Pirate Pay : les ayants droit sabotent BitTorrent

14 mai 2012 à 16h23
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Une jeune start-up russe baptisée Pirate Pay est depuis peu sous le feu des projecteurs, suite à la publication d'un entretien avec ses fondateurs sur le site Internet Russia beyond the headlines (RBTH). Ils promettent rien moins que d'empêcher le téléchargement illégal sur BitTorrent.

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Le site Internet de la jeune pousse n'explique pas comment elle opère, mais son PDG Andrei Klimenko l'expose vaguement dans l'interview : « Nous utilisons de nombreux serveurs pour nous connecter à tous les clients BitTorrent distribuant une œuvre protégée, puis nous envoyons des données spécifiques pour brouiller les adresses IP des autres clients et qu'ils se déconnectent les uns des autres. »

Pirate Pay propose ses services aux ayants droit pour une œuvre et une période donnée. Son site Internet indique que l'objectif n'est de protéger ces œuvres que lorsqu'elles sont populaires, qu'elles représentent un manque à gagner pour leurs ayants droit, soit un à deux mois, jusqu'à ce que les classements soient établis. La facture, entre 12 000 et 50 000 dollars, varie selon que l'œuvre est fortement demandée sur une courte période ou l'inverse.

À la demande de Walt Disney Studios et de Sony Pictures, la société russe aurait ainsi bloqué pendant 30 jours 44 845 transferts du film « Vysotsky. Thanks to God, I'm alive ». La division russe de Microsoft quant à elle n'est pas encore cliente, mais elle a investi 100 000 dollars dans la société.

Pirate Pay et ses clients partent quoi qu'il en soit du principe que les téléchargements illégaux sont autant de ventes perdues, ce qui reste à démontrer. Plusieurs sociétés ont déjà fait parler d'elles en proposant de brouiller ou de polluer BitTorrent ces dernières années, mais sans aucun effet durable jusqu'à présent. Le manifeste Don't make me steal semble avoir encore de beaux jours devant lui.
Avertissement :

Bien que le téléchargement (direct ou en P2P) ne soit pas illégal en soi, il est interdit de télécharger des œuvres protégées par le droit d'auteur ou d’autres droits de propriété intellectuelle sans l’autorisation des titulaires de ces droits. Clubic recommande expressément aux utilisateurs de son site et aux tiers de respecter scrupuleusement ces droits ; étant rappelé qu’en France la violation des droits d’auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d’une peine de 300 000 euros d’amende et de 3 ans d'emprisonnement (art. L. 335-2 s. CPI) et qu’il existe également des sanctions spécifiques en cas de contournement de mesures techniques de protection (art. L. 335-3-1 et L.335-3-2 CPI). En outre, le titulaire de l’abonnement à internet doit veiller à l’usage licite de sa connexion, sauf à s’exposer au risque de contravention de négligence caractérisée sanctionnée par une peine d’amende de 1 500 € pour les personnes physiques. En cas d’utilisation d’un logiciel P2P pour télécharger ou mettre à disposition des œuvres protégées par le droit d’auteur, sans autorisation, le titulaire de la connexion à internet pourra être destinataire de recommandations de l’Arcom et, en cas de constats répétés, être poursuivi sur le fondement de la contravention de négligence caractérisée. Plus d'informations sur le téléchargement illégal
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