacement à partir des aigus, avec des pointes autour de 20 dB et une moyenne autour de 15dB. Un bon chiffre théorique, mais pas suffisant en intensité et surtout commençant un peu tard en fréquence (pas avant 500 Hz/1 kHz) pour être utile en dehors d'environnements tranquilles. Il permet de largement travailler dans un café en éliminant les petits souffles et sifflements permanents auxquels on ne fait parfois pas attention, laissant des voix toujours présentes, mais un peu plus lointaines et étouffées. En d'autres termes : il transforme un environnement modérément bruyant en un environnement faiblement bruyant. Évitez simplement de pousser le potard à 10, car il pourra se faire entendre des voisins.

Presque une livre de confort

Ses quelque 410 g sont loin d'être négligeables (même si classique voire pour du Hifi fermé), mais restent compensés par le large repose-tête, bien rembourré et perforé (pour la ventilation). Sans doute pas le casque le plus confortable du monde, mais largement assez bien étudié pour se laisser écouter plusieurs heures sans fatigue. Mes petites cervicales de vieille ne s'en sont pas plaintes.

Les coussinets à mémoire de forme se laissent absorber par un revêtement en velours très doux. Mais surtout, leur topologie cirum-auriculaires (entourant) est suffisamment large pour englober toutes les morphologies d'oreilles. Même constat sur l'amplitude de réglage de l'arceau, assez importante pour s'adresser aux grands et aux petits chefs.

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Difficile de lui reprocher quelque chose sur le confort, surtout lorsque l'un de ses concurrents qu'est le Audeze LCD2 Closed Back frise les 650 g (que je surnomme amicalement le "tasse-vertèbres"). À l'opposé, un produit comme le Beyerdynamics T5P est au moins aussi confortable et même plus léger (350 g).

Un son équilibré, à la frontière ouverte

Le test du modèle s'est effectué sur un iFi Audio Zen Dac, un Sennheiser HDVD800, et rapidement sur un petit Audioquest Dragonfly Red. Et puisque le transducteur est annoncé comme 35 Ohms et 105dB/mW, ce qui est complètement dans les eaux d'un casque nomade en termes de puissance, nous avons également tenté l'exercice directement en sortie de smartphone, ici un Google Pixel 3XL avec son adaptateur (mais pourquoi j'ai acheté ce téléphone).

Enfonçons ici des portes ouvertes, le Focal Elegia ne plaira pas à tout le monde. Non pas que sa sonorité soit trop typée. Bien au contraire elle se démarque par son équilibre. Et même cela est déjà clivant, car nous pourrions presque la décrire comme trop sage, trop apaisée, tranquille... ataraxique si l'on voulait sortir un bon mot.

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Le transducteur avec sa membrane Aluminium/magnésium réfléchissante

Une première écoute nous donne immédiatement une sensation de naturel, mais de naturel à tendance douce. On ne retrouve aucune bosse caractéristique dans les bas médiums (ce qui donne l'impression à un casque d'être plus percutant), ni aucun pic trop marqué dans les aigus, même si cette partie est déjà un peu plus méandreuse.

Le rendu dans les basses est assez simple et précis, allant suffisamment loin, mais restant marqué par une extension un peu écourtée. Le modèle commence à légèrement baisser une fois passés les 100 Hz, ce qui ne lui permet pas d'être aussi enveloppant qu'on le souhaiterait. Même chose pour l'absence de petite bosse bas-médium, que nous citions plus haut, laissant le casque très doux, mais pas forcément royal sur des genres au beats bien marqué. En l'état nous parlons d'une légère carence, car le casque ne sombre pas dans l'apathie, il sait rester dans le rythme et apporter un minimum d'assise à l'écoute. Surtout, il sait rester très rapide dans ses attaques. Le driver aluminium/magnésium est tout sauf mou. Disons simplement que si vous recherchez une sonorité ronde ou très puissante et enveloppante, il n'est pas pour vous.

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à gauche : la membrane béryllium pure du Focal Stellia ; à droite le transducteur du Elegia

Un des plus est clairement sur les médiums, légèrement mis en avant. Le Focal Elegia est totalement linéaire sur cette gamme de fréquences, très précis et très naturel. Les timbres sont parfaitement reproduits et assez bien mis en avant, le casque se comporte parfaitement pour les styles vocaux type jazz par exemple.

