Suite spirituelle du système HT-S40R, l’ensemble Bravia Theatre System 6 de Sony (ou HT-S60) est un quatuor se voulant compact, mais immersif. Ici, Sony se concentre sur la simplicité, et se repose sur une approche hybride, ni complètement filaire, ni vraiment wireless. Un produit intrigant, mais pragmatique.

Sobre et compacte, la barre de son peut s'intégrer partout © Guillaume Fourcadier pour Clubic
Sobre et compacte, la barre de son peut s'intégrer partout © Guillaume Fourcadier pour Clubic

De type 5.1, le Bravia Theatre System 6 fait la démarche inverse de la Bravia Theatre Bar 6 (sans satellite mais Atmos) : une barre de son plutôt simple, sans haut-parleurs Atmos, mais avec l’intégration d’enceintes arrière, reliées en filaire à un boitier amplifié. Point encore plus atypique, le centre de contrôle n’est pas la barre en elle-même, mais le caisson, qui comprend les traitements et l’amplification, et relaie le signal (toujours en filaire) à la barre. Non connecté, mais compatible avec l’application Bravia Connect, cette barre de son de nouvelle génération cultive donc les paradoxes.

Les plus
  • Bon équilibre des médiums et des aigus
  • Dimension Surround immersive et précise
  • Bonne puissance générale
  • Ergonomie intuitive
Les moins
  • Caisson envahissant et pas très percutant
  • Son assez compressé
  • Interface intégrée bien trop épurée
  • Câbles de liaison non détachables (côté enceintes)

Intégration et contraintes filaires

Inclassable, l’ensemble Sony Bravia Theatre System 6 se veut globalement discret et facile à intégrer dans un salon. De fait, la barre en elle-même est franchement compacte, assez longue et pourtant très fine (907 x 64 x 90 mm pour 2,6 kg), extrêmement sobre, et peut facilement se fixer au mur. L’absence d’entrée secteur et de connectique la libère des contraintes du câblage classique… mais le problème est plus déplacé qu’annihilé.

La Sony Bravia Theatre System 6 n'a rien de premium, mais évite les fautes de gouts et conserve une bonne qualité de conception © Guillaume Fourcadier pour Clubic

En effet, ce qui n’est pas assuré par la barre l’est par le caisson de basses. Bien plus volumineux et lourd (275 x 388 x 388 mm pour 11,6 kg), il n’est fatalement pas aussi simple à intégrer. Surtout, impossible de trop l’éloigner du téléviseur, puisque cet élément regroupe l’intégralité de l’interface : entrée secteur ; connectique audio/vidéo ; liaison filaire avec la barre. Cette dernière est assurée par un câble plat à 6 brins d’environ 3 m de long, ce qui est bien suffisant en pratique.

Bien moins discret, le caisson de basses intègre l'électronique, la connectique, et la liaison avec la barre de son © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Enfin, la dimension Surround arrière repose sur une paire de satellites, ainsi qu’un boîtier de liaison avec amplificateur. Assez menu et passe-partout, cet appareil assure à peu près le même rôle que le caisson. Il se raccorde ainsi à une entrée secteur, et transmet les signaux Surround aux deux enceintes par une liaison filaire (câbles plats à 2 brins d’environ 5m). À l’instar du couple barre + caisson, le placement des enceintes arrière peut s’avérer assez pratique pour certains salons, et complexe pour d’autres. La liaison ne nécessite pas la présence de prise secteur à proximité, mais fait passer des câbles derrière l’utilisateur.

Les satellites sont bien conçus, assez compacts © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Concernant la qualité de fabrication, difficile d’être laudatif. Si le caisson se démarque, notamment par sa densité, Sony se limite à une approche très simple. Pas de tissu, uniquement du plastique noir mat et des grilles métalliques. Rien d’indigent en l’état, mais rien de fastueux. Notre seul réel reproche concerne le câblage analogique, détachable du côté des émetteurs (caisson et boîtier de transmission), mais fixe côté enceintes et barre de son. Un potentiel casque-tête en cas de problème.

Interface minimaliste, connectivité Bluetooth

Relayée sur le caisson de basses, la connectique de la Bravia Theatre System 6 est, comme sur la plupart des modèles de milieu de gamme, assez limitée. Sony est tout de même un peu pingre, puisque ne place pas la moindre entrée HDMI. Nous avons ainsi droit à : 1 port HDMI eARC ; 1 entrée optique Toslink ; 1 entrée ligne en jack 3,5 mm ; 1 port USB-A, uniquement utilisée pour les mises à jour du micrologiciel (hors application).

