Basique, avec sa dalle VA de 24 pouces à la définition Full HD, l’Odyssey G3 est l’un des écrans gamer les plus économiques de Samsung. Idéal sur le papier pour profiter d’un maximum de performances avec des configurations pas trop gourmandes, nous avons voulu savoir à quoi s’attendre vraiment de cet Odyssey G3. Place au test.
- Très bonne ergonomie
- Contraste et uniformité
- 144 Hz facile à atteindre
- FreeSync Premium / G-Sync
- Manque de réactivité
- Flou de mouvement dans les scènes rapides
- Connectique minimaliste
- Angles de vision médiocres
- Luminosité un peu juste
Les écrans Full HD sur 24 ou 27 pouces sont encore légion dans les catalogues des fabricants et chez les marchands. Pour cause, ils répondent aux besoins d’une majorité de joueurs : faire tourner des jeux de plus en plus gourmands en ressources sans avoir besoin de casser son livret A dans une carte graphique coûteuse (et souvent introuvable) et un moniteur haut de gamme. Déjà aperçu dans la rubrique Clubic Bons Plans, l’Odyssey G3 (LS24AG30) est régulièrement cédé à un prix au rabais. Pour autant, rien de mieux qu’un test détaillé si vous voulez en savoir plus à son sujet !
Prix et disponibilité
Lancé à 199 € il y a quelques mois de cela, le Samsung Odyssey G3 est actuellement disponible dans plusieurs boutiques, souvent avec un prix revu à la baisse. L’Odyssey G3 existe également dans une version de 27 pouces, toujours en Full HD, cette fois-ci lancée à 259 € et une nouvelle fois souvent l’objet de promotions.
Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.
Le test d’un écran demande un protocole et des outils spécifiques pour être mené à bien. Aujourd’hui, on vous en dit un peu plus sur la façon dont nous les passons en revue chez Clubic.
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Fiche technique Samsung Odyssey G3
Résumé
Affichage
Écran
Ergonomie
Connectique
Caractéristiques physiques
Alimentation
Design et ergonomie
Le G3 reprend les éléments de design de la gamme Odyssey, à l’exception que ce moniteur d’entrée de gamme n’arbore pas la courbure 1000R d’un Samsung Odyssey G7 et est dépourvu de tout éclairage RGB. Il montre de belles finitions, un assemblage sans faille, et une face arrière aux motifs striés et aux formes reconnaissables.

On a le droit à un design peut-être un peu plus attrayant que celui d’un HP Omen 25i en matière d’esthétique (selon les goûts), qui a toutefois tendance à être un peu moins pratique en raison de l’emplacement des connectiques, nichées dans un renfoncement.



Malgré une conception entièrement en plastique, le moniteur comme son support semblent robustes. Ce dernier ne demande pas trop de place sur le bureau (environ 22 cm en profondeur) et offre quelques réglages en matière d’ergonomie : sur la hauteur avec une amplitude d’environ 12 cm, mais aussi l’inclinaison (de -20° à 5°) et la rotation (15° à droite comme à gauche) ; l’Odyssey G3 peut également passer en mode portrait.

On apprécie les fines bordures de l’écran, laissant une belle place à l’image. La bordure inférieure est quant à elle bien épaisse et arbore deux « encoches » de chaque côté. Il s’agit uniquement d’un élément de design et non d’emplacements de haut-parleurs ni du « Core Lightning » que l’on retrouve sur les Odyssey G9 et G7. Vous l’aurez compris, le prix bas nécessite des compromis, d’où l’absence de haut-parleurs pour commencer.

Notons enfin que Samsung a prévu un guide-câble, sous la forme d’un petit ruban de silicone, pas très pratique à l’usage et véritable attrape poussière, on l’aperçoit notamment sur nos premiers clichés.
Connectiques : le minimum syndical
Sans trop de surprise, les concessions continuent ici avec une connectique suffisante dans la plupart des cas, mais finalement assez pauvre. On y trouve un DisplayPort 1.2 et un HDMI 1.4, accompagné par une prise jack 3.5 mm. Le port USB n’est utile qu’à des fins de maintenance, pour la mise à jour du firmware. Enfin, l’alimentation est externe au moniteur, la brique n’est cependant pas trop volumineuse.

Ergonomie logicielle et paramétrages
L’OSD de l’Odyssey G3 s’articule autour d’un joystick, facile à utiliser, sous l’écran. Premier constat à l’usage : il ne permet pas de désactiver le clignotement de la led lorsque l’écran est en veille, en revanche il est possible de désactiver l’éclairage fixe de cette led lorsque l’écran est en marche.


