Test Asus ROG Keris Ace II : une formule ultra légère réussie pour cette souris gamer

Sortie en 2024, la ROG Keris II Ace a su fédérer de nouveaux joueurs en quête de précision tout en se délivrant du mode filaire. Avec une sensibilité allant jusqu’à 42000 DPI et une prise en main fluide pensée pour les gamers droitiers, cette souris de 54 grammes représente tout de même une somme. Ses performances justifient-elles un tel investissement ?

Presque rien ne vient gâcher l'excellent ressenti de cette souris après plusieurs heures de test en FPS et en usage bureautique, si ce n’est l’absence d’un clic gauche et droit sur la molette RGB ainsi qu’un revêtement qui manque parfois de grip. Mis à part ces défauts, la Keris Ace II remplit son contrat. Digne héritière de la Keris Wireless Aimpoint, elle fait tout en mieux. Avec un prix qui a fondu depuis son lancement.

54 grammes : l’insoutenable légèreté de l’Ace

Une fois la souris sortie de son écrin de tissu, on remarque tout de suite sa grande légèreté. Avec son corps en PBT et ses matériaux durables, elle réussit tout de même à inspirer la solidité dès les premiers clics. Les switches sont des capteurs optiques ROG Micro Switches, pour un toucher franc, réactif, avec un retour de clic agréable. Le son émis par les touches est tout à fait discret par rapport à une souris bureautique lambda.

Durant l’unboxing du produit, on constate avec surprise que le dongle USB ne répond pas présent. Le reste du package est composé d’un Polling Rate Booster, de coussinets antidérapants en PTFE, d'un wireless extender, d'un câble USB tressé de 2 m et de quelques autocollants, utiles si vous souhaitez plus que tout rejoindre la “République des gamers”.

La souris s'accompagne de son Polling Rate Booster, cet adaptateur qui a pour mission d'augmenter le taux de polling pour une précision chirurgicale. Soyons honnêtes, la plupart des joueurs ne feront pas la différence. De plus, le mode 8000 Hz, en wireless, a tendance à grignoter la batterie de manière rapide. Après plusieurs semaines de test, la Keris II Ace n'a pas eu besoin d'une seconde de recharge. L'autonomie annoncée de 90 heures (sans RGB), nous parait dès lors tout à fait plausible.

Bien qu'elle ne brille pas de mille feux comme son compagnon, le clavier Asus ROG Azoth X, la Keris II Ace possède une molette avec un léger éclairage, dont le seul but est d'indiquer l'état de la batterie. Rien à dire sur le toucher cranté de la molette qui assure une parfaite adhérence. Le regret, toutefois, est l'absence d'une molette 4D, toujours utile dans les MOBA et les RTS.

Inspectons quelques instants le derrière de cette souris avec trois modes de connectique proposés : mode filaire, Bluetooth et mode sans fil avec la technologie SpeedNova. Deux autres boutons sont présents : celui d'appairage, ainsi qu’un bouton pour changer le DPI. La Keris II Ace offre un suivi extrêmement précis, avec une vitesse de 750 ips et une accélération de 50g. Sur ce dernier point, elle fait moins bien que sa rivale Razer DeathAdder V3, qui pousse le curseur à 70g.

Ergonomie soignée : la ROG Keris II Ace coche toutes les cases

Parmi les trois positions de la main offertes sur une souris de ce type, on préférera le style claw grip, car il est impossible de tenir la souris en mode fingertip grip sur ce type de matériel. Grâce à sa légèreté, la Keris II Ace autorise des mouvements très amples. Couplé avec un clavier TKL qui occupe le moins d'espace possible, elle glisse sans bruit sur le tapis même lors des sessions les plus intenses.

Le ressenti de jeu de cette souris est plus que satisfaisant, avec la précision acérée du capteur AimPoint Pro, le capteur optique d'Asus. Quelques sessions sur Aim Labs nous permettent même d’augmenter notre précision et d'affûter nos réflexes. 

Un regret, et non des moindres, concerne le revêtement de la souris qu’on aurait aimé un poil plus rugueux. Certes, la finition PBT est tout à fait plaisante au toucher, mais elle aurait gagné à offrir plus d'adhérence.

La souris Keris II Ace se distingue dans les jeux de type FPS, car c’est sa légèreté qui fait toute la différence pour fragger à tout-va. Les joueurs de MOBA préféreront probablement une souris avec quelques boutons supplémentaires.

La prise en main de cette souris est également tout à fait correcte en mode bureautique. Après plusieurs dizaines d’heures d'utilisation, la main ne souffre pas d’un quelconque inconfort. Cela vaut également pour les tâches (graphisme, création vidéo) qui demandent des gestes répétés au quotidien.

La course au DPI, une interface logiciel maitrisée

L’indice DPI est le nerf de la guerre des souris gamers, avec une surenchère de précision de cette valeur qui concerne surtout les vrais pros du gaming. La ROG Keris II Ace annonce un maximum de 42000 DPI. En vérité, la plupart des pros jouent entre 400 et 1800 DPI. Un indice de 12000 DPI, en revanche, peut convenir pour une utilisation sur écran extra large.

Le niveau de DPI est ajustable sur le logiciel à tout moment. Il est possible d’assigner le changement de dpi sur la molette ou les boutons du flanc de la souris. Pratique pour changer de stratégie en cours de jeu.

Une fois n’est pas coutume, on affirme que l’expérience avec le logiciel natif Armoury Crate est positive. Le soft propose effectivement une interface logicielle complète qui permet de paramétrer sa souris. Au menu de la bidouille, réglages de la molette RGB, assignation des profils enregistrables (jusqu’à 4) et calibrage du mulot avec notamment les tapis de souris ROG préenregistrés sur le logiciel.

Une autre fonction, nommée Angle Snapping, permet de tracer des lignes plus droites. Une fonction pas vraiment réputée en eSports, mais qui pourrait plaire aux graphistes et autres professionnels.

Test Asus ROG Keris II Ace : l'avis de Clubic