Enceinte nomade la plus ambitieuse de Marshall, la nouvelle Middleton II affiche les mêmes prétentions que la première version, à savoir distiller son très puissant avec dispersion 360°, le tout dans un format imposant mais transportable, accompagné d’une résistance aux éléments. En partant de cette base Marshall parvient-t-il à faire mieux.

La Marshall Middleton II est une sorte de concurrente, du moins en termes de puissance et d’encombrement, de la Xtreme 4 de JBL. Affichant le design habituel Marshall, elle se permet d’afficher une architecture audio et une base technologique légèrement retravaillées par rapport à sa devancière, ce qui passe par une connectivité remise au goût de 2025.

Meilleurs prix
- Son détaillé et équilibré, avec diffusion 360°
- Beaucoup de puissance
- Ergonomie intuitive et complète
- Construction premium
- Entrée analogique, Bluetooth Multipoint et Auracast, microphone intégré
- Petit manque de percussion dans les graves
- Effet stéréo très léger
- Application plutôt pauvre
Brique étanche
Très proche de la première version, cette Marshall Middleton II demeure ce qu’on attend d’elle, une enceinte Bluetooth assez imposante et lourde : 230 × 98 ×110 mm pour 1,8 kg. Ce point est important, puisque classe le modèle parmi la catégorie transportable. Oui, il est largement possible d’emmener la Middleton en balade, mais cela n’est pas aussi anodin qu’avec un modèle ultra-portable comme une Ultimate Ears Miniroll, ni même une JBL Charge 6.
Très sobre, surtout dans sa version noire, la Middleton II affiche certes un châssis en polymère tout ce qu’il y a de classique, mais celui-ci est intégralement recouvert par un épais cerclage de silicone/caoutchouc texturé (imitant le Tolex), offrant une protection contre les chocs, ainsi que par une grille métallique à l’avant et une grille à l’arrière. En outre, le cerclage en silicone est accompagné par des petits patins, venant stabiliser l’enceinte tout en la découplant encore davantage de la surface sur laquelle elle repose. Enceinte baroudeuse oblige, nous avons droit à une certification IP67, synonyme de résistance aux poussières fines et aux immersions.
Cette version II se démarque de son aînée sur quelques points, par exemple au niveau du panneau supérieur. Celui-ci met notamment un peu mieux en lumières les commandes intégrées (joystick multifonction en tête). La sangle de transport évolue également, puisque Marshall troque l’ancien silicone un peu rigide pour un élément en textile assez convaincant.
Mais la grande nouveauté vient de la possibilité de remplacer la batterie. Le cerclage en silicone est à présent remplaçable, et donne accès à une trappe vissable. Bien sûr, cette opération n’est pas anodine (assez difficile de retirer le cerclage), mais nous ne pouvons que saluer la démarche de Marshall.
Expérience utilisateurs : les bonnes habitudes, voire un peu plus
Avec la Marshall Middleton II, nous sommes en terrain connu. Le constructeur reprend à l’identique l’approche ergonomique mise en place depuis maintenant de nombreuses années sur ses produits. Ainsi les commandes sont-elles axées autour d’un assez large joystick cliquable. Celui-ci permet d’assurer à la fois la lecture/pause (appui simple), la navigation (gauche et droite), ainsi que le volume (haut et bas).
À cela s’ajoute une barre de réglage pour les basses, et une barre pour les aigus. Le tout est associé à une barre composée de 10 leds rouges, capable d’afficher l’intensité du volume, celui des basses/aigus, ainsi que le niveau de batterie, selon les situations. Enfin, la marque place un petit bouton on/off, et un petit bouton Bluetooth. Notre seul petit reproche s’adresse au bouton marche/arrêt justement, celui-ci ne nécessitant qu’une courte pression pour s’enclencher, d’où des allumages potentiels lorsque la Marshall Middleton II est placée dans un sac.
Second système de contrôle, l’application dédiée Marshall Bluetooth apporte un petit plus non négligeable, mais reste assez peu prolifique concernant les réglages. Outre un égaliseur graphique personnalisable de seulement 5 bandes, l’application ne propose qu’un ajustement de la durée avant la mise en veille, un mode de préservation de la batterie (4 positions), et un accès à la détection des flux Auracast.
Tournée vers l’avenir
Si la Marshall Middleton II ressemble à n’importe quelle enceinte en apparence, elle cache une connectique/connectivité un peu plus avancée que la moyenne. Premièrement, nous avons droit à la très universelle entrée analogique en jack 3,5 mm. Celle-ci est accompagnée de la prise USB-C, qui affiche une double fonction : charge, et recharge externe (pour raccorder un smartphone par exemple).
