Qualcomm lance son Snapdragon Control Panel, un clone à peine voilé de l'application NVIDIA, espérant séduire les joueurs sur ses PC portables. Une tentative audacieuse pour masquer un retard technique encore flagrant face aux ténors du marché.

Avouons-le, Qualcomm ne manque pas d'air. Avec son tout nouveau Snapdragon Control Panel, le constructeur de puces tente de nous faire croire que ses processeurs X Elite sont prêts pour la cour des grands. L'idée ? Copier purement et simplement la recette qui a fait le succès des verts de NVIDIA : une interface centralisée pour trifouiller ses réglages graphiques. Sauf qu'ici, on a un peu l'impression de voir une Twingo avec un aileron de Formule 1.
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L'intégration logicielle, le nouveau terrain de jeu
Ne nous y trompons pas, l'intention est louable. Proposer un outil unifié pour gérer ses pilotes et optimiser ses jeux est le minimum syndical en 2025. Qualcomm l'a bien compris et nous sert donc sa propre version de la NVIDIA App. Vous pourrez y ajuster votre résolution, limiter vos FPS ou activer l'anti-aliasing. C'est mignon, c'est propre, et ça ressemble furieusement à ce que GeForce Experience faisait déjà il y a dix ans.
Mais cette application cache une réalité moins reluisante : c'est un pansement sur une jambe de bois. Qualcomm essaie de compenser par du logiciel ce que son matériel peine encore à fournir. Car soyons honnêtes, optimiser les réglages d'un jeu, c'est utile ; encore faut-il que le jeu se lance correctement.
La dure réalité du terrain : ARM rame encore
C'est là que le bât blesse. Malgré toute la bonne volonté du monde et une interface léchée, l'architecture ARM reste le parent pauvre du gaming PC. La compatibilité est un chemin de croix pour les joueurs : artefacts visuels, plantages, ou pire, des jeux qui refusent tout simplement de démarrer. Intel et AMD peuvent dormir tranquilles, leurs architectures x86 restent les reines incontestées de la compatibilité.
Les performances graphiques de l'iGPU Adreno sont certes en progrès, mais restons sérieux deux minutes. Prétendre rivaliser avec une RTX 50 ou même les dernières puces intégrées d'AMD relève de la méthode Coué. On parle ici de faire tourner des jeux en 1080p avec des concessions, là où la concurrence vise la 4K fluide. Le Snapdragon Control Panel aura beau vous promettre des mises à jour de pilotes mensuelles, il ne transformera pas votre ultrabook en machine de guerre sans une prise en charge de l'architecture ARM par les développeurs eux-mêmes.
Un pari sur l'avenir (très) lointain
Alors, faut-il jeter le bébé avec l'eau du bain ? Pas totalement. Qualcomm pose ici les premières briques d'un écosystème qui, peut-être, aura du sens en 2027 ou 2028. L'initiative montre une volonté de bien faire et de soigner l'expérience utilisateur, ce qui est toujours bon à prendre.
Mais pour l'instant, ce Control Panel ressemble davantage à un jouet pour early adopters patients qu'à une véritable alternative pour gamers. Si vous cherchez la performance brute et une compatibilité sans faille, passez votre chemin. Qualcomm a encore beaucoup de devoirs à faire avant de pouvoir s'asseoir à la table des adultes.
Source : Neowin