Nathalie Bellaiche, Criteo : "le seul sigle qui compte c'est le R.O.I."

19 octobre 2009 à 17h06
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Directrice Achats Média de la société Criteo, Nathalie Bellaiche revient sur le positionnement et le modèle économique de ce spécialiste du reciblage publicitaire personnalisé.

JB - Nathalie Bellaiche, bonjour. Historiquement moteur de recommandation de produits, Criteo semble finalement surtout s'imposer dans le domaine du reciblage publicitaire. Pourquoi un tel repositionnement ?

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Nathalie Bellaiche
NB - Le reciblage publicitaire personnalisé est une opportunité unique sur laquelle Criteo s'est positionné comme leader mondial avec une présence dans 5 pays d'Europe et désormais un bureau aux Etats-Unis.

Nous souhaitons rester concentrés sur cette activité et continuer d'être les spécialistes dans ce domaine. Nous proposons aujourd'hui une solution unique qui a déjà été adoptée par plus de 250 clients en Europe et une centaine d'éditeurs. Criteo c'est aujourd'hui 70 personnes dédiées exclusivement à avoir une offre toujours plus efficace et toujours plus puissante pour nos annonceurs et nos partenaires éditeurs. Notre recrutement continue dans tous les métiers et tous les pays que Criteo couvre aujourd'hui.

JB - Le reciblage n'adresse que des internautes ayant déjà visité le site de l'annonceur. L'efficacité de ce format n'est elle pas inversement proportionnelle à sa puissance ?

NB - Le reciblage traditionnel génère en effet de petits volumes. Le moteur de recommandation amène la précision du message produit et donc la performance, tandis que notre technologie de cookie retargeting nous permet d'acheter toujours plus d'inventaire à nos partenaires éditeurs. Ce sont ces deux éléments combinés, le volume et la performance, qui font aujourd'hui de notre offre une opportunité exceptionnelle pour nos clients et nos éditeurs.

JB - Pour se constituer son inventaire, Criteo achète des espaces au CPM pour les revendre au CPC à ses clients. A l'instar de l'un de vos concurrents, pourriez vous aller jusqu'à revendre ces espaces au CPA ?

NB - Nous commercialisons notre solution au clic, ce qui permet à l'annonceur de comparer l'efficacité de l'ensemble de ses différents types de campagnes avec les mêmes valeurs. La mesure du CPA n'est pas standardisée dans l'industrie de la publicité. C'est la raison pour laquelle, comme Google, nous avons choisit de rester sur un modèle au clic qui permet à l'annonceur de mesurer de manière précise sa rentabilité.

Au final, ce débat n'a pas de sens car nos clients vont comparer de la même maniéré l'efficacité des différents canaux d'acquisition. Alors CPM, CPC ou CPA, peu importe, le seul sigle qui compte c'est le ROI car c'est sur le retour sur investissement que l'annonceur réalise après le clic que nos résultats seront jugés...

JB - Google a annoncé le lancement de sa place de marché en France. Percevez vous cette initiative comme une menace pour votre activité ?

NB - C'est une opportunité et non une menace ! Nous pensons au contraire que cela va dans le sens d'une plus grande transparence du marché.

JB - Ciblage et reciblage surprennent parfois les internautes. Redoutez vous un durcissement de la législation en matière de vie privée sur internet ?

NB - Nous allons déjà au-delà des recommandations de la CNIL. Nous sommes un des rares acteurs qui propose de manière systématique dans chaque bannière publicitaire un lien d'information qui permet à l'internaute de ne plus recevoir de publicité ciblées.

JB - Nathalie Bellaiche, je vous remercie
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