Les autorités espagnoles en charge de préserver le système fiscal du pays ont organisé une perquisition dans les locaux de Google. Elles reprochent à la firme de pratiquer une politique visant à extraire les bénéfices générés dans le pays pour les rediriger vers d'autres filiales, situées dans des pays à la fiscalité plus avantageuse (Luxembourg, Irlande).
Selon Reuters, Google considère qu'il respecte les dispositions locales en la matière et se dit prêt à collaborer avec les autorités. Toutefois, le problème se situe au niveau de l'activité réelle de ces filiales territoriales. Selon Google, elles ne pratiquent que de la vente ou du marketing, pour les autorités, ce sont de véritables entreprises soumises à l'impôt au même titre que les sociétés du pays.
En France, une enquête préliminaire pour « fraude fiscale aggravée et blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée » vise déjà Google France. En mai dernier, les services fiscaux du territoire avaient ainsi dépêché plus de 100 personnes pour perquisitionner les locaux et ainsi recueillir plusieurs téraoctets de données.
Sundar Pichai, PDG de Google - Crédit : DR.
Le fisc réclame actuellement 1,6 milliard d'euros au titre d'un redressement fiscal infligé en février dernier. L'Union européenne pourrait, de son côté, être plus sévère en demandant à Google de régler une ardoise de 8 milliards de dollars.
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