Combien de mégaoctets dans un ronnaoctet ? Découvrez les 4 nouveaux préfixes du système international !

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 22 novembre 2022 à 20h15
© Getty Images
© Getty Images

La Conférence générale des poids et mesures n'avait plus statué sur de nouveaux préfixes depuis 1991. Une éternité quand on pense aux progrès des capacités de stockage.

Un (tout) petit cours d'histoire ça vous dit ? Sachez que ce n'est que le 7 avril 1795 qu'a été votée la loi « relative aux poids et mesures ». C'est elle qui met en place le système métrique dans la jeune république française.

Un yottaoctet chaque année

Une loi qui ne pouvait évidemment pas prévoir la révolution informatique et le besoin de préfixes toujours plus nombreux. Pensez donc, à l'horizon 2030, le monde devrait générer la bagatelle d'un yottaoctet de données tous les ans.

Le yottaoctect ne vous parle pas ? Sachez pourtant que ce préfixe a été mis en place dès 1991. Il est venu apporter un peu d'air aux peta, exa et zetta déjà trop justes pour traduire l'explosion des données numériques.

Vous connaissez forcément le gigaoctet (109 octets), très certainement aussi le teraoctet (1012). Après, ça se complique : le petaoctet, c'est 1015 octets et, dans le même ordre d'idées, on a exa pour 1018 et zetta pour 1021.

1 milliard de milliard de teraoctets

À la maison, tout cela n'est guère utile, mais dans les centres de données des plus grosses entreprises informatiques, même le yottaoctet (1024) ne suffit plus. Le préfixe a été mis en place en 1991 et on ne pensait sans doute pas que 30 ans plus tard, il serait presque dépassé.

Le 18 novembre dernier, des représentants des différents pays du monde se sont donc retrouvés lors de la Conférence générale des poids et mesures (CGPM) qui s'est tenue non loin de Paris. Les votes de ces représentants ont permis d'aboutir à la standardisation de nouveaux préfixes et de mettre au placard les informels hellaoctet et brontooctet, qui ne se sont jamais implantés.

Au-delà de yottaoctet, il est donc maintenant possible de parler de ronnaoctet (1027) et de quetaoctet (1030). Pour tenter de se représenter ce que signifie ce dernier préfixe, imaginez-vous qu'un SSD doté de 1 quetaoctet de données peut stocker 1 milliard de milliard de teraoctets… Mouais, pas sûr que ce soit réellement plus parlant !

La CGPM ne regarde pas que ces préfixes monstrueusement grands et à côté de la standardisation du ronna et du queta, il a également été question de l'infiniment petit. Ainsi ronto (10-27) et quecto (10-30) sont venus compléter une gamme dont la précédente mise à jour remontait aussi à 1991.

Source : Nature

Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (10)
norwy

C’est comme le rouble ou le yen.

Pour un octet, tu n’as plus rien…

Keorl

Et est-ce que les gens (et Windows) vont enfin comprendre la différence entre les préfixes SI qui correspondent à des puissances de 10, et les préfixes informatiques qui correspondent à des puissances de 2 proches (10/3) ?
D’autant que la différence entre les deux est de plus en plus importante quand on avance dans les préfixes … Avec les nouveautés, on atteint 26.8% de données en plus dans un quebioctet que dans un quetaoctet … mais Windows va vous afficher une capacité calculée en Qio avec l’unité « Qo » derrière, laissant croire à tort à la disparition de 21% de la capacité.
Et tous les clampins me tomberont dessus en m’expliquant que « on a toujours fait comme ça » et que je suis une sorte de débile pour vouloir mettre les bonnes unités en face des bons chiffres.

Heureusement qu’il y aura Linux pour afficher des Qio en Qio et macos pour afficher des Qo en Qo (à moins que l’un ou l’autre n’ait changé).

SPH

‹  › Il est venu apporter un peu d’air aux peta’’
…lol :yum:

gemini7

Une vraie quête à Octets, en somme ^^.

sebstein

Une éternité quand on pense aux progrès des capacités de stockage.

Ça n’a quand même plus évolué des masses ces dernières années…

Paul_Atreides

Moi qui est connu les disquettes 5 Pouces 1/4… de 256 K…(apple 2E), les disquettes 3 pouces1/2 (IBM pc MSDos) et les premiers DD de 1 GO à des prix exorbitants, cela me fait sourire…

cracktonslip

Y’a aussi des mesures variables employées par ma grand mère: le Chouilla et la Lichette (ex: « je t’en sers un chouilla ? » / « non: juste une lichette »).

jcc137

A marseille il y a longtemps qu’on se sert d’une unité bien plus grande que le Quetaoctet, c’est « en pagaille » et si on rajoute con, c’est encore une unité supérieure, ça fait « empagaille, con ! ».
Autant vous dire qu’à ce niveau, la quantité est quasiment infinie.

