Décidément, l'actualité ne semble pas vraiment florissante du côté de chez Meta. Alexandr Wang, jeune dirigeant de l'intelligence artificielle (IA), aurait du mal avec la gestion de Mark Zuckerberg. Aïe.

Car l'heure n'est pas aux conflits. Juste avant l'été, Zuckerberg s'est donné pour mission de rattraper le retard de son entreprise dans l'IA, et même de devancer l'ensemble de la concurrence. Pour cela, il a investi des dizaines de milliards de dollars, notamment dans la start-up Scale AI. De quoi débaucher son patron pour qu'il dirige Superintelligence Labs, la nouvelle « super team » de la société dédiée à l'IA. Mais visiblement, rien ne se passe comme prévu.
Pas à la hauteur ?
Car du haut de ses 28 ans, Wang serait dépassé par les événements selon plusieurs membres du personnel, rapporte le Financial Times. Certains le considèrent comme trop inexpérimenté pour mener à bien un projet d'une telle envergure, d'autant que sa start-up Scale AI, bien qu'elle soit une pierre angulaire de l'écosystème de l'IA, n'a jamais créé des modèles.
Plutôt, elle se spécialise dans l'annotation de données, un service essentiel pour leur entraînement. Pour couronner le tout, Alexandr Wang aurait confié à des collègues que le micromanagement exercé par Zuckerberg l'étouffait. Le dirigeant ferait preuve d'un contrôle excessif auprès de ses équipes, les sollicitant sans cesse pour surveiller leurs avancées.

Meta attendue au tournant
Ces nouvelles informations viennent corroborer tout ce que l'on entend depuis des mois, et ce n'est pas fameux pour Meta qui a perdu sa figure la plus proéminente dans l'IA il y a quelques semaines : le français Yann LeCun.
Si l'entreprise a effectivement recruté toute une flopée de grands noms pour des montants exorbitants, ceux-ci se retrouvent sous une pression immense avec un rythme de travail effréné, parfois de 70 heures par semaine. Et nous devrions prochainement connaître le fruit de leur travail : un modèle surnommé Avocado en interne.
L'échec est interdit pour Meta. Le cours de son action a dégringolé de 11 % en octobre, lorsqu'elle a annoncé l'investissement de milliards de dollars supplémentaires dans l'IA. Tous les yeux seront donc rivés sur le successeur de Llama, dont la quatrième itération a beaucoup déçu.
Sources : The Financial Times, Futurism