La connectique intégrée au caisson Bravia Theatre System 6 est plutôt simple  © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Via son port HDMI eARC, l’appareil prend en charge les formats modernes, Dolby Atmos et DTS :X en tête.

Non connectée, car ne possédant ni puce Wifi ni port Ethernet, l’ensemble Bravia Theatre System 6 se repose sur une puce Bluetooth 5.3, compatible avec les codecs SBC et AAC. Surtout, cette liaison procure une compatibilité avec l’application dédiée Bravia Connect.

Ergonomie : épure et standardisation

Depuis à peu près 2 ans, Sony regroupe toute sa gamme de barre de son et produits proches (comme le Theatre Quad et le HT-AX7) sous l’égide Bravia Connect, application épurée mais extrêmement intuitive.

Plus qu'épurée, l'interface intégrée se résume un bouton on/off et deux diodes © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Plus encore, cette sorte de standardisation déborde sur les télécommandes, sur l’affichage des barres de son, et même sur les commandes intégrées. Dans le monde moderne de Sony, les commandes intégrées sont devenues inexistantes, symbolisées par un unique bouton marche/arrêt ici placé sur le caisson. Pour l’affichage, tout se résume à deux diodes RGB sur le caisson : la première indique l’entrée via un code couleur, la seconde clignote en validant une action. Impossible de connaître le niveau sonore ou l’intensité des réglages par ce biais.

Quant à la télécommande, celle-ci va également à l’essentiel : volume sonore, réglage des basses, modes sonores, et entrées. Suffisant en l’occurrence, la Sony Bravia Theatre System 6 n’étant pas un produit très complexe.

La fameuse télécommande de tous les produits home-cinéma Sony modernes © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Reste que la philosophie Sony est limpide : il faut passer par l’application Bravia Connect. Celle-ci n’est pas d’une grande richesse en matière de réglages, du moins avec la Bravia Theatre System 6, mais elle permet de vérifier facilement l’activation et la désactivation des différents effets, tout en accédant à des ajustements ergonomiques un peu plus poussés.

L'application Bravia Connect est très intuitive

Sony autorise les réglages suivants : niveau des satellites arrière (de -10 à +10) ; niveau du caisson (-10 à +10). Trois modes sonores cohabitent également : mode nuit/nocturne, qui coupe très tôt le niveau de basses ; Champ Sonore, qui élargit sensiblement la spatialisation ; Voix, afin de projeter les dialogues. Les trois modes ne sont pas antagonistes, puisque peuvent s’activer simultanément. En général, nous n’utilisons que le mode Champ Sonore, qui apporte un très gros plus à l’immersion. Petit bémol : l’activation/désactivation des réglages et l’ajustement des niveaux est étonnamment peu fluide, puisqu’une latence très marquée apparaît entre un appui et l’activation.

Son : des qualités, et un caisson envahissant

L’architecture de la Bravia Theatre System 6 est relativement classique. Pour la barre, Sony place trois transducteurs large-bande X-Balanced (1 à gauche, 1 à droite, 1 au milieu) associés à une charge bass-reflex (2 évent tubulaires frontaux), et deux petits tweeters à dôme (1 à chaque extrémités). Pour le caisson, nous avons droit à un unique woofer d’environ 14 cm de large, chargé en bass-reflex avec un imposant évent laminaire en façade.

Sur le papier, l'architecture audio de la Sony Bravia Theatre System 6 est tout à fait classique © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Enfin, chaque satellite se compose d’un transducteur large-bande X-Balanced et d’un tweeter, là-aussi avec une charge bass-reflex et évent tubulaire frontal. Pour l’amplification, de type S-Master (amplificateur numérique), Sony invoque un très vague 1000 W, sans doute synonyme de puissance de crête (et donc ne nous aidant pas spécialement), et une consommation moyenne de 60 W pour le caisson et de 30 W pour le boîtier arrière.

Techniquement parlant, l’ensemble de Sony se tient sans réellement impressionner. La barre et les enceintes bénéficient d’un certain équilibre à l’oreille, passant par une absence d’agressivité et de brillance. Quelques mollesses apparaissent çà et là, la signature sonore n’étant pas non plus d’une parfaite linéarité.