KlingonBrain

Et est-ce que les gens (et Windows) vont enfin comprendre la différence entre les préfixes SI qui correspondent à des puissances de 10, et les préfixes informatiques qui correspondent à des puissances de 2 proches (10/3) ?

Vraisemblablement jamais.

IMHO, le SI à juste commis une immonde connerie à la fin des années 90 en normalisant deux unités différentes pour exprimer la même chose.

Il est facile de comprendre qu’une telle dualité entraînera toujours la confusion quoi qu’on fasse.

La solution est simple et logique : il faut revenir à une unité unique.

Et comme les ordinateurs fonctionnent en binaire, cela doit logiquement être une unité binaire.

Dit autrement, revenir à la situation qui était devenue la norme(et la loi) avant que le SI ne viennent mettre le boxon sans demander l’avis du monde informatique.

Keorl

Au contraire. Le monde informatique a créé une 2e unité différente, en utilisant bêtement les mêmes noms pour exprimer une chose différente. Le SI est venu, non pas pour mettre le boxon, mais pour régler le problème en donnant un nom différent à cette chose différente qui existait.

Tu appelles à n’utiliser qu’une seule unité : dans ce cas il faut justement obéir au SI, c’est le seul moyen. Soit en utilisant systématiquement les unités binaires et les symboles qui vont avec (dans ce cas il faut expliquer aux fabricants de stockages et à Apple qu’il va falloir compter en binaire), soit en utilisant systématiquement les unités décimales comme tous les autres domaines (dans ce cas plus de risques de confusion, mais il faudra expliquer à Microsoft et à beaucoup d’autre que maintenant on compte en décimal).
Le choix binaire est plaisant par habitude, mais tu as tort en affirmant que l’utilisation des unités binaires est logiquement impliqué par le fonctionnement binaire des ordinateurs. Les unités sont une définition arbitraire et s’adressent aux humains. Ton disque dur qui contient un nombre rond d’octets si on les compte en décimal ne perturbe pas ton processeur : il s’en moque. C’est l’humain qui va voir « 500Go » ou « 465Gio » affiché et comprendre ce que ça signifie. C’est l’humain qui a eu envie des voir des nombres ronds et a commencé à compter en binaire car il avait multiplié des choses par 2 plusieurs fois en faisant évoluer sa technologie. Il y a bien quelques fonctionnements internes comme les bus ou l’adressage mémoire, qui bénéficient réellement de parler binaire avec des puissances de 2, mais généralement on compte en bits ou en octets, les préfixes n’interviennent pas. Attention : je ne fais que remarquer que, contrairement à ton affirmation (qui correspond à une opinion très répandue par ici), il n’y a pas de « logique » absolue à utiliser les unités binaires. Je ne milite pas dans un sens ou dans l’autre. Je suis geek depuis plus de 20 ans, et ingénieur en informatique depuis 12 … j’ai l’habitude de compter en binaire.

Par contre, une fois que ton choix est fait (tout binaire ou tout décimal), tu dois utiliser les unités correspondant à ton choix !
Si tu choisis le décimal (comme apple et les fabricants de disques), tu comptes que 5000000 octets font 5x10^6, soit 5 "méga"octets. Méga signifiant 10^6.
Si tu choisis le binaire (comme beaucoup de gens !), tu comptes que 5242880 octets font 5x2^20, soit 5 "mébi"octets, Mébi signifiant 2^20.
Tu ne peux pas mesurer dans une unité et afficher dans une autre. Ça n’a pas de sens. Tu ne peux pas non plus vouloir donner une signification différente à un même préfixe (or « méga » c’est 10^6 pour le monde entier depuis des siècles), d’autant plus que dans ton message tu t’opposes à une « dualité qui entraine une confusion ». Donc tu ne peux pas dire que 5242880o font 5Mo : pour arriver au chiffre 5, tu as mesuré avec l’unité Mio, pourquoi faire suivre ce chiffre d’une autre unité que celle utilisée pour la mesure ?!

Si je mesure mon zizi avec une règle en cm, je ne vais pas afficher le chiffre suivi de l’unité « inch ».