Casque de gaming haut de gamme, le Inzone H9 II de Sony est un peu l’équivalent du WH-1000Xm6 dans cette catégorie, et même plus encore. L’appareil dispose ainsi de tous les agréments modernes (double connexion, ANC), tout en profitant des mêmes haut-parleurs que son cousin nomade. Assez pour défier les références bien établies de chez Steelseries, Razer, Astro et autres ?

Le Sony Inzone H9 II affiche un design modernisé, devenant véritablement un hybride entre produit gaming et nomade © Guillaume Fourcadier pour Clubic
Le Sony Inzone H9 II affiche un design modernisé, devenant véritablement un hybride entre produit gaming et nomade © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Version nettement évoluée du Inzone H9 premier du nom, le Sony Inzone H9 II affiche une forme retravaillée (nouveau système d’arceau, micro détachable), une connectivité plus haut de gamme (apparition du Bluetooth LE Audio), et évidemment une base technique optimisée. Outre l’intégration des transducteurs de 30 mm à dôme carbone du WH-1000Xm6, ce casque dispose d’un système de réduction de bruit active de nouvelle génération. Modèle gaming oblige, l’Inzone H9 II fonctionne avec un dongle USB-C, et prend en charge l’application dédiée Inzone.

Les plus
  • Son puissant mais pas agressif
  • Bonne scène sonore
  • Connectivité moderne (lecture multi-flux, Bluetooth LE Audio)
  • Très confortable
  • Ergonomie intuitive
  • Bonne isolation phonique pour un modèle gaming
Les moins
  • Signature sonore très discutable par défaut
  • Autonomie moyenne
  • Pas de kit mains-libres via les microphones intégrés ?
  • Très salissant (en version noire)

Pas premium, mais d’un confort royal

Le fait est qu’il est bien difficile de percevoir le moindre lien entre la gamme WH-1000X et les casques Inzone, malgré une filiation assez logique. Le Sony Inzone H9 II affiche un visage éloigné des casques Bluetooth classiques, mais pas forcément caractéristique d’un produit gaming. D’une sobriété évidente, en tous cas sur notre version noire, il ne conserve que quelques éléments stylistiques de la génération précédente, à savoir les coques ovoïdes. Pour le reste, Sony opte pour une démarche plus pragmatique, ayant entendu les retours des clients et de son partenaire pour l’occasion, l’écurie esport Fnatic.

Plutôt original, le système de repose-tête flottant et d'arceau avec revêtement tissé donne un certain cachet, sans apporter une aura premium © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Nous avons ainsi droit à un arceau fin, associé à un réglage de la hauteur à verrouillage et à un repose-tête flottant. Les coques ovales vont de pair avec des coussinets à revêtement tissé. L’ensemble n’est pas spécialement premium mais plutôt sérieux, tout en plastique mais sans trop de grincements structurels. En revanche, le revêtement mat et très accrocheur des coques révèle immédiatement la moindre trace de doigts.

Seul le réglage de l’arceau n’est pas spécialement universel. Celui-ci fonctionne par crans, avec un bouton poussoir libérant le mécanisme, ce qui nécessite généralement d’utiliser ses deux mains. De plus, le verrouillage n’est pas total, c’est pourquoi chaque cran peut sauter en forçant un peu, ce qui génère un bruit très désagréable pour l’utilisateur (sorte de claquement sourd).

L'Inzone H9 II n'est pas le plus passe-partout des casques, mais est suffisamment discret pour être utilisé en tant que produit nomade© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Une seconde idée peut diviser, le passage d’un microphone fixe mais rabattable, à un microphone col de cygne détachable. Au vu des prétentions nomades de l’appareil, l’idéal aurait été une disposition escamotable comme sur les Steelseries, afin de conserver son usage en extérieur.

Côté confort, Sony a presque parfaitement réussi son coup. Très léger pour un modèle gaming (260 g sans microphone), le Inzone H9 II se fait largement oublier sur la tête. L’équilibre est là, et l’arceau ne génère presque aucune pression au sommet du crâne. Du grand art.

