Hotfile accuse la Warner d'avoir abusé de son outil anti-piratage

28 juillet 2011 à 13h55
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Aux Etats-Unis, l'affaire qui oppose l'hébergeur Hotfile à l'industrie du cinéma se transforme en véritable feuilleton judiciaire. Accusé de favoriser la contrefaçon des oeuvres cinématographiques, Hotfile contre-attaque en affirmant qu'un des plaignants, la Warner, a profité d'un outil de lutte contre le piratage pour supprimer des contenus qu'il hébergeait et sur lesquels elle n'avait aucun droit.

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Le plaignant devient l'accusé, aux Etats-Unis, dans l'affaire opposant cinq géants de l'industrie du cinéma dont Disney, 20th Century Fox et la Warner au service d'hébergement de fichiers Hotfile. Accusé de favoriser la contrefaçon des oeuvres appartenant à la MPAA (Motion Picture Association of America) en hébergeant des contenus piratés, Hotfile a contre-attaqué, hier, en annonçant vouloir assigner au moins un des plaignants, la Warner, devant les tribunaux.

C'est sous la forme d'un modeste pied de page qu'est venue la nouvelle. En page 6 d'un document technique relatif à l'affaire en cours, l'hébergeur précise : « Hotfile a des preuves que la Warner a utilisé un outil de lutte contre le piratage fourni par Hotfile à la demande de la Warner pour supprimer abusivement des contenus sur lesquels la Warner ne possède aucun droit, et que la Warner a supprimé certains de ces documents sans même vérifier ce qu'ils contenaient. » Des documents qui pourraient appartenir à n'importe quel usager de Hotfile, donc.

Dans la même note, l'hébergeur parle de demande reconventionnelle à venir contre la Warner, c'est-à-dire une plainte à l'encontre du plaignant. La demande en est pour l'instant à la phase de « discovery ». Selon le site PaidContent.org, si elle devait aboutir, un procès avec cette fois Hotfile dans le rôle du plaignant et la Warner dans celui de l'accusé pourrait débuter à la mi-2012.

C'est un nouveau rebondissement dans cette affaire, commencée en février dernier. Il y a trois semaines, Hotfile avait remporté une première victoire en faisant valoir sa non-connaissance des contenus qu'il héberge et l'absence de moteur de recherche pouvant faciliter l'accès aux oeuvres piratées qu'il hébergerait. Mais le juge avait tout de même refusé de rejeter l'accusation des plaignants selon laquelle Hotfile encourageait la mise à disposition de fichiers illégaux.
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