Les récentes attaques contre les entrepreneurs de la crypto entraînent certains à envisage des solutions très dures. Comme le cofondateur de Ledger, qui plaide pour armer les patrons du milieu.

Les tentatives de kidnapping d'entrepreneurs de la crypto défraient la chronique ces derniers mois. Au point qu'ils ont été cette semaine accueillis place Beauvau par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui a tenté de les rassurer. Mais les entrepreneurs attendent plus, surtout au vu de la violence des faits. Le cofondateur de Ledger, Éric Larchevêque, propose ainsi une solution choc.
Des armes à feu pour se défendre des criminels ?
Éric Larchevêque, qui a vu son associé David Balland être brièvement enlevé en début d'année, souhaite que les choses changent quant à la sécurité des entrepreneurs crypto. Estimant que les solutions de sécurité efficace passent par le fait que ces personnes puissent se défendre à n'importe quel moment, il demande à être autorisé de porter sur lui une arme à feu.
« J'ai, à titre personnel, demandé un droit à la défense. J'estime qu'il est possible et qu'on devrait avoir le droit d'avoir des armes de catégorie D comme une gazeuse. Je milite pour le droit à se protéger et le port d’armes de catégorie B, c’est-à-dire des vraies armes » a-t-il ainsi indiqué.

14 attaques physiques en 12 mois recensées par Eric Larchevêque
Il faut dire que la police ne peut pas suivre 24 heures sur 24 ces hommes d'affaires, et que la sécurité privée coûte très cher. C'est ce que décrit le même homme, qui a engagé des professionnels pour protéger sa famille. « Ça coûte très cher, entre 50 000 et 100 000 euros par mois. Ce sont des montants très importants, mais indispensable pour avoir le droit de vivre de manière paisible » nous révèle-t-il.
Et sa demande ne vient pas de nulle part. Ayant effectué son propre décompte avec des experts, il estime que 14 « attaques physiques autour des cryptoactifs » ont été menées en France sur ces 12 derniers mois, quand il y aurait au total 50 faits de ce genre recensés à travers le monde sur la même période. Le ministère de l'Intérieur lui fait état de 5 enlèvements ou tentatives d'enlèvements en France depuis le début de l'année.
Source : Le Parisien
13 mai 2025 à 11h45