Petite approche à deux visages des aigus. D'un côté nous avons une qualité impeccable, le modèle est ultra-précis à ce niveau sans trop forcer sur le registre, très aéré. D'un autre côté un très léger creux va venir adoucir l'écoute, la rendre légèrement moins claire et surtout moins agressive, tout en laissant un peu plus loin dans le spectre une légère bosse ramenant un peu de brillance dans l'écoute. Une sorte d'alternance essayant d'être suffisamment claire sans être trop agressive. Une petite danse de duellistes sans doute dictée par la nature des membranes Aluminium/magnésium, sonnant rapidement de manière trop claire et... métallique justement. Un problème que l'on peut également retrouver sur les membranes en titane, de manière souvent exacerbée. Le tout donne finalement un son sur le fil du rasoir, entre clarté, très léger voile et agressivité suivant les genres. De genres, mais surtout de mixages.

Les mix électros, même un peu tranchants, ne sont pas désagréables du tout s'ils sont produits. À l'inverse, le métal, un genre ayant malheureusement plus de problèmes pour sortir des mixages agréables (on ne peut pas proposer autant de dynamique sur ce genre que sur du jazz par exemple), va le rendre souvent trop clair, parfois même désagréable et légèrement sibilant sans pour autant le rendre vraiment tranchant. La qualité et la nature de la membrane permettent de limiter ce problème (la sibilante apparaîtrait bien plus tôt à signature équivalente sur une membrane polymère type PET), mais sans l'anéantir.

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Chambre accoustique du Elegia, avec sa mousse d'absorption et ses diffuseurs

Tous ces réglages en font un casque largement polyvalent, mais clairement plus dans son élément sur les pistes aérées, bien mixées, laissant respirer les détails. Il n'est pas rentre-dedans, reste sous-exploité pour les genres hard-rock et métal par exemple ; des styles avec lesquels il paraîtra juste sec, trop timide, presque plat voire légèrement trop clair, n'ayant pas suffisamment d'emphase et d'ampleur dans les basses pour contrebalancer le haut du spectre. Cela est d'autant plus vrai en milieu nomade et/ou bruyant en général, le bruit ayant tendance à diminuer notre ressenti des basses avant celui des aigus, d'où la nécessité de pousser un peu ce registre pour les casques nomades.

Sa seconde grande force est définitivement son espace sonore. Malgré son côté fermé, il se permet de véritablement chanter comme un bon ouvert. Une performance assez folle et loin de "l'expérience claustrophobique" de certains de ses concurrents. La scène est assez large et particulièrement profonde, la séparation des instruments (capacité à séparer les détails les uns des autres) exemplaire. En l'état il fait presque mieux que le Sennheiser HD820, un modèle bien plus cher, mais donnant l'impression d'être une adaptation fermée du HD800s et non un casque imaginé de A à Z. Il fait même mieux que ce qui existe chez Beyerdynamics avec les T5P ou T1 2ème gen. L'impression d'espace du Focal Elegia est sensiblement plus importante et plus cohérente, même si les Beyer ont un niveau de détails encore supérieur.

Focal Elegia Clubic (7).jpg

Dernier mot concernant l'amplification. Malgré son tarif, le Elegia fait partie de ces modèles sonnant déjà très bien sur une simple sortie, même le rendu sur smartphone n'est pas vilain, voire très acceptable (et suffisant en termes de puissance). Une bonne amplification va tout de même permettre d'accentuer ses qualités, d'affiner sa reproduction des détails et, dans une certaine mesure, d'ouvrir davantage son espace sonore. Mais il ne faudra pas attendre de miracles sur sa signature. Les basses pourront être un peu plus précises, mais sans vraiment gagner en patate ou en ampleur. À moins de partir sur un bass-boost ou de compter sur la nature particulière des amplificateurs hybrides.

