Un concept de capture du CO2 pourrait réduire les émissions des camions jusqu'à 90%

Benjamin Bruel
Publié le 29 décembre 2019 à 14h00
Camion

Des chercheurs de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont mis au point un nouveau concept permettant de capturer le dioxyde de carbone directement à partir du pot d'échappement des véhicules.

Une idée qui permettrait de réduire les émissions de CO2 à hauteur de 90 % chez les camions, responsables de près de 40 % des émission de CO2 du secteur des transports en Europe.

Transformer l'argent en or... ou le CO2 en liquide

Ce n'est pas un concept alchimique qu'ont inventé Shivom Sharma et François Maréchal de l'École polytechnique fédérale de Lausanne, mais pas loin.

Les deux ingénieurs et chercheurs ont publié dans Frontiers in Energy Research, le 16 décembre, une étude dans laquelle ils expliquent comment capter du dioxyde de carbone directement à partir du pot d'échappement d'un camion, mais aussi comment le transformer en liquide puis le stocker, pour enfin le livrer à une station service afin qu'il soit à nouveau transformé et réutilisé, notamment en carburant, par exemple.

Le principe repose sur une dissociation du dioxyde de carbone des autres gaz présent dans le carburant. Il s'agit dans un premier temps de refroidir les gaz sortant du pot d'échappement, puis d'utiliser des matériaux absorbants spéciaux, mis au point par les équipes de l'EPFL, pour « séparer » le CO2 des autres gaz émis, comme l'azote.

Une fois pleins, ces matériaux absorbant sont ensuite chauffés et comprimés par le moteur du véhicule pour extraire le dioxyde et le transformer en liquide. Celui-ci peut ensuite être stocké dans une sorte de boîte attachée sur le toit du camion, avant d'être déposé en station service.

Un système pour les véhicules larges

Les chercheurs estiment que leur idée ne convient, pour le moment, qu'à de larges véhicules comme les bus ou les camions. De fait, le procédé prend place dans une capsule de deux mètres de long pesant environ 7 % du poids total supporté par un poids-lourd.

Seulement à l'état de concept pour le moment, l'idée pourrait prendre plusieurs années pour être développée dans un objectif commercial, détaillent les chercheurs. Ils considèrent cependant qu'à terme, 90 % des émissions émises par chaque camion pourrait être capturée.

Source : Engadget.
Benjamin Bruel
Par Benjamin Bruel

Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis quatre ans, souvent devant mon ordinateur et parfois en vadrouille entre deux pays d'Asie. Amateur de bande dessinées, de paranormal et de dark tourism, je voue aussi un culte aux œuvres de Philip Pullman et de Yoko Taro.

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Commentaires (10)
matou13

Idée vraiment très c*n ,dépenser de l’énergie (carburant) pour récupérer le co2 puis en redépenser pour dissocier le carbone de l’oxygène et sans doute le transformer en méthane!
Il devrait déjà estimer à combien de surconsommation amène ce dispositif pour fonctionner et en surpoids .
Une étude sur la consommation locale,la réhabilitation d’autres moyens de transport et l’arrêt du flux tendu amenèraient sans doute une baisse des émissions carbone.

jcc137

J’ajoute que le plus polluant et dangereux sont les particules fines qui se dispersent dans l’air, et qui dans ce procédé, n’ont pas l’air (si je peux utiliser ce terme) d’être traitées.

tonton-jo

Faudra aussi expliquer comment le CO2 (densité: 1,52) émis au niveau du sol, peut se retrouver dans la haute atmosphère, défiant les lois de la gravité.
La diffusion plus forte que la gravité ou le mensonge plus fort que la vérité ?

Nmut

Les 2 types de pollution n’ont rien à voir.
Les particules ont un effet géographiquement et temporairement très limité, tout comme leur dangerosité. Le danger est limité à la période de production (à quelques jours près) et à ceux qui en respirent plus ou moins directement de grandes quantités.
Le CO2 est un polluant massif et global par son effet néfaste à long et très long terme.

Nmut

Le CO2 est effectivement plus présent dans la basse atmosphère, cependant, l’atmosphère est en perpétuel mouvement (les vents mais aussi les ascendance et les descendances) donc il y a aussi du CO2 en bonne proportion en altitude.
C’est comme tous les gaz atmosphériques d’ailleurs qui se retrouvent à toutes les altitudes malgré des densités variées. On parle d’homosphère: altitude < 100km environ ou les gaz ont des proportions presque constantes, malgré les particularités bien marquées des différentes « couches »: la troposphère, la stratosphère, la mésosphère et la thermosphère!

Flush71

La couche d’ozonz se situe dans la stratosphère entre 20 et 50 Km d’altitude, malgré une densité supérieure (1,67).
Heureusement que l’air, comme la plupart des corps composés gazeuxse mélange et ne se décompose pas en tranche d’altitude correspondant à la densité de ses composants. Sinon, nous serions noyés au niveau du sol par une couche de gaz rares : radon (7,71), krypton (2,92) et argon (1,39 - 1% de l’atmosphère), tous plus dense que l’azote et l’oxygène !

PPano

Toujours est 'il que ce qu’il faut saluer c’est la recherche et l’innovation possible ou pas sur ce type de démarche, l’avenir nous dira si c’est viable…

eric957

S’il s’agissait de liquides ça marcherait bien, comme avec l’eau et l’huile. Mais comme ce sont des gaz, cette différence de densité n’empêche pas le CO2 de se diffuser partout, et notamment dans la haute atmosphère. Il n’y a pas spécialement plus de CO2 dans la haute atmosphère, il y en a plus dans toute l’atmosphère. Au passage avec des solides ça ne marche pas davantage, une bille de plomb peut rester posée au-dessus d’un glaçon.

epodotcom

quand tu sais que les grands groupes de l’énergie ont investi dans l’électrique (entre autre en achetant des parts de tous les fabricant d’électricité ) et que Bolloré possède grand nombre de brevets sur les batteries… tu commence à comprendre…

epodotcom

Nmut, tout à fait d’accord, les particules fines, qui sont issues des combustions des moteurs diesels, mais aussi et ne l’oublions pas, de l’utilisation des freins, des pneu etc… C’est d’ailleurs pour cela que les voitures électriques, produisent également des particules fines.

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