Overclocker un SSD ? Oui, c'est possible, mais ça risque bien de ruiner votre précieux

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
27 janvier 2024 à 14h40
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Le choix s'est porté sur un SSD 2,5 pouces SATA © Gabriel Ferraz
Le choix s'est porté sur un SSD 2,5 pouces SATA © Gabriel Ferraz

Les SSD peuvent aussi passer par la case overclocking afin – en théorie – de booster débits et réactivité. En théorie…

Les tenants de l'expression « PC Master Race » peuvent être tentés par des actions un peu extrêmes pour prouver la domination du PC face aux autres plateformes et, notamment, aux consoles de salon.

L'overclocking de processeurs, de barrettes de mémoire vive ou de cartes graphiques est une pratique (relativement) courante qui vient renforcer l'idée de ce « PC Master Racer ». Bon et l'overclocking du SSD, on en parle ?

Première étape : démonter le SSD

Après tout, un SSD est composé d'un contrôleur et de mémoires flash que l'on peut – autant que le CPU ou la RAM – pousser au-delà des spécifications officielles pour en augmenter les performances.

C'est l'idée qui a germé chez Gabriel Ferraz, diplômé en génie informatique et responsable de la base de données SSD de TechPowerUp. Sur sa vidéo YouTube, Gabriel Ferraz présente son approche, car le bougre n'a pas perdu la raison : il a tenté l'overclocking du SSD en prenant un modèle plutôt simple, un SSD SATA 2,5 pouces de 240 Go.

Pourquoi un modèle SATA ? Tout d'abord, parce que ne sachant pas ce qui allait arriver, Gabriel Ferraz ne voulait pas prendre le risque de griller un NVMe PCIe Gen 5 à plus de 250 euros. Ensuite, parce que les SATA sont à première vue ceux que l'on peut le plus pousser.

Un adaptateur SATA III - USB 3.0 a été utilisé © Gabriel Ferraz
Un adaptateur SATA III - USB 3.0 a été utilisé © Gabriel Ferraz

Attention, danger !

Pour son expérience, il a donc retenu le SSD RZX Pro. Il s'agit d'un modèle conçu autour du contrôleur Silicon Motion SM2259XT2 dont la capacité de stockage est assurée par de la NAND Kioxia BICS4, de la TLC.

Des fréquences largement boostées © Gabriel Ferraz
Des fréquences largement boostées © Gabriel Ferraz

Afin de réaliser son overclocking, Gabriel Ferraz a désossé le SSD pour le brancher sur un adaptateur SATA III vers USB 3.0 doté d'un bridge JMS578. Le contrôleur n'était qu'à 400 MHz alors qu'il est prévu pour tourner jusqu'à 500 MHz. Pire pour la NAND : elle était à 193 MHz alors qu'elle est prévue pour 400 MHz. Branchement et modifications du firmware réalisés par notre diplômé en information, les benchs pouvaient démarrer.

Sans grande surprise, les premières mesures – en séquentiel – n'apportent rien et pour cause, l'interface SATA est saturée de base. En revanche, les débits observés en aléatoire montrent de beaux progrès avec, sur les tests de stockage de 3DMark et PCMark 10, respectivement + 21 % et + 11 %.

Overclocking SSD © Gabriel Ferraz
Overclocking SSD © Gabriel Ferraz

Les gains obtenus sur 3DMark et PCMark 10 © Gabriel Ferraz

La vidéo YouTube de Gabriel Ferraz détaille plus précisément toutes les étapes de cette opération qui, il ne faut pas le négliger, comporte quelques risques. En effet, sans qu'il soit capable de l'expliquer, Gabriel Ferraz a, tout d'un coup, constaté le décès pur et simple de son SSD qui ne voulait plus rien savoir. Si l'overclocking du SSD peut conduire à de réelles améliorations des performances, il semble plus risqué que pour le CPU !

Source : TechPowerUp

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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Commentaires (5)

Darth_1_1
Sans bricoler hard, sur pas mal de cartes mères le contrôleur permet du RAID, avec deux disques en RAID 0 on peut optimiser le débit des disques et du contrôleur.
Laurent_Marandet
J ai fait il y a 5 ans du raid 0 et du raid 10 avec des ssd sur un Synology rs820. Bien entendu il faut une carye réseau 10 Gb et là on fait du 900 Mo/s en lecture et écriture.<br /> Maintenant avec un serveur Dell dont le backplane est NVMe, mieux vaut éviter le raid logiciel et le LVM car risques de disparition de disque en Linux à cause des économies d’énergie du cpu.
Core-ias
bon, ça c’est faisable, au suivant.
Rainforce
Comment overclocker sa perte de données. lol
Baxter_X
Le RAID permet d’augmenter les débits. Donc méthode simple et fiable pour augmenteres débits. Même si cette augmentation de performance n’apporte souvent jamais rien dans une utilisation courante.<br /> Par contre dans le cas décris tans l’article le plus intéressant est l’augmentation des débits en aléatoire. Ce qui ne serait pas le cas avec le RAID.
MattS32
Baxter_X:<br /> Par contre dans le cas décris tans l’article le plus intéressant est l’augmentation des débits en aléatoire. Ce qui ne serait pas le cas avec le RAID.<br /> Le RAID permet bel et bien aussi d’améliorer les débits en aléatoire dès lors qu’il y a une queue permettant de lancer les requêtes avant que les requêtes précédentes aient été finalisées (ce qui est le cas sur les systèmes grand public depuis que le NCQ existe) : statistiquement, chaque disque physique sert la moitié des accès aléatoires et donc tu peux en servir plus.<br /> Il y a même des calculateurs en ligne pour estimer les IOPS en fonction du type de RAID et du nombre de disques : Disk Raid and IOPS Calculator - Expedient<br /> Ce qui n’est pas amélioré, c’est la latence par contre
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