Cette loi qui est en fait la transposition des directives européennes dites "paquet télécom", vise à mettre en place la notion de transparence technologique entre tous les réseaux transportant des services de communications électroniques (téléphone, internet, télévision...), quelle que soit la nature de ce réseau : hertzien, satellitaire, filaire, câble, etc. Elle doit également redéfinir les rôles de l'ART et du CSA.
C'est ainsi que la nouvelle loi sera amenée à supprimer un point dans la législation actuelle, qui prévoit pour l'instant un traitement particulier du câble, avec le plafond des 8 millions : celui-ci fixe aux câblo-opérateurs une limite leur interdisant de toucher plus de 8 millions d'habitants potentiels.
Le marché du câble compte une dizaine de sociétés mais est actuellement dominé par 4 acteurs : Câble (Groupe France Telecom), Noos (Groupe Suez Lyonnaise), NC NumériCâble (Groupe Vivendi Universal) et enfin UPC (Société hollandaise, filiale de l'américain LibertyMedia). Or ni France Telecom, (qui détient 100% de France Telecom câble, 27% de Noos et 70% du réseau de NC Numéricâble) très engagé dans l'ADSL et le GSM, ni Vivendi Universal recentré sur les contenus, ni Suez, tourné vers les métiers de l'énergie, de l'eau et de la propreté, n'entendent poursuivre l'aventure du câble...
Selon la presse économique, le groupe France Telecom pourrait revendre ses participations à des banques et encourager la fusion de France Telecom Câble et NC NumeriCâble, tandis que Noos pourrait rejoindre le groupe LibertyMedia, déjà propriétaire de UPC France.
Malgré sa concentration entre les mains d'une ou deux sociétés, la concurrence promet néanmoins d'être rude pour le câble français puisqu'il devra faire face à la télévision par satellite (avec la fusion probable de TPS et Canal Satellite), à la future télévision numérique terrestre (la TNT) et surtout à l'ADSL, très présent en zone urbaine, capable de diffuser non seulement de l'internet mais également du téléphone et demain de la télévision.