Connectivité : la modernité made in Sony

Sans être parfait, ce Sony Inzone H9 II est bourré de fonctionnalités. La marque ne s’appesantit pas sur une unique connexion basse-latence assurée par le dongle USB-C (compatible PC/Mac, Playstation et Switch), elle intègre une puce Bluetooth 5.3 compatible LE Audio (en plus des SBC/AAC). Cerise sur le gâteau, Sony conserve la fonctionnalité multi-flux du précédent casque. Il est donc possible de jouer à un jeu tout en écoutant une source Bluetooth.

Le dongle USB-C, très classique, qui sans surprise n'est pas compatible avec l'environnement Xbox © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Enfin, le constructeur japonais ouvre la voie à un fonctionnement filaire, via son entrée jack 3,5mm. Le casque fonctionne même en mode passif (casque éteint), bien que ce dernier soit avant tout vu comme une sécurité, le son n’étant alors pas spécialement reluisant. Seul réel manque : un mode USB-C, qui aurait offert une connexion filaire sans-pertes.

Commandes : tout en boutons

Puisque béni par Fnatic, ce Sony affiche d’une certaine façon des capacités esportives, milieu qui se concilie mal avec les lenteurs et hésitations des commandes tactiles. Ainsi le Inzone H9 II est-il 100% boutons, tous étant disposés sur les deux tranches arrière des coques.

Simple mais efficace, la navigation passe par une disposition 100 % en boutons physiques © Guillaume Fourcadier pour Clubic

À gauche, on retrouve la molette de contrôle du volume, le bouton de sélection de l’isolation active, et un commutateur activé/muet pour le microphone. À droite, la marque intègre deux appendices pour l’équilibre jeu/chat du son, et un bouton multifonction, chargé à la fois de l’appairage et de la navigation (principalement en Bluetooth). Enfin, bien caché sur la tranche, le bouton d’’allumage/extinction œuvrant également en tant qu’indicateur de batterie (vocal).

Dans les faits, Sony parvient à offrir une ergonomie plutôt complète et pas trop complexe. Ce casque est facilement utilisable pour le jeu, mais également en nomade, les diverses indications sonores (notamment pour l’ANC) et vocales étant bien intégrées.

Double application

Bien que la stratégie Sony soit un peu dure à suivre, du fait de la séparation entre les marques Playstation et Inzone, cette dernière profite d’un écosystème plutôt mature. Nous avons ainsi droit à une application PC, Inzone Hub, mais également à une compatibilité avec l’application smartphone Sound Connect (qui regroupe déjà les modèles nomades).

Le logiciel Inzone Hub n'est pas le plus complet du monde.

Inzone Hub se classe dans le genre intuitif et efficace, mais qui manque sans doute d’un peu de personnalisation. En effet, Sony n’omet pas les fondamentaux (égaliseur 10 bandes personnalisable, ajustement du microphone, retour voix réglable du micro, équilibre jeu/chat, etc..), mais ne propose pas de fonctions avancées, comme un égaliseur pour le microphone. Notons également que l’égaliseur graphique n’est actif que lorsque l’application est ouverte, le casque ne garde rien en mémoire.

Avec l'application Sound Connect, l'Inzone H9 II n'est pas d'une immense richesse

De son côté, l’application Sound Connect effleure seulement la surface de ce que peut proposer un appareil Sony haut de gamme : égaliseur graphique et quelques réglages ergonomiques, ainsi que l’activation du mode LE Audio, pas plus.

De l’isolation, mais pas un WH-1000Xm6

Plus respirant que son cousin WH-1000Xm6, notamment par l’adoption de coussinets tissés, et non en similicuir, le Sony Inzone H9 II n’est également pas équipé du même couple puce QN3 + processeur V2. Le résultat ? Une isolation phonique plutôt efficace, mais pas transcendante.

Ci-dessus, la mesure de l'isolation phonique par rapport à un bruit témoin. En rouge, l'isolation active. En vert, l'isolation passive. en violet, le retour sonore. L'appareil est globalement bon, mais clairement loin derrière son cousin éloigné WH-1000Xm6.

Efficace pour réduire les sons ronronnant, ce modèle se comporte comme un bon casque nomade de milieu de gamme, ce qui le place déjà dans le haut du panier pour un modèle de gaming. Ainsi, il affiche quelques défauts, comme un creux notable dans les haut-médiums. Côté aigus, ses performances sont celles d’un bon produit fermé, bien que là encore nous aurions aimé un peu plus de linéarité, un peu de plus de réduction sur les sons agressifs et les voix.

