VirginMega : un appel pour de la musique sans DRM

19 octobre 2006 à 16h38
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VirginMega, l'une des principales plateformes de vente de musique en ligne en France, serait-elle vraiment prête à proposer de la musique sans DRM ? La filiale de Lagardère se dit prête à ouvrir le débat en la personne de Laurent Fiscal, son directeur marketing produits. Ce dernier explique, lors d'un entretien accordé à l'agence Reuters, que l'absence de mesures techniques de protection contre la copie sur les sites de vente en ligne permettrait d'élargir le marché en l'ouvrant à tous les baladeurs possibles, sans restriction.

La musique sans DRM, comme la pratique eMusic, serait-elle la solution ? « Les DRM sont un frein énorme au développement du marché de la musique en ligne car, suivant le standard de votre baladeur, vous pourrez ou non accéder à tel ou tel site légal, cela crée de la frustration », explique Laurent Fiscal à Reuters.

L'autre solution, copieusement débattue lors des discussions sur le projet de loi DADVSI, est l'interopérabilité, qui veut que n'importe quel consommateur puisse lire le produit de son choix sur le support de son choix. Mais « l'interopérabilité ne viendra vraisemblablement pas des grands industriels de l'informatique », estime Laurent Fiscal.

« Nous souhaitons ouvrir le débat de l'utilité des DRM car sur le milliard de titres téléchargés en France en 2005, seuls 2% l'ont été légalement. En supprimant les DRM, nous voulons faciliter la vie aux 2% de consommateurs qui font l'effort d'acheter de la musique légalement et élargir le marché à ceux qui ne le font pas », ajoute-t-il, avant de rappeler que VirginMega avait assigné devant le Conseil de la concurrence en 2004 pour demander l'ouverture de leurs DRM propriétaires afin que les possesseurs d'iPod puissent accéder à son site.

VirginMega, qui détient 27% des parts de marché sur la musique en ligne en France derrière iTunes (40%) pourrait selon Ratiatum proposer pour la première fois ce week-end un morceau au téléchargement payant dépourvu de DRM, dans le but de marquer, comme Yahoo! l'a déjà fait, son engagement pour une musique plus largement accessible. Aux Etats-Unis, le site eMusic, qui vend des morceaux au format MP3 sans DRM, s'est déjà hissé à la deuxième place du marché avec un catalogue composé presque exclusivement d'indépendants ou de morceaux plus anciens rachetés à de petits labels.

Principal écueil pour les partisans de l'interopérabilité et de la levée des verrous numériques : convaincre les majors et les ayants droit de la musique que la mise en vente de musique sans DRM ne favorisera pas la diffusion illégale des morceaux concernés.
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