San Francisco assouplit sa législation sur la reconnaissance faciale... à cause des iPhone

Nathan Le Gohlisse
Par Nathan Le Gohlisse, Spécialiste Hardware.
Publié le 28 décembre 2019 à 14h00
Apple Face ID

La ville de San Francisco revoit (en partie) sa copie quant à la reconnaissance faciale, alors que son conseil municipal avait interdit, en mai, l'utilisation de cette technologie au sein de sa Police et des agences gouvernementales. Cette interdiction, qui ne concernait ni les aéroports, ni les sites gérés par les autorités fédérales, vient aujourd'hui d'être remaniée pour autoriser l'utilisation d'iPhone équipés de Face ID, ou d'appareils usant de technologies similaires.

Confrontée à l'omniprésence de la reconnaissance faciale en 2019, San Francisco lâche du lest - mais pas trop non plus. En mai dernier, le conseil municipal de la ville votait une interdiction générale de la reconnaissance faciale au sein de la Police locale et des agences gouvernementales afin de préserver les droits civils et les libertés individuelles. L'idée était aussi d'éviter « d'exacerber l'injustice raciale », rapportait alors Le Point. Un peu plus de six mois plus tard, la ville modifie son texte de loi pour le réadapter aux réalités technologiques de son temps.

Rétropédalage (très) partiel de la ville de San Francisco... à cause des iPhone

Si la ville maintient son décret à l'égard des technologies de reconnaissance faciale utilisées à des fins de surveillance, les appareils personnels - qui intègrent des technologies de reconnaissance faciale - sont de nouveau autorisés au sein des structures concernées par l'interdiction.

Comme le note Engadget, cela ne veut pas dire que la reconnaissance faciale sur smartphones (et notamment sur iPhone) est autorisée : les employés des services de la ville de San Francisco devront faire sans, mais ils pourront toutefois utiliser leurs appareils personnels, à condition de les déverrouiller au moyen d'un mot de passe par exemple. La révision de la loi votée en mai et appliquée depuis juillet dernier est donc limitée. Elle reconnait ainsi une réalité : il est très difficile de bannir la reconnaissance faciale dans son intégralité, puisque ce système d'identification est présent dans un nombre croissant d'appareils, y compris en entrée de gamme.

Une révision qui fait des émules

Toujours selon Engadget, d'autres villes aux Etats-Unis ont revu en partie leur position sur la reconnaissance faciale pour adopter une posture semblable à celle de la municipalité de San Francisco. C'est notamment le cas de Brookline dans le Massachussetts et d'Alameda (près de San Francisco).

Notons enfin que l'interdiction votée par la ville de San Francisco intervenait in-extremis. En janvier 2019, la Police locale (San Francisco Police District) commençait à tester, pour une période de 90 jours, la recherche par reconnaissance faciale. La période de test n'avait pas été reconduite par le département de la justice, qui n'a toutefois démantelé les serveurs assignés à cette utilisation qu'en juillet, date de l'application de la loi votée en mai (et soumise en janvier) par le conseil municipal de la ville.

Source : Engadget
Nathan Le Gohlisse
Spécialiste Hardware
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