Le WH-1000Xm6 parvient sans mal à conserver 30 dB d’isolation voire un peu plus sur les médiums, avec un petit creux autour de 20 dB dans les haut-médiums. Le Inzone H9 II ne parvient à dépasser les 20 dB que sur une gamme très resserrée. En se rapprochant des voix, il faut plutôt compter sur 15 voire 10 dB.

Concernant le retour sonore, celui-ci réussit à récupérer relativement bien les hautes fréquences, mais ne fait pas de miracle non plus. Là encore, le 1000Xm6 est supérieur.

Une endurance plus nomade que gaming

Les casques de gaming dépassent assez régulièrement les 40 h d’autonomie, ils flirtent même parfois avec les 80-100 h, voire plus dans les cas extrêmes (300 h pour le HyperX Cloud Alpha Wireless). Malheureusement, le Sony Inzone H9 II se classe plutôt parmi les modèles nomades sur ce plan. En effet, la marque annonce une endurance de 30 h sans réduction de bruit.

Nous le remarquons assez bien ici, le casque révèle la moindre trace de doigts © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Dans les faits, il faut compter sur un peu plus de 35 h sans réduction de bruit, avec les deux modes sans-fil, et un peu plus de 25 h avec la réduction de bruit. Très correct donc, mais pas exceptionnel.

Un microphone qui tient son rang, mais un gros problème en balade

Équipé d’un microphone détachable de type cardioïde (visiblement avec capsule de 10 mm) le Sony Inzone H9 II dispose d’une très bonne qualité de captation. Assez naturelle, celle-ci se rapproche des ténors comme le Razer BlackShark V3 Pro sans pouvoir les atteindre. Il lui manque encore un peu de nuances et de précision dans les aigus pour totalement nous convaincre.

Pas révolutionnaire, le microphone col de cygne du Inzone H9 II est de très bonne facture © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Sony équipe également sa création du dernier algorithme de réduction de bruit "par IA". Celui-ci est assez impressionnant, puisque parvient à totalement éliminer les sons extérieurs, sans réellement dégrader la voix.

En revanche, et cela paraît lunaire, les microphones intégrés du Inzone H9 II ne sont visiblement pas capables de capter la voix. En d’autres termes, prendre un appel en Bluetooth nécessite obligatoirement de raccorder le microphone col de cygne, accessoire qu’on ne pense généralement pas à amener avec soi. Nous avons contacté la marque pour confirmer ou infirmer ce point précis, sans avoir de réponse pour le moment.

Un bon son, mais des regrets

Enfonçons des portes ouvertes : le transducteur ne fait pas tout. Ainsi, si le Sony Inzone H9 II est équipé du prestigieux haut-parleur de 30 mm à membrane en composite de carbone développé pour le très bon WH-1000Xm6, il ne profite pas des mêmes réglages, de la même base électronique (DSP + DAC + amplification), ni de la même chambre acoustique.

Même transducteur de 30 mm avec membrane en composite de carbone que le WH-1000Xm6, mais signature clairement moins efficace, et niveau technique inférieur. Le produit reste bon, mais nous en attendions plus © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Le résultat est globalement convaincant, Sony plaçant la barre assez haut d’un point de vue technique, le tout sans livrer une signature gonflée. Néanmoins, le Inzone H9 II n’a rien d’impressionnant. La marque donne un rendu un peu creusé aux aigus, et ne parvient pas à offrir une linéarité optimale dans les basses. Ces dernières sont réactives, mais ne bénéficient pas de la même assise (petit manque d’extension), de la même percussion, ni du même sens de la nuance que sur le WH-1000Xm6.

Ainsi l’appareil donne-t-il un rendu un peu doux, assez puissant bien qu’un peu plus rond que percutant (sans être vraiment mou pour autant), avec ce qu’il faut de brillance dans les hautes fréquences. Il manque tout de même un brin d’énergie à l’ensemble, un peu de patate.

