Un responsable d'Hadopi quitte ses fonctions

20 avril 2010 à 16h19
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L'Hadopi va encore prendre du retard. L'un de ses membres, Michel Thiollière vient d'annoncer qu'il quittait son poste au sein de la haute autorité. Du coup, le président du Sénat va devoir nommer un nouveau membre. Traduction, de nouveaux débats purement politiques vont s'ajouter à cette nomination. Depuis le 29 décembre 2009, date de sa création, l'Hadopi pratique encore la méthode du voir... et attendre.
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Le sénateur Michel Thiollière (UMP), ex-rapporteur de la loi DADVSI, de la loi Hadopi et désormais ex-membre de l'Hadopi donne son congé. Nommé membre rémunéré du collège de la Haute Autorité voilà 4 mois, il a annoncé sur son blog qu'il quittait la vie politique pour ne se consacrer qu'à son nouveau poste de vice-président au collège de la Commission de régulation de l'énergie.

Il explique : « J'ai été nommé aujourd'hui par le président du Sénat, Monsieur Gérard Larcher, à la vice-présidence de la Commission de régulation de l'énergie. Il s'agit d'une autorité administrative indépendante chargée de veiller au bon fonctionnement des marchés de l'électricité et du gaz naturel. » Presque anecdotique, l'annonce montre aussi combien le président du Sénat, Gérard Larcher dispose de son effectif. Explications.

Rapporteur du projet au Sénat, Michel Thiollière était plutôt dans la composition que dans le registre de l'opposition systématique. Pour autant, il restait un allié de poids pour le Sénat au sein de l'Hadopi, prenant soin d'approuver ou pas une autorité émanant directement de la volonté du président de la République, Nicolas Sarkozy. Désormais le Sénat, dirigé par Gérard Larcher, va devoir proposer une alternative de choix.

Certains regards se tournent vers Bruno Retailleau (MPF). Ce proche de Philipe de Villiers est un fidèle défenseur de la neutralité du Net mais avait également formulé quelques critiques sur la loi Hadopi. Il avait notamment regretté la méthode du filtrage employée par les « durs » de la lutte anti-téléchargement... En ce sens, il pourrait être une épine dans le pied même de l'Hadopi.

Une fois que le nombre exact de titulaires sera atteint, les neuf membres de l'autorité pourront se mettre au travail. A condition encore que le décret d'application de la loi soit enfin publié.
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