Par erreur, Google référence en haut de sa liste des sites de torrent illégaux

15 juillet 2017 à 14h00
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Sous la pression des ayants-droit et des éditeurs, Google déréférence depuis 2014 les sites web connus pour proposer du streaming, du DDL ou des torrents de fichiers illégaux. Mais la raquette, semble-t-il, a des trous : TorrentFreak a découvert que la plupart de ces sites étaient mis en avant sur le domaine google.com.

Google travaille à une mise à jour pour combler cette faille.

Des efforts de Google contre le piratage

A peine remis de la fermeture de t411, l'un des trackers les plus riches et les plus fréquentés du web francophone, l'internaute peu soucieux des mises en garde de la Hadopi se sera probablement mis en quête d'une nouvelle bonne adresse pour continuer à télécharger ses films, séries, ou albums préférés. Mais depuis 2014 et la fermeture retentissante du suédois The Pirate Bay, Google n'est plus vraiment un allié pour ce genre de recherche : mis sous pression par les éditeurs de contenus, le moteur de recherche désindexe la plupart des sites d'offre illégale et supprime leurs applications dédiées du Play Store.

Bien sûr, Google ne parvient pas à masquer toute l'offre illégale, pléthorique et assez facile à débusquer quand on use des bons mots-clés. Mais rien à voir cependant avec la faille géante découverte par hasard par TorrentFreak : en tapant dans la barre de recherche « best torrent sites » voire simplement « torrent sites » sur le domaine google.com, la rédaction de TorrentFreak a eu la surprise de voir mis en avant certains des trackers illégaux les plus populaires du web.

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Google et le cinéma, je t'aime moi non plus

Rarbg, 1337x, isoHunt, Torrent Project, et même The Pirate Bay, ces sites référençant ou ayant référencé des centaines de milliers de torrents illégaux se retrouvent promus au rang de valeurs sûres et recommandées par Google ! Même surprise pour l'offre en stream avec la recherche « streaming sites » où, plus insidieusement, les illégaux Putlocker, Alluc et Popcornflix se retrouvent aux côtés des plateformes américaines légales Crackle et Hulu...

Pour sa défense, Google pourrait plaider le manque de discernement de son algorithme, parfois bien à la peine quand il s'agit de séparer le bon grain de l'ivraie. Mais cette affaire fragilise tout de même Google, régulièrement accusé par Hollywood et l'industrie musicale de faciliter la diffusion des contenus piratés. L'an dernier, le monde du cinéma s'était ému de découvrir que les avis et notes de sites illégaux côtoyaient volontiers ceux d'acteurs officiels comme IMDb ou Rotten Tomatoes dans les résultats de recherche de noms de films.

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