Le géant Google a décidé d'actualiser ses règles publicitaires en vigueur sur YouTube et Discover, sans pour autant modifier son règlement. Ce dernier reste identique, mais sa présentation détaillée révèle des interdictions parfois méconnues des annonceurs.

Google a apporté de nouvelles précisions sur les exigences qui sont les siennes concernant les annonces diffusées sur YouTube et le flux Discover. © Alexandre Boero / Clubic
Google a apporté de nouvelles précisions sur les exigences qui sont les siennes concernant les annonces diffusées sur YouTube et le flux Discover. © Alexandre Boero / Clubic

Ces dernières heures, les annonceurs qui passent par YouTube et/ou le flux Discover de Google ont reçu de la firme de Mountain View un message annonçant une refonte de la documentation de ses règles publicitaires. L'entreprise californienne indique qu'aucune nouvelle restriction n'est ajoutée. Pourtant, cette mise au point nous montre l'ampleur des interdictions existantes, qui vont des affirmations exagérées aux contenus violents, en passant par la modération automatique renforcée.

Quand Google refuse les annonces de mauvaise qualité et les promesses douteuses

Google ne fait aucun cadeau sur la forme. Les annonces qui contiennent des fautes d'orthographe, des formulations confuses ou un usage excessif de MAJUSCULES sont automatiquement refusées. Côté visuel, même son de cloche, puisque toute image floue, déformée ou mal cadrée est bannie, quel que soit le message qu'elle accompagne.

Google surveille aussi les promesses trop belles pour être vraies. La documentation évoque d'ailleurs des cas précis d'annonces refusées, comme apprendre instantanément 45 langues, acheter une montre de luxe pour 5 euros, ou utiliser des épluchures de pommes de terre contre les cheveux blancs. Trois exemples qui illustrent ce que la plateforme considère comme des affirmations exagérées ou inexactes

Les contenus violents ou perturbants sont également scrutés de près. Sont proscrits les accidents, les activités dangereuses qui peuvent provoquer des blessures, les contenus excessivement sanglants, et même les funérailles montrant des personnes en larmes ou en détresse. Une exception existe toutefois pour les médias professionnels comme les films ou jeux vidéo, à condition d'indiquer clairement la source.

Exemples de contenus inappropriés sur YouTube et Google Discover © Capture d'écran Clubic
Exemples de contenus inappropriés sur YouTube et Google Discover © Capture d'écran Clubic

Comment la modération automatique filtre désormais les annonces

Certaines applications de réseau social entrent dans une catégorie dite « sensible » aux yeux de Google, surtout celles avec du contenu adulte ou destinées aux rencontres. Ces applications peuvent toutefois faire de la publicité à trois conditions. D'abord, elles ne doivent pas proposer de diffusion en direct. Ensuite, elles ne peuvent pas permettre de discuter avec des inconnus, et elles doivent exclure tout contenu suggestif.

Les contenus liés à la santé obéissent à des critères stricts. Google refuse les visuels d'actes médicaux graphiques (sang, fluides corporels, interventions chirurgicales) et les gros plans sur certaines zones du corps. En parallèle, la plateforme accepte les annonces traitant de perte de poids, de calvitie ou de problèmes de peau, sous réserve que les images utilisées évitent tout aspect choquant ou dérangeant.

Enfin, Google a renforcé son système de modération automatique, sur lequel la firme au moteur de recherche s'appuie pour examiner les campagnes publicitaires. Cette vérification préliminaire peut entraîner des limitations ou suspensions avant qu'un contrôle humain n'intervienne. S'ils veulent manifester leur désapprobation en cas de refus, les annonceurs concernés peuvent contester ces décisions depuis leur compte Google Ads ou un formulaire spécifique, sauf lorsqu'il s'agit de retraits imposés par la justice.