Mais l’avantage principal du modèle réside dans son module Bluetooth. Outre la connexion Multipoint et l’appairage rapide, la Middleton II adopte le standard LE Audio, à travers la technologie de diffusion Auracast. À partir de l’application, l’enceinte peut recevoir un flux compatible, et ainsi jouer en même temps qu’une infinité d’autres modèles. En revanche, nous n’avons pour le moment pas réussi à nous connecter avec le mode Unicast (connexion classique) du LE Audio.
Autonomie : un certain progrès
Annoncée à 30 h (sans plus de précision), contre 20 h pour la première Middleton, l’autonomie de la Middleton II est sur le papier assez solide. En pratique, la marque est assez optimiste, puisqu’un fonctionnement à bonne puissance (50%) donne une performance autour des 19 h, ce qui est déjà sensiblement mieux que les 13 h de sa devancière.
Il est toutefois assez facile de dépasser les 30h, cela en abaissant le volume autour des 25-30 %, puissance déjà suffisante pour une écoute intimiste. L’appareil dispose d’une recharge rapide, capable de faire gagner 5 h de fonctionnement pour 20 min de charge.
Puissance bien exploitée et dispersion 360°
Sans être étrange, l’architecture audio de la Middleton II reste assez atypique. Présentée comme 360°, elle adopte une sorte de double disposition asymétrique. Marshall place un woofer (plus proche du HP large-bande) sur chaque flanc, chaque woofer étant associé à un tweeter : un placé à droite de la façade (pour le canal droit), l’autre placé à droite de la face arrière (pour le canal gauche). Le tout est accompagné par deux radiateurs passifs placés dos à dos.
Cette disposition, permettant une dispersion pseudo 360°, tente également de conserver une dimension stéréo. Mais si la dimension omnidirectionnelle fonctionne à peu près, l’effet stéréo est certes palpable, mais particulièrement faible et assez flou. Surtout, cet effet se retrouve fatalement inversé en écoutant l’arrière de l’enceinte.
Reste que d’un point de vue technique, Marshall parvient ici à imposer un son convaincant, qui s’accompagne d’une splendide réserve de puissance et d’une bonne extension. S’il manque encore un peu de percussion dans les graves, ainsi qu’un peu de richesse dans les bas-médiums, la Middleton II est plus réactive que la première version, plus maîtrisée, notamment lorsque nous montons dans les dB.
La signature sonore est quant à elle assez dépendante de la position de l’orientation de l’enceinte, mais Marshall parvient globalement à proposer un son assez équilibré, du moins sans excès, ni agressif ni voilé, avec une légère dominance du bas du spectre. De fait, nous avons sous la main une création qui rivalise globalement avec des concurrents de chez JBL, Bose, et Ultimate Ears. Ce qu’elle perd en précision face aux modèles mono comme la Xtreme 4, elle le gagne légèrement en polyvalence d’écoute (dimensions 360°).
Marshall Middleton II : l’avis de Clubic
Sans prendre de gros risque, Marshall améliore légèrement son enceinte baroudeuse la plus ambitieuse, principalement en atténuant les quelques défauts audio. La Middleton II est un modèle très bien construit et simple d’utilisation, portée par un socle technologique moderne et par une sonorité maîtrisée.
Outre l’ajout de l’Auracast, ce nouveau modèle dispose d’une batterie amovible, ce qui devrait optimiser sa durabilité. Surtout, la Middleton II conserve l’ergonomie intuitive typique de Marshall. Si elle n’est pas l’enceinte transportable parfaite, elle fait clairement partie des meilleures.
- Son détaillé et équilibré, avec diffusion 360°
- Beaucoup de puissance
- Ergonomie intuitive et complète
- Construction premium
- Entrée analogique, Bluetooth Multipoint et Auracast, microphone intégré
- Petit manque de percussion dans les graves
- Effet stéréo très léger
- Application plutôt pauvre
Fiche technique Marshall Middleton II
Type d'enceintes | 2.0 (Stéréo) |
Puissance nominale | 80W |
Norme Bluetooth | 5.3 |
Autonomie | 30h |
Type d'enceintes | 2.0 (Stéréo) |
Puissance nominale | 80W |
Réponse en fréquence | 45 - 20000 Hz |
Nombre de haut-parleurs | 4 |
Taille des haut-parleurs | 76mm |
Radiateurs passif | 2 |
Norme Bluetooth | 5.3 |
Codecs Bluetooth | SBC, AAC, LC3 |
Portée | 60m |
Entrée Jack 3.5 mm | Oui |
Microphone intégré | Oui |
Autonomie | 30h |
Temps de charge de la batterie | 3h |
Câble d'alimentation | USB-C |
Hauteur | 110mm |
Largeur | 230mm |
Profondeur | 98mm |
Poids | 1.8kg |
Certification IP | IP67 |