Les start-up du e-commerce pèsent 32% des levées de fonds

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Le nombre de levées de fonds augmente dans les sociétés du Web depuis le début 2010, pendant que leur montant moyen diminue, à 2,2 millions d'euros. Le secteur du e-commerce, en pleine progression, truste un tiers des investissements, avec 404 millions d'euros investis en deux ans et demi dans le pays.

Entre le premier janvier 2010 et le 30 juin 2012, les start-up de l'Internet français ont levé environ 830 millions d'euros de fonds, révèle le cabinet d'audit KPMG dans son observatoire sur la question. Grégoire Menou, associé au sein du groupe, précise que derrière cette somme apparemment importante, se cache un « recul du montant moyen annuel levé par opération », de 31% entre l'année 2010 et le premier semestre 2012. L'étude porte sur les fonds supérieurs à 100 000 euros réalisées par les sociétés pure player du secteur Internet, basées ou créées en France.

Ainsi, si le nombre de levées de fonds a augmenté sur la période (288), la somme moyenne s'est établie à 2,2 millions d'euros en 2012, contre 3,2 millions en 2010. L'étude note également que la part des levées inférieures à 500 000 euros a augmenté sur les quatre derniers trimestres, alors que les investissements supérieurs à 5 millions d'euros ont baissé dans le même temps. Sur la période étudiée, les investissements inférieurs à 1,5 million d'euros représentent en moyenne 60% des fonds levés, alors que 90% des investissements réalisés restent inférieurs à 5 millions d'euros.

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Pour aller dans le sens des « Pigeons », ce mouvement d'entrepreneurs et d'investisseurs mécontents du relèvement de la taxe sur la plus-value de cession, KPMG impute cette baisse des investissements au « contexte réglementaire où les banques et assurances sont contraintes par de nouvelles obligations, et renforcé par l'absence de visibilité de l'environnement fiscal ».

Le commerce en ligne, sur une pente ascendante

Signe de l'importance que gagne le commerce en ligne, cet observatoire relève que la part des investissements sur le segment du e-commerce représente désormais 32% du nombre de levées de fonds du Web sur la période. Ce domaine est également le plus dynamique en valeur, puisqu'il représente 49% du total investi, soit 404 millions d'euros. Ces chiffres se traduisent aussi sur le niveau moyen investi, largement au-dessus de la moyenne, à 4,3 millions d'euros. Sur la période, souligne l'auteur de l'étude, ces statistiques ont été boostées par les levées de fonds de Fotolia, Showroomprivé, Sensee ou encore Spartoo.

En seconde place, on retrouve le secteur des e-services, regroupant notamment les portails d'informations, avec 120 millions d'euros levés. Il est suivi du e-marketing, à hauteur de 100 millions d'euros et des réseaux sociaux, ou e-social, qui ont pesé 94 millions des levées de fonds sur la période. Dernier du classement, le e-tourisme n'a représenté que 2% du total.

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Si l'on observe le devenir de ces investissements, on remarque que 47%, au premier semestre 2012, sont dédiés au développement commercial, « l'augmentation de leurs parts de marché est généralement envisagée via des investissements marketing et la diversification de leur offre », souligne KPMG. Dans 21% des cas, les fonds sont utilisés par les start-up pour s'internationaliser. À part égale avec les investissements technologiques.

L'étude dresse également la typologie des investisseurs. L'écrasante majorité est représentée par des fonds d'investissement (55%), suivis de près par les investisseurs privés et business angels (44%). Les fonds à capitaux publics sont présents dans 9% des opérations, quant aux introductions en Bourse, elles n'ont concerné que trois sociétés sur la période, soit 1% des investissements.

À noter enfin que sur les opérations recensées, 13% ont été pilotées par des acteurs étrangers. Lesquels ont investi dans six des dix plus grosses levées de fonds.

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