Microsoft Surface Pro 3 : le meilleur des deux mondes ?

22 août 2014 à 18h26
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Et de trois ! Microsoft présentait au mois de mai sa nouvelle et troisième génération de tablette tactile, la Surface Pro 3. Trois mois plus tard, la tablette est commercialisée. Une tablette dont le positionnement officiel a évolué puisque Microsoft présente maintenant Surface Pro 3 comme un appareil remplaçant à la fois votre tablette tactile et votre ordinateur portable.

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Cela fait logiquement de Surface Pro 3 une solution hybride, ce qui d'ordinaire est connoté négativement puisqu'à trop vouloir faire de choses, on les fait généralement moins bien. Pour autant, les précédentes générations de Surface ne déméritaient pas : en s'appuyant sur les forces de Surface Pro et Surface Pro 2, la Surface Pro 3 pourrait-elle réussir à convaincre ? Ne dit-on pas d'ailleurs qu'il faut toujours attendre la troisième version d'un produit Microsoft pour avoir une solution convaincante ?

Video test de Surface Pro 3



Design et ergonomie

Pour cette Surface Pro 3, Microsoft a conservé le design caractéristique des Surface tout en faisant évoluer la physionomie de l'appareil. La tablette est en effet plus large puisque dotée d'un écran de 12 pouces. Le châssis a lui aussi évolué : beaucoup plus fin avec seulement 9,1mm d'épaisseur, il est fait de magnésium, et Microsoft a abandonné la peinture noire des premières Surface. L'aspect est beaucoup plus qualitatif au toucher et l'on craint moins pour les rayures avec ce ton maintenant argenté. A noter, toujours sur le pourtour supérieur, le travail de la coque avec divers évents pour l'aération de la tablette.

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Surface Pro 3 : assurément plus fine que Surface Pro 2


Au format paysage, la tablette conserve le pourtour noir de l'écran avec l'apparition, sur la partie supérieure de chaque extrémité, de deux petites ouvertures correspondant aux haut-parleurs. L'écran conserve une webcam HD frontale, cette fois de 5 mégapixels, alors que la tablette est pourvue d'un APN dorsal, lui aussi d'une résolution de 5 mégapixels.

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La disposition des boutons et connecteurs n'évolue finalement guère par rapport aux précédentes Surface : bouton volume et jack sur la tranche gauche, bouton de mise en marche sur la partie supérieure gauche, connecteurs DisplayPort et USB 3.0 sur le côté droit avec une prise d'alimentation inaugurant un nouveau format toujours propriétaire.

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On se souvient avoir critiqué le connecteur d'alimentation des précédentes Surface pour son agaçante faculté à se brancher sans pour autant recharger la tablette. Ici le connecteur s'enfiche facilement, sans mauvaise surprise, dans les deux sens avec une diode qui s'allume pour témoigner de la charge. Et s'il fallait choisir précédemment entre charge ou support de son stylet : le nouveau connecteur de la Surface Pro 3 n'est plus prévu pour réceptionner votre stylet. Ce dilemme cornélien est donc résolu. Revers de la médaille : Surface Pro 3 est donc incompatible avec les alimentations des précédentes tablettes Surface Pro. Consolez-vous, le chargeur de Surface Pro 3 conserve tout de même sa prise USB pour charger par exemple votre téléphone portable.

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Le kickstand de Surface demeure avec Surface Pro 3 mais s'incline dorénavant plus largement, jusqu'à 150°, pour permettre de positionner la tablette à sa convenance dans une plus grande variété de situations.

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Le nouveau kickstand et son inclinaison jusqu'à 150°


La première course du kickstand est souple, il faut ensuite forcer pour le déplier plus largement. La sensation n'est pas rassurante, mais les vérins ont l'air solides : il vaut mieux, car vous allez évidemment appuyer sur l'écran de votre tablette sans que l'ensemble ne s'affaisse. A noter que derrière le pied de Surface Pro 3 on retrouve le lecteur de cartes microSD.

