ATMO : l'indice mesurant la qualité de l'air va prendre en compte de nouvelles particules fines

19 septembre 2019 à 15h35
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trafic et pollution
© Shutterstock.com

En 15 ans d'existence, l'indice ATMO, qui mesure la qualité de l'air, n'a pratiquement pas évolué. C'est pourtant ce qui est en passe d'arriver, l'indice étant amené à prendre en compte de nouvelles particules fines.

La prise en compte des particules fines inférieures à 2,5 micromètres, qui seraient responsables de 48 000 décès prématurés chaque année, a déjà été votée à l'unanimité par le conseil national de l'air (CNA).

Un indice critiqué

L'indice ATMO est destiné à exprimer la qualité de l'air en zone urbaine. Il est utilisé dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, et donne ainsi chaque jour une note allant de 1 (très bonne qualité de l'air) à 10 (très mauvaise qualité), en se basant sur la mesure de quatre composants : l'ozone, le dioxyde de soufre, le dioxyde d'azote et les particules fines PM10. C'est le plus élevé de ces quatre sous-indices qui fournit la note du jour. Lorsque la qualité se dégrade suffisamment pour mettre en danger la santé de la population, l'indice ATMO sert aussi au lancement d'alertes.

L'indice prend donc déjà en compte les particules fines, mais uniquement les PM10, c'est-à-dire les particules comprises entre 10 et 2,5 micromètres. La révision de l'ATMO répond aujourd'hui à des critiques, relayées notamment par la ministre de la Transition Écologique Elisabeth Borne lors de la Journée nationale de la qualité de l'air : « J'ai entendu des critiques depuis longtemps sur le caractère inadapté de l'indicateur actuel et je dois dire que je les partage ». Ce sont également des limites évoquées sur le site d'ATMO-France : « Son calcul se base sur les stations de fond, laissant de côté les stations de mesure le long du trafic. En outre, l'indice ne prend pas en compte les synergies entre les quatre polluants. Pour qu'il puisse être mieux adapté aux dispositifs actuels d'information et d'alerte, voire aux lignes directrices de l'OMS avec des sous-indices, il est en cours de révision ».

Tenir compte des particules fines PM2,5

En conséquence, les particules fines PM2,5, c'est-à-dire inférieures à 2,5 micromètres seront désormais incluses dans les indices ATMO. Le CNA, qui réunit notamment des élus et des scientifiques, prévoit la mise en place du nouvel indice pour début 2020. Elisabeth Borne dit s'attendre à ce que celui-ci soit à la fois « plus efficace » et « plus lisible ».

Mais pour le député (LREM) et président du CNA Jean-Luc Fugit, la modification de l'indice ATMO est aussi un vecteur d'information : il entend la possibilité « d'avoir un indicateur qui soit plus souvent indicateur de la mauvaise qualité de l'air » et ajoute que « ça pourra être un moteur pour l'action, peut-être que ça donnera une motivation supplémentaire pour agir ».

Source : La Voix du Nord

Benoît Théry

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