UNIX : le troll SCO est mort mais bouge encore

15 avril 2011 à 08h01
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Depuis dix ans, l'éditeur informatique SCO était surtout spécialisé dans les procès. IBM, Novell... Il voulait faire valoir ses droits sur UNIX. La banqueroute l'a finalement rattrapé, mais attention : certaines parties ne sont pas tout à fait enterrées.

SCO, le troll qui a tenté par tous les moyens de faire reconnaître ses droits sur UNIX au cours de la décennie passée, est finalement décédé. SCO était surtout connu pour être un troll incontrôlable, attaquant IBM et Novell à coup de demandes extravagantes, jusqu'à 3 milliards de dollars. La banqueroute a finalement rattrapé SCO.

UNIX peut-îl souffler et poursuivre tranquillement son chemin ? Ce n'est pas sûr, car si SCO est mort, il bouge encore. Une nouvelle entreprise a été montée pour poursuivre l'exploitation des systèmes d'exploitation UNIX de feu-SCO, OpenServer et UnixWare. Et surprise : la nouvelle entité s'appelle UnXis.

UnXis va-t-il reprendre le sentier de la guerre pour réclamer à Novell des droits que plusieurs juges ont refusé d'attribuer à SCO ? A priori, ce ne sera pas la vocation d'UnXis. Officiellement, le PDG de la nouvelle entité, Richard Bolandz, a expliqué à ZDnet que UnXis « n'a pas d'intention de poursuivre un quelconque litige lié aux actifs acquis par le groupe SCO. Nous voulons être des leaders en matière technologique, pas juridique. »

Cela peut donc sembler rassurant, même si Bolandz précise que son entreprise a acquis « la propriété intellectuelle, une base de clients très loyaux, dans 82 pays ». Quelle propriété intellectuelle, se demandaient cette nuit les journaux américains ? En fait, il semblerait, toujours selon ZDnet, que la faillite de SCO ait permis à UnXis de récupérer OpenServer et UnixWare sans avoir à s'acquitter des royalties que SCO devait payer à Novell au titre des droits.

Pour l'heure, il semblerait donc la présomption de bonne intention doive prévaloir. SCO est mort, UnXis veut être une entreprise technologique, et non un troll au brevet. Un tribunal lui a permis de récupérer des systèmes sur lesquels baser son activité, et The Open Group, qui détient la marque UNIX, ne devrait pas faire de barrage à UnXis. Il n'y a donc rien qui s'oppose à la nouvelle entreprise. Mais vu sa généalogie, il y a fort à parier que les acteurs du secteur la tiendront à l'oeil.
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