On prend les mêmes et on recommence.
Après avoir reçu les pouvoirs de contrôler les tarifs du service universel, l'Autorité de régulation des télécommunications (ART) a donné le 3 février 2005 son aval définitif à l'augmentation du prix de l'abonnement mensuel fixe France Télécom.
En résumé, à moins d'opter rapidement pour le dégroupage total ou d'abandonner le téléphone fixe pour le mobile, il sera impossible d'échapper à cette augmentation de 23% sur trois ans.
Dans la pratique, en mars prochain l'abonnement mensuel France Télécom passera à 13,99 euros (contre 13 euros à l'heure actuelle). Selon toutes probabilités, le tarif passera prochainement à 15 euros pour atteindre près de 16 euros en 2007.
Présentée comme une contrepartie, la baisse du prix des appels fixes de 26% sur quatre ans, ne devrait pas intéresser les consommateurs qui ont opté pour un opérateur alternatif (Cegetel, Neuf Telecom, Tele2...)
Concernant la concurrence, l'ART a pour sa part estimé solides les garanties fournies par France Télécom, soit : la revente en gros de l'abonnement, une offre ADSL au détail sans abonnement téléphonique, la baisse des frais de mise en service du dégroupage, la baisse du tarif du dégroupage total à 9,50 euros par mois.
Il est probable que la concurrence réagisse vivement... A la suite d'un premier avis à caractère consultatif donné par le régulateur le 22 janvier dernier, le Président de Neuf Telecom Jacques VEYRAT déclarait : "Cette décision reflète davantage le souci légitime de l'Etat actionnaire qu'une volonté de défendre la concurrence et le consommateur".
Alors qu'aux Etats-Unis AT&T est rachetée par une des "baby bells", SBC Communications, alors qu'au Royaume-Uni BT vivote, France Télécom nouvelle vague maintient le cap avec le soutien des pouvoirs publics.