Il est plus que nécessaire de dompter le caisson de basses © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Les choses sont plus compliquées concernant le caisson, élément qui nécessite un petit passage par les réglages. Par défaut, celui-ci à en effet tendance à surjouer, à être franchement envahissant, plus ronronnant que percutant. Lors de notre test, nous abaissons généralement son intensité à -4 (musique) et -3 (film) pour ne pas le laisser déborder sur la barre.

La Sony Bravia Theatre System 6 affiche un niveau de détails correct, et des effets stéréo acceptables, ce qui la rend polyvalente, mais elle manque tout de même de dynamique, celle-ci étant plutôt tassée. Le rendu musical est donc moyen, d’autant que la séparation des instruments n’est pas mieux lotie. Reste que ce mélange de puissance et d’assez bon équilibre médiums-aigus fait de l’ensemble un produit globalement efficace.

Une belle spatialisation

Portée par ses traitements maison S-Force Pro Surround (simulant un rendu Surround avec des HP en façade) et Vetical Sound Engine (Idem, mais en Atmos), la Sony Bravia Theatre System 6 est un produit immersif, qui délivre une scène sonore très ample et cohérente, une fois le mode Soundfield/Champ Sonore activé.

Bien que simples et sans Atmos, les enceintes arrière sont très performantes © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Sans s’appuyer sur une débauche de haut-parleurs, l’ensemble distille un espace très enveloppant, large, et sans réel creux entre l’avant et l’arrière. Un objet sonore parvient à déplacer sans réelle coupure (sans que le rendu ne soit parfait), et sans paraître trop flou. Clairement, le traitement S-Force Pro Surround fait des merveilles.

Centre de commande pour les enceintes arrière, le boitier amplifié fait le lien avec le caisson de basses © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Concernant la dimension Atmos, celle-ci est fatalement très faible. Toutefois, elle n’est pas complètement absente. Les haut-parleurs en façade parviennent à apporter une petite sensation d’élévation, ce qui bénéficie là-aussi à l’immersion. Si cette dimension tient davantage de la représentation d’effets d’ambiance que d’objets sonores, Sony fait mieux que la plupart des concurrents. Si seulement le constructeur, au lieu d’éparpiller ses créations, avait combiné la Bravia Theatre System 6 avec les haut-parleurs verticaux de la Bar 6, modèle aux effets Atmos très prononcés mais à la scène horizontale resserrée, nous tiendrons là le produit de milieu de gamme le plus immersif du marché.

Sony Bravia Theatre System 6 : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
7 / 10

Pas complètement convaincant mais bien pensé, l’ensemble Bravia Theatre System 6 de Sony est une création très immersive et sans outrance sonore. Son côté modulaire atypique ne plaira pas à tout le monde, mais simplifie globalement l’intégration dans un salon.

Épuré à bien des niveaux (connectique, interface, fonction), ce produit clé en mains n’est pas le plus technique qui soit, mais il se rattrape par son côté intuitif, et par son efficacité en matière de spatialisation. Un pur produit de home-cinéma, qui aurait pu faire encore mieux.

Les plus
  • Bon équilibre des médiums et des aigus
  • Dimension Surround immersive et précise
  • Bonne puissance générale
  • Ergonomie intuitive
Les moins
  • Caisson envahissant et pas très percutant
  • Son assez compressé
  • Interface intégrée bien trop épurée
  • Câbles de liaison non détachables (côté enceintes)
Sous-notes
Construction
7
Connectique
7
Connectivité/fonctions
7
Ergonomie
7
Qualité sonore
6
Immersion
8

Fiche technique Sony Bravia Theatre System 6

Résumé
Nombre de haut-parleurs10
Entrée audioHDMI, Prise casque - Jack 3.5mm, Audio numérique S/PDIF Optique
Kit d'enceinte5.1
Puissance admissible1,000W
Codecs Bluetooth supportésSBC, AAC
Caractéristiques techniques
Nombre de haut-parleurs10
High-Res audioOui
Entrée audioHDMI, Prise casque - Jack 3.5mm, Audio numérique S/PDIF Optique
Supports de stockage supportésClé USB
Performances
Kit d'enceinte5.1
Système de compression numériqueDolby Atmos, DTS:X
Puissance admissible1,000W
Puissance admissible - Caisson de basse240mW
Pris en charge VRR / ALLMNon
Connectivité
BluetoothOui
Bluetooth Version5.3
Codecs Bluetooth supportésSBC, AAC
Caractéristiques physiques
Hauteur64mm
Largeur907mm
Profondeur90mm
Hauteur - Caisson de basse388mm
Largeur - Caisson de basse275mm
Profondeur - Caisson de basse388mm
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