Bowers & Wilkins PX7 : embarquez pour la haute-fidélité sans fil

Alban Amouroux
Spécialiste Audio Vidéo
03 décembre 2019 à 10h21
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L'anglais Bowers & Wilkins renouvelle ses casques sans fil. L'offre compte deux modèles : le PX7 ici en test qui entoure les oreilles, et le PX5 qui se pose sur les oreilles. Le PX7 est donc le haut de gamme des casques sans fil avec annulation de bruit. Il a été développé avec l'aide des ingénieurs B&W s'occupant habituellement des enceintes acoustiques de la série 800, les plus perfectionnées de la gamme, des références reconnues mondialement. Est-ce que ces casques vont suivre le même chemin ?

Le PX7, c'est un peu la fusion des anciens P7 filaire et PX sans fil. Pour l'instant, Bowers & Wilkins ne propose plus de casque filaire dans son catalogue. Le style évolue en douceur tout en conservant une présentation haut de gamme grâce à l'emploi de tissu et d'aluminium. La proposition du constructeur britannique, c'est d'emporter avec vous, où que vous alliez, un équipement haute-fidélité pour profiter de la musique.

La série B&W 800, ce sont des enceintes majestueuses intégrant le meilleur du savoir-faire de la marque depuis 50 ans. Elles possèdent entre autres un tweeter à base de diamant. Ce sont des enceintes qui sont utilisées aujourd'hui dans les célèbres studios anglais d'Abbey Road. Et bien sachez que les ingénieurs ayant conçu ces monuments du son ont également participé à la mise au point du casque PX7. En premier lieu, ils ont augmenté le diamètre du transducteur pour une meilleure restitution des basses. Il passe de 40 mm à 43,6 mm, ce qui n'est pas négligeable pour la reproduction des plus basses fréquences.

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Fibre de carbone composite

Le PX7 reprend le dessin des modèles précédents avec des attaches décentrées au niveau des oreillettes. Pour une rigidité optimale sans augmenter le poids, B&W a développé un arceau en fibre de carbone composite inspiré de l'automobile. Le matériau en soi n'est pas forcément très esthétique. Il est visible sur la partie assurant la liaison avec les oreillettes. Cela ressemble plus à du plastique brut sorti de presse, pas encore travaillé. Pourquoi pas ! Dans tous les cas, cette matière présente un aspect et un toucher ultra rigide rassurants.

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Le haut de l'arceau, ainsi que le contour des oreillettes sont recouverts d'un tissu type acoustique. L'intérieur de l'arceau et les coussinets font appel pour leur part à du cuir souple. La partie du PX7 reposant sur la tête est rembourrée d'une bonne épaisseur de mousse pour améliorer le confort. L'appui n'est pas trop important, car il est secondé par la force des oreillettes appliquée autour des oreilles.

B&W a réduit au maximum la taille des coussinets, et par ricochet du casque. Cela le rend plus mobile, moins encombrant. Son poids de 310g le place dans la moyenne haute. Cependant, si vous avez de grandes oreilles, il n'est pas certain qu'elles rentrent dedans. Pour notre part, c'est pile la bonne limite. Ce côté compact a le désavantage de chauffer les oreilles plus rapidement qu'avec d'autres casques. En revanche, il procure une isolation passive aux bruits extérieurs déjà très satisfaisante.

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Enfin, l'extérieur des oreillettes est constitué d'une plaque d'aluminium avec le logo Bowers & Wilkins en relief. C'est le détail qui donne tout de suite un côté très chic au casque. Le PX7 est proposé dans deux coloris : en argent, c'est-à-dire gris clair, ou en gris espace, qui tire plutôt vers le gris très foncé, à la limite du noir. Finalement, ces deux couleurs correspondent à celles de la plaque d'aluminium extérieure.


Ergonomie simple et efficace

B&W a remanié l'ergonomie de ses casques. Toujours très simple, elle fait appel sur le PX7 à cinq boutons seulement. Sur l'oreille droite, le bouton coulissant du haut permet d'allumer et d'éteindre le casque. A ce propos, s'il reste inutilisé plus de 15 minutes, le PX7 s'éteindra automatiquement. Ce même bouton sert à initier l'association Bluetooth. Elle est possible avec deux appareils simultanément, ce qui est toujours très pratique. Dans le même genre, le casque met la musique en pause dès que vous le retirez.

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En-dessous, trois touches se suivent. Celle du milieu a une forme bombée pour la trouver plus rapidement. Elle permet de mettre en pause, de changer de piste et de décrocher lors d'un appel. Les deux autres touches qui l'entourent sont celles du volume.

L'oreille gauche du B&W PX7 accueille pour sa part une seule touche destinée à l'annulation de bruit. Plusieurs appuis successifs font défiler les différents modes. Ils sont annoncés vocalement à chaque fois. Un appui long sur cette touche permet de passer en mode transparent. C'est-à-dire la possibilité d'entendre à travers le casque, sans avoir à le retirer.

