Néanmoins, Kevin Systrom, le fondateur d'Instagram, avait défendu cette démarche en expliquant qu'il s'agissait de la meilleure des choses à faire pour l'avenir du service, assurant au passage lors d'une audience devant le California Corporations Department n'avoir « jamais reçu aucune autre offre ». Lors du même témoignage, qui visait à assurer que le rachat d'Instagram par Facebook était dans l'intérêt des premiers investisseurs de l'application, Systrom avait ajouté avoir « parlé à d'autres entreprises » mais n'avoir « jamais reçu d'offres formelles » de la part de ces dernières.
Des déclarations sur lesquelles revient le New York Times : le quotidien explique avoir eu accès à des documents qui entrent en contradiction avec les déclarations sous serment de Kevin Systrom. « Monsieur Systrom et Mike Krieger, l'autre fondateur d'Instagram, ont tenu plusieurs réunions en mars avec des cadres supérieurs de Twitter » explique le site, évoquant des sources des deux côtés. A cette occasion, un « accord verbal » aurait été établi pour un rachat d'un montant de 525 millions de dollars. Systrom et Krieger auraient répondu à Twitter le 20 mars, déclarant vouloir rester « indépendants ». Moins de 3 semaines plus tard, Facebook annonçait le rachat d'Instagram.
Face à ces informations, Instagram n'a pas encore réagi. Il est difficile de savoir si l'entreprise pourrait rencontrer des problèmes dans le cas où cette affaire était avérée : le California Corporations Department a de son côté explique ne pas avoir « reçu de plainte ou de réclamation » concernant l'acquisition d'Instagram par Facebook. Depuis Twitter semble être passé à autre chose en lançant sa propre collection de filtres pour photos, mais face à ce nouveau rebondissement, les choses pourraient éventuellement changer.