Auditionné à son tour par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Michel Combes, PDG de SFR, a été amené à s'exprimer sur l'évolution de l'emploi dans son entreprise. Après la sortie de Patrick Drahi du 22 juin selon laquelle l'opérateur est en « sureffectif », la piste de licenciements à venir s'est précisée.
« Il est assez évident que des adaptations seront nécessaires pour que SFR puisse rester compétitif sur le marché très difficile qui est le nôtre », a expliqué Michel Combes aux sénateurs. Suite au rachat de SFR par Numericable fin 2014, l'acquéreur s'était engagé à ne pas supprimer de personnel avant trois ans - ce fut un élément de l'autorisation du rachat. Mais Altice savait très bien ce qu'il adviendrait une fois le délai passé.
Juillet 2017
Michel Combes rappelle que son groupe a « pris des engagements sur l'emploi à la demande du gouvernement et des partenaires sociaux », mais selon lui, il s'agit d'une « situation inédite, frustrante pour les salariés (...) et pénalisante pour l'entreprise ». En d'autres termes, les premiers savent à quelle sauce ils vont être mangés, mais doivent mariner en attendant que la date expire. Et la seconde doit encore patienter avant de relever ses marges.Michel Combes, PDG de SFR - Crédit : Clubic.
Interdit de toucher aux effectifs chez SFR avant juillet 2017, Patrick Drahi était néanmoins accusé en mars dernier de détruire des emplois. La CFDT avait décompté 450 postes supprimés par des non-remplacements.
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