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Les deux connecteurs sont placés sur le l'oreillette de droite. Le port USB-C sert à la recharge. Le PX7 offre 30 heures d'autonomie, ce qui le place dans les meilleurs du marché dans ce domaine. Pour les plus pressés, les 15 premières minutes de charge ajoutent 5 heures d'autonomie. Il y a également une prise jack stéréo 3.5 mm. Les deux cordons sont fournis. Tout comme la sacoche rigide de voyage à la finition gris chinée très classe.

Personnalisation via l'application

Comme beaucoup de casques désormais, le paramétrage plus ou moins complet s'effectue à travers une application mobile. Elle s'appelle tout simplement Headphones pour les nouveaux casques sans fil B&W. Une fois l'association effectuée, la page d'accueil indique le niveau de batterie. Elle donne accès à la liste des appareils connectés.

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Le menu paramètres est illustré par ce qui pourrait faire penser à un égaliseur. En réalité, il n'y en a pas. Vous allez pouvoir changer le nom du casque, modifier la sensibilité du capteur de port, désactiver les invites vocales ou programmer une minuterie de veille. Enfin, il est possible de mettre le casque à jour si besoin.

Le menu « annulation de bruit » explique le fonctionnement des trois niveaux disponibles : bas pour rester attentif, auto selon le bruit ambiant et haut pour les environnements très bruyants. C'est ici que se règle le mode transparent appelé « transfert ambiant » par B&W, pour obtenir une restitution plus ou moins naturelle, voire même amplifiée si vous le souhaitez. Cela fonctionne excellemment bien avec une réelle impression de n'avoir plus rien sur les oreilles.

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L'annulation de bruit nous a semblé suffisamment performante pour un usage classique, sans égaler les meilleurs dans le domaine. Les bruits sourds sont bien écartés, mais tout ce qui est dans le médium, comme les voix, reste assez présent, même en réglage « haut ». En mode téléphonie, la restitution est dégradée, mais la compréhension est au rendez-vous. Il y a un petit délai qui peut être perceptible entre appelant et appelé. Notez que l'annulation de son reste présente lors des appels téléphoniques.

Un maximum de détails pour une lisibilité sans faille

Nous avons connecté le PX7 à différents appareils en Bluetooth. Mais c'est avec un smartphone Sony Xperia que nous avons validé les tests d'écoute pour pouvoir profiter de l'aptX HD. C'est l'une des très rares fois où nous avons écouté la totalité de notre playlist de test sur Tidal. Habituellement, nous écoutons le début ou certains passages précis afin de caractériser tel ou tel point en particulier. Le B&W PX7 est tellement agréable à écouter dès les premières secondes que les morceaux ont défilé de bout en bout avec un énorme plaisir.

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Le PX7 présente une signature sonore plutôt feutrée. D'autres casques sont plus rentre-dedans, le PX7 la joue gentleman. Ce qui nous a particulièrement plu, c'est cette faculté à détailler la scène sonore avec une précision chirurgicale. Tous les éléments sont parfaitement lisibles. Si vous avez envie de suivre uniquement la ligne de basse, vous n'aurez aucun effort à faire tant les instruments et les voix sont séparés les uns des autres.

La restitution dépasse allègrement les limites du casque avec une sensation de largeur et d'épaisseur. Les micro-détails sont parfaitement rendus avec cette fameuse impression d'entendre des choses que l'on n'a jamais entendu sur des morceaux que l'on connaît pourtant par cœur. Le médium/aigu est bien à sa place, sans aucune once d'agressivité. Et pourtant, on est loin d'une écoute sans vie grâce à l'assise procurée par le grave.

Ce dernier est très intéressant avec du niveau et de la frappe, sans jamais venir brouiller les autres registres, même si ce registre est légèrement plus en avant que le reste. Il présente une impression de véracité tant il est défini dans ses attaques et ses déliés. Les basses du PX7 font revivre des morceaux anciens où elles n'étaient pas aussi bien enregistrées qu'aujourd'hui. Et que dire de la restitution des résonances des percussions et autres contrebasses : là encore, le PX7 délivre un signal toujours très propre, sans traînage, mais avec une excellente présence.

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Par acquit de conscience, nous avons relié en filaire le casque à notre petit pré-ampli/DAC Pro-ject Pre Box S2. Nous avons retrouvé la même signature sonore sans ressentir de véritable gain. Notez que dans cette configuration, le casque doit rester actif. Le signal continue probablement à passer à travers le traitement audio. Utilisé en mode sédentaire, le PX7 est donc aussi un excellent casque qui se défend pas mal face à des casques filaires dans les mêmes tarifs.

