Sam Altman, P.-D.G d'OpenAI, a tenté de mettre la main sur Stoke Space, une entreprise qui travaille sur une fusée réutilisable. Si le deal est finalement tombé à l'eau, il témoigne des immenses ambitions de l'entrepreneur.

Sam Altman, patron d'OpenAI. ©Photo Agency / Shutterstock
Sam Altman, patron d'OpenAI. ©Photo Agency / Shutterstock

Fondée en 2020 par d'anciens ingénieurs de Blue Origin et SpaceX, Stoke Space se spécialise dans les lanceurs totalement réutilisables. Son produit phare, Nova, est encore en cours de développement. Cela n'a pas freiné Sam Altman qui a cherché, ces derniers mois, à prendre le contrôle de la jeune pousse. L'une des solutions envisagées aurait fait d'OpenAI son actionnaire majoritaire.

L'actualité d'OpenAI a mis un terme au projet

De quoi la mettre directement en concurrence avec une certaine SpaceX. Et il ne s'agirait évidemment pas de l'unique secteur dans lequel Musk et Altman seraient rivaux. Outre l'intelligence artificielle (IA), les deux hommes, qui ne sont pas les meilleurs amis du monde, s'opposent aussi dans le domaine des interfaces cerveau ordinateur depuis l'investissement du patron d'OpenAI dans Merge Labs.

Mais le spatial restera dominé par Musk. Du moins, pour l'instant. Car Sam Altman a finalement retiré son offre, selon le Wall Street Journal. En cause, l'actualité électrique de son entreprise phare qui, en plus de perdre du terrain face à Google et Anthropic, s'est engagée dans des dépenses colossales et difficilement tenables sur les prochaines années.

Vue d'artiste du lanceur Nova de Stoke Space. ©Stoke Space
Vue d'artiste du lanceur Nova de Stoke Space. ©Stoke Space

Des datacenters dans l'espace

Sam Altman ne s'intéresse pas aux fusées pour rien. Lui qui souhaite construire de très nombreux centres de données pour soutenir la puissance de calcul nécessaires à ses IA envisage de déployer des datacenters dans l'espace, qui tireraient profit de l'énergie solaire. Une idée qui peut sembler farfelue mais déjà évoquée par Elon Musk. D'ailleurs, Google travaille d'ores et déjà sur un tel projet.

L'objectif d'une telle infrastructure serait de réduire la dépendance aux réseaux terrestres, afin de limiter l'impact environnemental de l'IA. Cela libérerait également de l'espace au sol, tout en ouvrant la voie à une capacité de calcul quasi illimitée. Mais nous en sommes encore loin.