Qualcomm lève le voile sur sa nouvelle génération de puces pour PC, les Snapdragon X2 Elite et X2 Elite Extreme. Portée par une puissance de calcul pour l’intelligence artificielle presque doublée et des fréquences inédites pour l’architecture ARM en single-core, l’ambition de faire de Windows sur ARM une évidence se matérialise.

Deux puces, un cap. © Qualcomm
Deux puces, un cap. © Qualcomm

Après la confirmation de son développement en juin, la lignée Snapdragon X2 Elite concrétise les attentes. Son arrivée s’inscrit dans la dynamique des PC Copilot+, ces machines qui requièrent une forte puissance neuronale pour fonctionner localement. Un mouvement de fond pour l’écosystème ARM, alors que Google prépare de son côté la transition de ChromeOS vers Android PC.

La puissance brute se redéfinit

La gamme Snapdragon X2 Elite se dévoile avec des spécifications qui marquent une nette montée en gamme. Le modèle Extreme franchit un cap symbolique avec une fréquence de 5,0 GHz en boost sur un ou 2 cœurs à la fois, une première pour un processeur ARM destiné aux ordinateurs portables. Gravée en 3 nm, cette nouvelle architecture promet des gains de performance substantiels, que ce soit pour les tâches lourdes ou le multitâche intensif.

Côté graphique, le nouveau processeur Adreno promet une efficacité énergétique 2,3 fois supérieure à celle de la génération précédente. De quoi alimenter jusqu’à trois écrans 5K sans sourciller, tout en ménageant la batterie. Qualcomm avance des gains de performance de 31% à puissance égale, une affirmation qui devra être validée par des tests indépendants mais qui témoigne de l’objectif : rivaliser sans compromis avec les solutions concurrentes. L’enjeu principal demeure l’efficacité, avec la promesse d’une autonomie de « plusieurs jours » pour les usages courants.

L’intelligence artificielle comme moteur

Le véritable cœur de cette annonce est le processeur neuronal. L’unité de traitement neuronal Hexagon atteint désormais 80 TOPS (téra-opérations par seconde), contre 45 pour la génération précédente. Ce bond quantitatif est stratégique, car il double quasiment le prérequis de 40 TOPS fixé par Microsoft pour les PC Copilot+. Cela permet d’exécuter localement des modèles d’IA plus complexes, réduisant la dépendance au cloud pour des fonctions comme la traduction en direct ou l’assistance à la création.

Qualcomm complexifie sa gamme avec ces nouvelles puces. © Qualcomm
Qualcomm complexifie sa gamme avec ces nouvelles puces. © Qualcomm

Cet effort matériel vise à créer une base solide et homogène pour l’écosystème Windows sur ARM. Avec des machines attendues pour le premier semestre 2026, les fabricants disposeront d’une plateforme versatile, du portable ultra-fin au mini-PC. La connectivité n’est pas en reste, avec l’intégration du Wi-Fi 7 et de la 5G.

Un rendez-vous pris pour 2026

Les premiers appareils équipés de ces nouvelles puces sont donc attendus en 2026. Le véritable arbitre de ce nouveau chapitre sera la confrontation directe avec les futures générations de puces Apple Silicon et x86, qui préparent également leur offensive sur le terrain de l’intelligence artificielle. La performance brute ne suffira pas : l’optimisation logicielle et la compatibilité des applications natives resteront les clés du succès.

Après les premières confirmations cet été, la feuille de route de Qualcomm pour le PC se précise et gagne en assurance. L’écosystème ARM, autrefois cantonné aux seconds rôles, affirme ses prétentions pour devenir un acteur majeur du marché informatique. Reste à transformer cette promesse technologique en une expérience utilisateur fluide et convaincante.

Source : WCCFTECH

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