Un excellent compromis entre qualités musicales et annulation de bruit

Le Bowers & Wilkins PX7 ne fera pas forcément l'unanimité. Il bénéficie d'une attention plus importante sur la partie sonore que sur l'annulation de bruit. Cette dernière est tout à fait acceptable, mais les ténors de la catégorie savent mieux faire. Un bon point néanmoins à l'écoute transparente très bien réalisée. Côté musique, il y a de quoi discuter. Le PX7 propose un degré de performance d'un excellent niveau. Alors on se prend à chercher plus loin et à rentrer dans le détail. C'est un casque à mi-chemin entre démonstratif sur la partie des basses fréquences, très HiFi dans le médium, et en retrait sur l'aigu. Il a sa personnalité. On comprend tout de suite que les ingénieurs ayant participé au développement du PX7 travaillent aussi sur les enceintes acoustiques de la marque. Nous avons retrouvé une lisibilité avec ce casque qui se rapproche de la restitution d'une enceinte. À cause de ses partis-pris, le B&W PX7 ne plaira donc pas à tout le monde. Nous, il nous a beaucoup plu, mais c'est un casque à essayer absolument avant l'achat.

Bowers & Wilkins PX7

8

Les plus

  • Un son élégant et percutant
  • Design chic
  • Bluetooth aptX HD
  • Autonomie
  • Ergonomie simple et efficace

Les moins

  • Prix important
  • Léger bruit de fond
  • Batterie en mode filaire

Audio8

Ergonomie9

Finitions8

Alban Amouroux

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Journaliste-testeur audio / vidéo / multiroom / home cinema / AV pro / studio chez Clubic, Qobuz, Sonovisionmag et Multiroom

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Commentaires (7)

guifou
Un protocole sans-fil pourrait parfaitement assurer un bitrate pleine bourre sans aucun problème. Le bluetooth est difficilement compatible avec ça, mais dire qu’un AAC320 ou AptX HD (encore tenable en pratique) sont des mauvais bitrate est un bon snobisme d’audiophile.<br /> Pour la qualité des composants, il est parfaitement envisageable de placer un duo DAC/ampli de qualité équivalente à ce qu’on trouve sur les baladeurs audiophile, ce qui serait d’autant plus simple que l’on s’adresserait à un seul casque (réglage plus simple). Que l’on ne puisse pas faire aussi bien qu’une config sédentaire est une chose, mais dire que l’équivalent filaire/sans-fil en nomade est une utopie est très exagéré.
phil995511
Le fait qu’il ne fonctionne pas en mode filaire quand la batterie est déchargée est totalement rédhibitoire / inacceptable pour un produit haut de gamme à ce prix là… Le jour ou la batterie sera arrivée en fin de vie et qu’on ne pourra pas la changer ce casque à 400 € sera bon pour la poubelle ;(
phil995511
Avec le Bluetooth 5.0 il y a suffisamment de bande passante disponible pour diffuser de la musique directement en FLAC ou en WAVE. Malheureusement aucun matériel ne propose cette prise en charge pour le moment, la musique transmise via Bluetooth est donc compressée tant qu’ils ne se décideront pas à faire mieux. Du coup, acheter un casque « haute-fidélité » à 400 € pour écouter de la musique compressée via Bluetooth est un très mauvais choix, un casque bien moins cher diffusera tout aussi bien de la musique compressée…
Multiroom
Le fait que la batterie soit nécessaire pour les écoutes filaires est en effet une contrainte. Le PX7 est loin d’être le seul dans ce cas. Cela semble plutôt être sur la voie d’une généralité.<br /> En revanche, je vous invite à tester dès que possible un casque Bluetooth « bien moins cher » et ce B&amp;W PX7. Vous vous rendrez compte alors des différences qui peuvent exister et qui m’ont fait conclure que le B&amp;W PX7 délivre bien un son HiFi.<br /> Les chiffres sur le papier, ok. Mais il faut aussi écouter en vrai pour se rendre compte de ce que cela donne. Malgré la réalité de la compression du Bluetooth audio, essayez de différencier un casque filaire d’un casque aptX HD de qualité sans savoir lequel est lequel !
guifou
Aucun rapport avec la version du bluetooth, bien que ce soit une idée très répandue. Le bluetooth 5 n’améliore pas le débit pour tout ce qui concerne la partie audio (et même cette fameuse augmentation concernant les objets connectés n’est qu’optionnelle), il n’améliore pas non plus la rapidité d’appairage ni la stabilité de la connexion audio, même idées répandues venant d’un petit flou marketing bien entretenu.<br /> En pratique le Bluetooth atteint sa limite actuelle avec le LDAC et ses 990kb/s, déjà difficile à tenir en pratique (ne pas oublier que la basse consommation du Bluetooth n’est pas sans conséquence).<br /> Pas impossible de contourner ça, mais pour le moment pas sans passer par des modifications hardware (comme le BT-UHD de Huawei). En l’état la vitesse de transmission de paquets est au max de 3mb/s, pour 1-1,4mb/s en pratique (vitesse de transmission et bitrate étant deux choses différentes).
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