Les jeux de grattage passent (enfin) au tactile

01 novembre 2015 à 09h32
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Rangez vos piécettes, la Française des Jeux s'attaque plus sérieusement aux smartphones en 2015 dans le cadre de son plan FDJ 2020. Deux nouveaux jeux sont attendus cette semaine.

Jusqu'à présent, hormis quelques jeux à gratter avec sa souris, la Française des Jeux était discrète sur le Web, sans parler du mobile. Un retard qu'elle souhaite combler dans son plan à 5 ans, « FDJ 2020 ». Cécile Lagé, responsable du numérique, revient sur cette transition, à trois jours de l'arrivée de jeux mobiles.

Quel est le poids du numérique aujourd'hui à la FDJ ?

Le numérique représente une part très faible, mais ce n'est pas cet indicateur que nous suivons. Le plus important est de mesurer le nombre de transactions qui sont passées par le numérique (un smartphone, un PC...) à un moment donné. C'est une vision omnicanale. En juin, nous avons lancé un service de paris sportifs dématérialisés, avec une application centralisant les informations, les cotes et les prises de paris.

Cette application représente déjà 5 % du chiffre d'affaires sur ce segment. Pour les jeux de grattage, nous disposons de versions en ligne de jeux existants (Astro, Blackjack...) et des jeux rapides baptisés Express.

Quelles nouveautés allez-vous présenter sur smartphone ?

Il s'agit de deux jeux : La ruée vers l'or et Gare O Loup. Ce sont deux titres qui reposent sur des mécaniques de jeux que les mobinautes connaissent déjà, et qui apportent une vraie implication des joueurs. Bien plus que dans les jeux de grattage. Dans Gare O Loup par exemple, vous disposez d'un troupeau de 8 moutons que vous devez sauver en les répartissant dans des enclos. Le premier tirage, au début, définit la valeur de chaque mouton. Le second, définit quels moutons resteront vivants. Pour le gain, on multiplie les deux.

Ce jeu a vocation à attirer une cible plus jeune et féminine, et engager davantage. Ils ont été validés par un comité d'expert de façon à ce qu'ils ne deviennent pas addictifs. Nous resterons d'ailleurs attentifs à cela.


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Gare O Loup, un nouveau jeu de la FDJ à mi-chemin entre le jeu de grattage et le jeu mobile - Crédit : FDJ.

Quel a été le déclic pour vous lancer dans le numérique ?

Cela fait plusieurs années que nous y réfléchissons. Comme toutes les entreprises de tous les secteurs, nous pensons que ce mouvement est inévitable car il accompagne les usages. Le numérique n'est pas qu'un canal de distribution, mais il concerne toute l'entreprise, et aide à placer le client au centre de notre activité. Grâce aux données, nous allons pouvoir tisser une nouvelle relation client pour mieux répondre à ses attentes.

Quels changements est-ce que cela suppose en interne ?

On ne peut pas réussir sa transformation numérique sans modifier nos outils, façons de travailler et surtout, notre culture d'entreprise. À la Française des Jeux, il y a une forte impulsion de la direction générale sur le numérique, qui se diffuse au travers de tous les managers. Ensuite, nous concevons ces nouveaux projets en collaboration. Sur ce plan, nous avons associé 100 personnes environ - sur 1 300 collaborateurs à la FDJ.

Vous semblez attacher de l'importance au point de vente...

Oui car nous pensons que la transformation doit se faire dans une logique omnicanale, associant le point de vente. Ce genre de mutation est d'ailleurs une façon de les aider à suivre le mouvement - avec l'ajout de bornes digitales par exemple. Si on numérise les points de vente et qu'on apporte plus de services, on fait le pari que les jeunes y reviendront. Le maillage avec le point de vente est une grande tendance du commerce.

Décryptage : pourquoi commerce en ligne et de proximité vont "fusionner"

Allez-vous proposer des jeux à gratter sur Facebook ?

Nous ne pouvons pas. Dans la mesure où nous ne proposons que des jeux d'argent, c'est encore impossible. Cela ne nous empêche pas de travailler avec Facebook dans un but de communication et de performance.

La FDJ aussi se lance dans l'open innovation ?

Lors de nos réflexions autour de l'innovation, nous avons décidé de travailler dans un écosystème ouvert et c'est pourquoi nous avons choisi d'investir 13 millions d'euros dans le fonds Partech Ventures, pour soutenir des start-up. Nous intégrons aussi des structures en direct comme le Tremplin ou d'autres écosystèmes, sans oublier les réseaux comme le Numa ou la French Tech. Et depuis qu'on communique, on a été approchés !

Comment imaginez-vous la FDJ en 2020 ?

Différente de ce qu'elle est aujourd'hui. Avec 1 million de clients additionnels - contre 27 millions à ce jour - dont davantage de jeunes et de femmes. Quant au numérique, il devra contribuer à 20 % de notre activité.


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