Un casque fermé assez polyvalent, très naturel dans sa sonorité même si une larme d'impact supplémentaire ne fût pas de trop, doté d'un excellent niveau de détails et d'un espace sonore n'ayant rien à envier à la majorité des bons casques ouverts. S'il est un excellent casque hifi, on pourrait également le voir comme un bon modèle pour le monitoring et le mixage audio tant il se propose de garder tel quel le message sonore. Reste qu'il n'est pas le plus détaillé de sa catégorie non plus.

Focal Elegia : le verdict de Clubic

Une petite démonstration, que ce soit sur la forme ou le fond. En plus d'une enveloppe quasi irréprochable marquée par un très bon confort et une excellente fabrication, le Focal Elegia est très impressionnant techniquement. Détaillée et très aérée, sa signature sonore privilégie une certaine sagesse, ne plaçant aucune emphase dans les basses. Un casque toutefois difficile à appréhender, peu joueur, presque ennuyeux pour qui vient de l'univers nomade souvent bien plus typé.

Focal Elegia

9

Les plus

  • Son extrêmement ouvert et précis
  • Fabrication irréprochable
  • Très bon confort

Les moins

  • Très (trop?) sage dans les basses
  • Isolation faible
  • Câble un peu court

Construction9

Confort8

Son9

Isolation4


Guillaume Fourcadier

Spécialiste Audio

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Tombé dans l'audio depuis tout petit mais certainement pas audiophile, je navigue entre Hifi indécente et modèles plus abordables avec le même plaisir. Rédacteur audio sur Clubic et malheureux addict...

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Tombé dans l'audio depuis tout petit mais certainement pas audiophile, je navigue entre Hifi indécente et modèles plus abordables avec le même plaisir. Rédacteur audio sur Clubic et malheureux addict à Binding of Isaac, à retrouver sur le pire réseau social de la création en tant que Guifou.

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Commentaires (5)

jeanlucesi
Focal : Le son a trouvé son maître.
Blackalf
Le son avait déjà trouvé son maître en 1991 : le Sennheiser Orpheus ^^
Blues_Blanche
Dixit quelqu’un qui a écouté et comparé les deux ?
fredoslack
Très belle présentation, merci. Cela me donnerait envie de l’acheter si je n’étais pas pauvre.
jeanlucesi
Disons que maintenant Focal est le maître du son et de Sennheiser.
Remoss
[Ironie/on] Ce caque ne vaut que les 2/3 d’un SMIC… tout bon pauvre de base peut se le payer [Ironie/off]<br /> Chacun fait ce qu’il veut avec ce qu’il a !
guifou
Je dirais plutôt que Focal est le maître des drivers dynamiques. Il y a des modèles que je préfère, mais en orthodynamique ou en électrostatique (dont les Orpheus effectivement, même si vu le prix c’est à peine si on peut les considérer comme des casques).<br /> Pour répondre de manière un peu générale : Oui on parle de casques chers, qui plus est si on englobe le très haut de gamme à 3 ou 4000. Mais, on est encore dans ce qu’il est envisageable d’acheter pour le commun des mortels. Pour certains, même très bas salaire, la passion fait qu’ils dépensent presque tout là dedans, quitte à se priver de vacances et de voyages. Un choix de vie qui peut paraître un peu idiot… mais qui existe et qui est assez commun à tous les passionnés. Je serai pas du genre à prendre un crédit pour du matos audio, mais cela existe.
christian4
J’ écoute mon casque Focal Elegia depuis plus de 6 mois ; l’évolution depuis le début est pour moi totalement évidente: gain en douceur dans le medium aigu et surtout le grave est bien ferme et présent quand il le faut. il est devenu splendide sur quasiment tous les points. les voix, les notes de piano, l’espace sonore assez incroyable pour un casque fermé, les impacts fulgurants de la batterie, le ressenti du rythme …j’ai de plus en plus de plaisir à l’écouter sur mon ampli casque/dac Focal Arche sur la position « Elegia » d’amplification. Mais il faut dire que je l’ai équipé d’un câble super sans être hors de prix et aussi plus long (les 1.2 m sont ridicules…). donc 2 facteurs qui l’ont transfiguré : le rodage assez long et un câble d’une extrême transparence. Contrairement à ce qui lui est un peu reproché je trouve que le registre grave est de mon point de vue magnifique, parfaitement équilibré.
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