Ci-dessus, mesure (compensation pseudo harman) de la réponse en fréquence du Sony Inzone H9 II. En vert, le réglage par défaut. En rouge, en jouant un peut avec l'égaliseur graphque. Par défaut, le son est assez typé, manquant d'extension et devenant légèrement scintillant. L'ajoute d'une telle égalisation améliore l'ordinaire, sans pouvoir retrouver la qualité d'un WH-1000Xm6

Dans le contexte des casques gaming, ce Sony se révèle être un très bon élève, puisqu’il affiche d’une part une bonne polyvalence, d’autre part une absence d’agressivité. Le haut-parleur sépare bien les détails d’un environnement sonore, et distille une scène relativement large et bien projetée vers l’avant. De fait, il n’a pas à rougir face à la majorité des concurrents, même dans sa gamme de prix. Le Inzone H9 II ne peut clairement pas se placer face à un Audeze Maxwell, mais propose autant de finesse qu’un Steelseries Arctis Nova Pro, et plus de richesse qu’un Razer BlackShark V3 Pro.

Comme souvent, le meilleur du produit se révèle en maîtrisant l’étape de l’égalisation. Nous avons par exemple rehaussé légèrement les très basses fréquences, abaissé la bosse autour des 100Hz tout en adoucissant la pente démarrant depuis les médiums, puis boosté légèrement le début des aigus. Cela permet d’avoir un résultat sonore qui, à défaut d’être d’une immense qualité, gagne en équilibre. Néanmoins, il faut réussir à appliquer un réglage proche côté Inzone Hub et côté Sound Connect, l’égalisation n’étant pas gardée en mémoire du casque.

Les coussinets, très doux et assez respirant, constituent l'une des forces du casque © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Un petit mot sur le Son Spatial. Ce mode n’a rien de révolutionnaire, puisque tente de reproduire un son 3D à partir d’une source stéréo ou multicanale. Dans les faits, ce mode peut apporter un peu plus de précision dans la localisation des objets sonores, mais parait resserrer l’espace. Loin d’être indispensable donc.

Sony Inzone H9 II : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Modèle de gaming également taillé pour le nomadisme, malgré l’absence très étrange de microphone intégré, le Sony Inzone H9 II n’est sans doute pas le meilleur dans le segment haut de gamme,  mais il cumule les bons points tout en évitant la plupart des écueils.

Très confortable, proposant une bonne ergonomie et disposant d’un bon microphone col de cygne, ce casque affiche en outre une connectivité très riche et moderne (multi-flux, LE Audio), et un système de réduction de bruit active globalement convaincant à défaut d’être premium.

Porté par le transducteur de l’excellent WH-1000Xm6, le Inzone H9 II délivre un son plutôt détaillé et ouvert, mais un peu mou, en tous cas pas au-dessus de la concurrence. Dommage, puisque Sony avait toutes les cartes en main pour se détacher.

Les plus
  • Son puissant mais pas agressif
  • Bonne scène sonore
  • Connectivité moderne (lecture multi-flux, Bluetooth LE Audio)
  • Très confortable
  • Ergonomie intuitive
  • Bonne isolation phonique pour un modèle gaming
Les moins
  • Signature sonore très discutable par défaut
  • Autonomie moyenne
  • Pas de kit mains-libres via les microphones intégrés ?
  • Très salissant (en version noire)
Sous-notes
Construction
7
Confort
9
Connectivité/fonctions
9
Ergonomie
8
Isolation
7
Microphone
8
Autonomie
7
Qualité sonore
7

Fiche technique Sony INZONE H9 II

Résumé
Type de casqueFermé
FormeCircum-aural
Type de microOmnidirectionnel
Son surround virtuelOui
Conception
Type de casqueFermé
Taille des transducteurs30mm
Type de transducteurTransducteur dynamique
FormeCircum-aural
PliableNon
Contrôle du volumeSur le casque
MicroOui
Type de microOmnidirectionnel
Ergonomie du microAmovible
Poids260g
Connectivité
CompatibilitéPS5, Nintendo Switch, MacOS, Linux, Windows, iOS, Android, PS4
Sans-FilBluetooth, RF 2,4 GHz
True WirelessOui
Distance transmission10m
Alimentation
Autonomie30h
Spécifications audio
Bande passante (Fréquence Mini)5 Hz
Bande passante (Fréquence max)20 kHz
Son surround virtuelOui
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