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La commissaire, chargée de la société de l'information et des médias, plaide depuis un certain temps pour la mutualisation des organismes de régulations européens. Un pari que les gouvernements pensent impossible tant que les 27 régulateurs ne se sont pas mis autour de la table, regrette-t-elle.
Pourtant, selon elle, « la fibre optique n'ira pas partout ». Elle croit essentiellement au développement de l'Internet mobile à haut débit sans fil et a d'ailleurs félicité la France pour avoir attribué à cette technologie 35% du « dividende numérique » (NDLR: Les fréquences libérées par l'extinction de la TV analogique).
Viviane Reding a finalement abordé la question de la recherche et du capital-risque européen. Alors que l'Europe représenterait environ 33% du marché mondial des télécommunications, la part de marché de ses entreprises dans le secteur ne serait que de 22%. Pourtant, l'Europe représente un marché de presque 500 millions de personnes dans l'e-santé, les systèmes embarqués et les terminaux. Mais, l'investissement public européen reste « trois fois moindres qu'aux États Unis. Quant au capital-risque, il est cinq fois moins important qu'outre-Atlantique ! »
Pour elle, l'absence de standardisation dans le secteur européen des TIC pousse les gouvernements à se tourner vers des technologies étrangères. C'est pourquoi il faut, selon elle, « faire la promotion des partenariats publics privés (PPP), ainsi que faire émerger de grands centres de recherche », en regroupant les 2000 que compte l'Europe. Ces « joint technology initiatives » représenteraient un investissement total de cinq milliards d'euros.
