Les fidèles de la marque au caméléon découvrent amèrement le prix de l'obsolescence logicielle avec une mise à jour qui transforme leur machine en brique numérique. Une simple actualisation du système suffit désormais à rendre une configuration parfaitement fonctionnelle inopérante, laissant les utilisateurs se débrouiller seuls face à un écran désespérément noir.

La sentence est tombée pour les architectures Pascal et Maxwell, ces gloires d'antan qui ont fait les beaux jours du jeu vidéo sur PC. Si NVIDIA avait annoncé la couleur en juillet dernier en promettant un service minimum jusqu'en 2028, la réalité du terrain rattrape brutalement les adeptes de la distribution Arch Linux. Le déploiement du pilote graphique version 590 exclut purement et simplement les cartes iconiques comme la GTX 1080 du support officiel. Pour ceux qui n'avaient pas anticipé cette échéance fatidique, le réveil technique est particulièrement brutal et la nostalgie laisse vite place à la frustration.
Une mise à jour qui plonge les écrans dans le noir
Le charme de la distribution en continu réside dans sa fraîcheur, mais cette fois, la pomme est empoisonnée pour les propriétaires de matériel vieillissant. L'installation automatique des derniers fichiers transforme l'interface graphique en souvenir lointain, éjectant l'utilisateur vers l'austérité de la ligne de commande. Il faut alors se retrousser les manches et jouer les mécaniciens pour espérer retrouver un affichage digne de ce nom. La seule issue de secours crédible réside dans les dépôts communautaires, maintenus à bout de bras par un unique bénévole héroïque du projet CachyOS, qui tente de colmater les brèches laissées par le constructeur.
Cette solution de fortune oblige à multiplier les bidouillages techniques pour maintenir en vie des logiciels essentiels comme Steam. La plateforme de jeu ne comprend pas pourquoi le matériel n'est plus reconnu officiellement et refuse de se lancer sans une série de manipulations complexes.
L'impossible choix entre performance et liberté
Face à ce mur technologique, l'alternative libre nommée Nouveau fait malheureusement pâle figure. Ce pilote développé par ingénierie inverse tente courageusement de combler le vide laissé par NVIDIA, mais se heurte violemment aux verrous posés par le constructeur sur les fréquences de fonctionnement des cartes. Le résultat est une expérience poussive et bridée, bien loin de la fluidité d'origine que les joueurs sont en droit d'attendre.
La comparaison avec la concurrence devient alors douloureuse. Les vieilles cartes AMD profitent d'une seconde jeunesse insolente grâce à un support libre exemplaire et sans entraves artificielles. Pendant que les rouges optimisent le matériel d'il y a dix ans avec des gains de performance notables, les verts semblent pressés d'envoyer leurs anciennes gloires à la casse. Les possesseurs de GTX 1000 doivent désormais trancher un dilemme cornélien : sacrifier la sécurité d'un système à jour ou renoncer au confort d'un affichage performant.
Source : Hackaday