Sony BMG et les rootkits : épilogue ?

23 mai 2006 à 19h02
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Souvenez-vous... l'affaire avait fait grand bruit, et porté un certain coup à l'image de marque de Sony BMG, qui n'a pas pu se départir de son rôle de méchant dans cette affaire. Tout a démarré en novembre dernier, lorsqu'un chercheur en sécurité du nom de Mark Russinovich a publié sur son site son effrayante découverte : certains des CD audio commercialisés par Sony BMG installaient des « rootkits » sur le PC du consommateur pour assurer la gestion des DRM, une façon de protéger ses droits contre la copie sauvage assez peu orthodoxe. Pour rappel, les « rootkits » sont des outils exploités principalement par les hackers pour ouvrir et maintenir un accès frauduleux à une machine. Outre cette brèche dans la sécurité, ils sont en mesure de provoquer l'instabilité du système.

Après un certain nombre de rebondissements, l'affaire a fini devant les tribunaux, avec une class action (action collective, qui permet à plusieurs particuliers de s'associer pour porter plainte, système à l'étude en France) déposée devant le tribunal de New York. Ce dernier vient de rendre son verdict et de porter ce que tout le monde espère être le point final à cette histoire, même si Sony BMG n'est probablement pas à l'abri d'autres procédures liées à cette affaire.

En vertu du jugement du tribunal de New York, tous les américains ayant acheté un CD embarquant ces protections pour le moins litigieuses pourront obtenir l'échange de leur CD pour un exemplaire vierge de tout « rootkit ». Ceux qui ont été concernés par la protection XCP auront droit à une indemnisation de 7,50 dollars et un téléchargement d'album gratuit, ou trois téléchargements d'albums, à leur convenance.

De son côté, Sony BMG a - évidemment - arrêté d'utiliser les protections incriminées, et a dû s'engager à passer par un certain nombre d'étapes de validation avant de pouvoir installer une nouvelle protection anti-copie sur ces CD dont, notamment, un examen par un expert en sécurité.

L'Electronic Frontier Foundation, qui a participé aux poursuites contre Sony BMG et a servi d'intermédiaires lors des négociations, a appelé tous les consommateurs visés qui ne l'auraient pas encore fait à se manifester auprès de Sony BMG. Sa directrice juridique, Cindy Cohn, a estimé que ce verdict constituait un message fort à l'attention des labels, qui y « réfléchiront peut-être à deux fois avant de verrouiller des morceaux dans des DRM ».
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