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Vers un accord Google/Twitter sur l'actualité

14 septembre 2015 à 18h16
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Comme Facebook et Apple, Google et Twitter voudraient, eux aussi, afficher des articles entiers dans leur environnement, évitant aux lecteurs de se rendre sur des sites tiers.

Accélérer l'affichage des pages Web, c'est en substance la portée du partenariat noué entre Google et Twitter et qui devrait aboutir, selon Recode, à une nouvelle offre pour les éditeurs de presse dès cet automne. Limité au mobile, ce projet a pour but de servir aux mobinautes des pages en cache, et donc préchargées, plutôt que de rediriger les lecteurs vers les sites sources. Une initiative proche de celles menées par Facebook et Apple.

Également dans l'optique de réduire au maximum le temps de chargement des pages sur un mobile, et de fluidifier la navigation, le réseau social a dégainé au printemps ses Instant Articles. En somme : des articles censés être instantanés car ils sont affichés au sein même de Facebook. Les médias publient donc les articles avec une interface dédiée, et cèdent une partie de leurs revenus publicitaires si Facebook en gère l'affichage.

Chez Apple, même combat : avec iOS 9 et l'application News - pour l'instant cantonnée aux États-Unis - la firme de Cupertino propose aux utilisateurs d'iPhone et d'iPad d'accéder à des articles hébergés à l'intérieur de sa plateforme. Plus besoin de charger un site tiers potentiellement mal optimisé, et la consultation serait meilleure, promet Apple. Comme Facebook, si le média lui confie l'affichage de la pub, 30 % sont prélevés.

Des pages en cache

Comparé à ces deux démarches, celle de Google et de Twitter serait plus ouverte, explique Recode, qui se base sur plusieurs sources. En effet, les deux partenaires proposeraient des outils de publication open source et voudraient convaincre de nombreuses sociétés de les adopter. Autre différence majeure, pointe Recode : ni Google ni Twitter n'hébergeraient les contenus sur leurs serveurs. Il s'agirait plus d'un « lien en cache ».


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Ces liens permettent « d'afficher une page Web telle qu'elle était la dernière fois que Google y a accédé », explique la société. « Les robots de Google explorent le Web et enregistrent des instantanés de chaque page, au cas où ces dernières ne seraient plus disponibles. Ces pages font ainsi partie du "cache" de Google. Si vous cliquez sur un lien "En cache", la version du site qui s'affiche correspond au dernier enregistrement. »

Dans le cas d'une consultation d'un fil Twitter ou de Google Actualités avec un iPhone 6s, qui intègre un écran tactile avec deux niveaux de pression supplémentaire (le « 3D Touch »), on imagine qu'un internaute, en appuyant fermement sur un lien, fera apparaître une page en surexposition contenant l'article en cache.

Un débat épineux

De ce point de vue, la navigation s'en trouverait grandement accélérée. Plus confortable pour les lecteurs et, finalement, pour les médias. Sauf que la partie n'est pas gagnée. Fin 2014, on se souvient que le groupe de presse allemand Axel Springer avait interdit à Google d'afficher des résumés des articles de ses titres dans le flux Google Actualités - l'impact fut tel sur l'audience pour Axel Springer qu'il fit très vite machine arrière.

Cet épisode était en fait le point d'orgue d'une lutte entre les éditeurs de presse allemand et le géant de la recherche. Les premiers accusant le second de profiter de ces résumés pour générer de l'audience, en tirer des revenus, et ne pas les repartager. Sauf que Google est aussi une grande source de trafic, et de revenus. Avec ce passif - pas limité à l'Allemagne - on peut se demander comment sera accueillie la nouvelle offre.

Et la publicité ?

D'après Recode, les fameuses pages en cache afficheront la publicité originelle, celle que le lecteur aurait vu s'il avait consulté l'article sur le site du média concerné. Dans ce cas, les espaces publicitaires pourraient être, comme avec Facebook et Apple, pris en charge par Google et Twitter. Pour le premier, qui laisse échapper, sur le mobile, une certaine partie du marché pub au réseau social, cette source de revenus serait bienvenue.

Reste que cette offre n'a pas encore été officialisée. Recode avance qu'elle est programmée pour cet automne et que quelques premiers médias partenaires sont prêts à tenter l'aventure. Contrairement à Apple News ou aux Instants Articles de Facebook, ce service n'aurait pas de nom. Une fois encore, ce mouvement montre que les GAFA sont engagés dans une bataille de plateformes. Avec au centre, les médias et leurs lecteurs.


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