Du côté des fonctionnalités, on retrouve ce que l’on attend d’un OSD, avec des raccourcis sur chaque position, des menus simples, et la possibilité d’ajuster l’image à notre guise, notamment la température de couleur, le gamma, ou encore la saturation RGB. Un menu dédié au jeu est évidemment de la partie, avec 7 modes d’images différents, l’ajustement du taux de rafraichissement, le fameux Black Equalizer, ou encore avec la possibilité d’afficher différents réticules au centre de l’écran.
C’est dans ce menu que l’on active le FreeSync pour ceux qui possèdent une carte graphique AMD. Pour les autres, l’écran est bien reconnu comme étant G-Sync compatible, que FreeSync soit activé ou non au sein de l’OSD. Néanmoins, son activation grise les options "refresh rate", "response time", et "screen size".
Qualité d'image
L’Odyssey G3 réserve de bonnes surprises sous l’œil indéfectible de notre sonde. On profite tout d’abord d’un bon contraste, mesuré avec un taux de 2836:1 avec le mode « custom », une valeur plus ou moins haute selon le mode d’image et l’ajustement de certains paramètres. Nous avons cependant conservé le mode « custom » pour nos mesures, contrairement aux modes dédiés à certains types de jeu, il affiche une fidélité idéale pour un usage polyvalent.
Pour en revenir au contraste, si celui-ci est plutôt bon, il ne faut toutefois pas demandez la lune à ce tarif. Le rétroéclairage Edge LED et l’absence de local dimming limite forcément les performances du G3. La preuve en est avec la luminosité de l’écran et un pic qui ne dépasse pas, dans le meilleur des cas, 258,1 cd/m². Heureusement la finition mate de l’écran filtre correctement les reflets, mais il risque de ne pas être suffisamment lumineux dans certaines conditions, notamment en cas de reflets directs.

Pour ce qui est de la colorimétrie, on obtient de bons résultats avec le mode « custom ». La température de couleurs est certes un peu froide par défaut, avec une légère teinte bleue et une mesure à 7 214 K. Si c’est quelque chose qui vous dérange, la sélection de « Warm 1 » dans les paramètres d’image permet de se rapprocher un peu plus des 6 500 K. La courbe gamma est bonne avec une moyenne de 2,259, mais montre quelques irrégularités, rien de trop impactant.
Le Delta E moyen est de 2,69, une bonne valeur puisqu’elle se situe en dessous le seuil de 3, au-delà duquel nous percevons les dérives chromatiques. On note toutefois un Delta E supérieur à 3 sur certaines nuances, notamment le rouge.


L’espace sRGB est parfaitement couvert, à 98,1 %. Ce moniteur montre toutefois ses limites sur les espaces plus larges comme le DCI-P3 (75,4 %) et l’Abode RGB (75 %). De par ses caractéristiques, il n’est pas en mesure de gérer l’HDR.
L’uniformité de l’écran est plutôt bonne. Elle se dégrade quelque peu en allant vers le haut et le bas de l’écran, mais reste correcte dans l’ensemble. L’uniformité des noirs est quant à elle excellente.



Pour en terminer à propos de l’image, notons que les angles de vision sont assez mauvais sur l’Odyssey G3. Les couleurs paraissent ternes dès que l’on se décale légèrement, ce n’est néanmoins pas une grande surprise pour une dalle VA et vu la taille de la diagonale, on suppose que ce moniteur ne sera que rarement utilisé pour jouer à plusieurs.
Performances : un manque de réactivité préjudiciable
Nous avons évalué cette dalle à l’aide des tests de Lagom et de Blur Busters. On constate avec le premier des transitions de pixels bien visibles, ce qui indique des temps de réponse assez lents et un écran qui manque de réactivité. On gagne en réactivité en ajustant l’overdrive sur « Fast », sans que cela ne produise d’overshoot, un bon point. En revanche, on constate avec notre seconde série de tests que même ce réglage ne gomme pas ghosting, qui se traduit par un flou de mouvement préjudiciable dans les jeux d’action les plus rapides. Hélas, nous n’avons pas la main sur le paramètre d’overdrive lorsque FreeSync est activé.

Concernant le VRR, il n’y a rien de particulier à soulever. Le taux de rafraîchissement variable fonctionne parfaitement, via HDMI et DisplayPort, comme nous avons pu le voir à l’aide de Nvidia Pendulum. L’écran est bien reconnu comme G-Sync Compatible. Du côté de la latence, ou input lag, l’Odyssey G3 s’en sort très bien. Nous l’avons mesuré à 8,3 ms à l’aide de notre boîtier, une valeur dans la moyenne basse.
Consommation électrique
La consommation d’énergie de l’Odyssey G3 se situe dans la moyenne pour un écran de ce type. Dans la moyenne, ne signifie toutefois pas spécialement « économe » ; nous avons relevé une consommation relative de 83 W/m².
Samsung Odyssey G3 : l'avis de Clubic
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