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Des vérins pour soutenir Surface Pro 3


Naturellement, Surface Pro 3 conserve le fameux connecteur qui permet de clipser le clavier et de maintenir ce dernier en place via un système d'aimants.

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Au coeur de Surface : les composants

Microsoft reste logiquement fidèle à la plate-forme Intel pour cette Surface Pro 3. Faute de nouveauté frappante chez le fondeur, on conserve un processeur Intel Core de quatrième génération avec micro-architecture Haswell. Notre modèle de test est équipé d'un Core i5 4300U à 2,5 GHz et embarque un circuit graphique Intel HD 4400. S'il n'y a pas de nouveauté majeure côté processeurs, on notera que Microsoft décline maintenant Surface Pro 3 dans une version avec Core i3 : on se contentera alors de deux cœurs d'exécution sans HyperThreading. En fonctionnement, la tablette est plutôt silencieuse mais comporte bel et bien un ventilateur qui s'active au besoin. Nous y reviendrons plus avant.

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Côté mémoire vive, on aura à minima 4 Go, les 8 Go étant offerts à partir des 256 Go de SSD. Microsoft dote sa tablette Core i3 d'un SSD de 64 Go quand les modèles Core i5 peuvent disposer de 128 ou 256 Go. Le modèle Core i7 sera, lui, accompagné d'un SSD de 256 Go ou 512 Go. Au passage, notez que Microsoft ne reconduit pas son offre Cloud : pas de centaines de gigaoctets gratuits sur OneDrive avec cette Surface donc.

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Du côté de l'écran, pour aller de pair avec l'augmentation de la diagonale, Microsoft pousse les définitions. Exit le 1920 x 1080 pixels des Surface Pro, place à une définition de 2160 x 1440 pixels selon un ratio 3:2. La résolution reste à peu de chose près la même, 215 dpi versus 208 dpi sur Surface Pro 2. La dalle de notre exemplaire de test s'avère de très bonne facture si bien qu'on ne lui reprochera rien. Sauf l'aggravation d'un phénomène déjà vu par le passé : la résolution élevée retenue par Microsoft rend la lecture de certains éléments d'interface difficile ou inadaptée. Ce n'est pas ici la faute de l'écran, mais plus celle de l'OS, ou des applications qui ne gèrent toujours pas convenablement les problématiques liées au High DPI.

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Côte à côte Surface Pro 2 et Surface Pro 3 : observez la surface d'affichage !


La partie réseau de la tablette a également évolué avec un circuit Wi-Fi i802.11 ac signé Marvell et compatible avec les réseaux i802.11b/g/n notamment. Sur un réseau Wi-Fi AC, on observe une connexion au débit maximal de 866 Mbps. Naturellement, Surface Pro 3.0 embarque un circuit Bluetooth, répondant à la norme 4.0.

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Connexion en Wi-Fi i802.11 ac

Du neuf côté clavier

Le clavier de Surface Pro 3.0 évolue encore. D'abord en largeur, puisqu'il fallait bien l'agrandir pour s'accommoder de la taille d'écran supérieure. Mais ce n'est pas tout. Dorénavant, Microsoft abandonne les Touch Cover, ces claviers avec touches sensitives. La marque ne propose plus qu'un Type Cover décliné selon plusieurs coloris et profitant du rétroéclairage de ses touches.

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Le nouveau clavier accompagnant les Surface Pro 3


Si le nouveau clavier est plus large, les touches sont en tout point identiques à celles des précédents claviers : même disposition et même taille. Dommage. Pour sa part, le touchpad évolue : il est plus large et très sensiblement plus haut (hélas, pas assez à notre goût). Et il se dote surtout d'une surface lisse. Adieu la feutrine du touchpad des claviers Surface Pro 2.

Finalement, la nouveauté la plus frappante est l'apparition d'une bande aimantée sur le clavier. Celle-ci permet de positionner le clavier selon deux angles : à plat ou légèrement incliné. Dans cette dernière position, on a tout de même quelques réserves : touchant le bas de l'écran, le clavier rend plus difficile le clic ou le taper sur la barre des tâches Windows. Et lorsque l'on tape, la sensation est étrange, avec un bruit évoquant le sabot creux d'un cheval au galop et une sensation d'enfoncement de l'ensemble, sans pour autant que le soutien du clavier ne cède à aucun moment.

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Deux positions pour votre clavier


Et un nouveau stylet !

Signe distinctif de Surface Pro depuis sa première itération, le stylet est toujours de la partie avec Surface Pro 3. Toutefois, celui-ci évolue et s'il demeure actif Microsoft passe de Wacom à N-Trig. Doté d'une pile LR03 et nécessitant un pairage lors du premier démarrage de la tablette, le stylet que d'aucuns appelleront stylo comporte trois boutons. Le bouton violet sur le sommet permet de lancer OneNote, alors que deux boutons sur le corps du stylet permettent d'effacer ou de sélectionner du contenu. Pour l'heure les boutons ne sont pas reprogrammables.

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Microsoft annonce par ailleurs une sensibilité à 256 niveaux pour la pointe du stylet histoire de gérer un large éventail de degrés de pression. Dans les faits, écrire avec le stylet est une expérience convaincante avec une véritable gestion de la pression. Certains évoquent une sensation proche de la feuille de papier : nous n'irons peut-être pas jusque-là, mais clairement les progrès sont évidents face à Surface Pro 2.

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A noter l'absence de support pour le stylet sur la tablette : sauf l'autocollant à apposer sur la Type Cover pour loger (difficilement au début) le stylet sur un bord du clavier. Autocollant dont on doute de sa longévité adhésive...

Le refroidissement

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Les équipes de développement de Microsoft ont rendu Surface Pro 3 plus fine que les modèles précédents. La finesse de l'objet est assurément appréciable mais n'est pas sans conséquence. Pour accommoder cette finesse, le système de refroidissement a été revu et s'appuie toujours sur deux modes de fonctionnement : passif (le ventilateur est éteint) et actif (le ventilateur tourne). Car oui, la tablette embarque bien un ventilateur, ce qui est peu commun sur une tablette, mais pas nouveau pour Surface Pro. A ce sujet, Microsoft vante pèle-mêle une efficacité 30% supérieure aux dispositifs du même genre, un ventilateur avec des pales symétriques incurvées ou encore une dissipation du flux d'air chaud sur une large zone et non concentrée à un endroit précis.

A l'usage, le ventilateur se fait entendre. S'il peut heureusement être discret, lors de tâches plus intensives il devient clairement audible. Et dans tous les cas, la partie supérieure arrière de la tablette devient assez chaude au contact. On s'éloigne donc de la promesse de Panos Panay, grand gourou Surface de Microsoft, qui lors de la présentation de la tablette vantait son silence, indiquant que personne ne pourrait savoir qu'elle comporte un ventilateur. Ce n'est tout simplement pas vrai.

Et le système de refroidissement semble par moment sous-dimensionné. C'est du moins ce que nous avons pu constater avec nos tests de performances graphiques. En utilisant le GPU, le throttling (variation de la fréquence de la puce) est beaucoup plus important que sur une Surface Pro 2 de précédente génération. Il en résulte des performances moindres...

Pour montrer ce phénomène, nous avons enregistré les fréquences de l'IGP (HD 4400) des processeurs des Surface Pro 2 et 3. Nous avons réalisé cette expérience sur deux jeux, Dirt:Showdown et Mafia II. Vous pouvez voir sur ce graphique que la fréquence du HD 4400 de la Surface Pro 3 (SP3) décroit au bout de quelques secondes, grévant les performances de la tablette. Sous Dirt, Surface Pro 2 affiche ainsi une moyenne supérieure à 30 fps, et sous Mafia, elle parvient à 18 fps. Dans les mêmes conditions, Surface Pro 3 affiche des scores de 24 et 10 fps.

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Surface Pro 3 à l'épreuve du quotidien

C'est bien entendu à l'usage que l'on juge l'expérience proposée par la dernière tablette de Microsoft. Clairement, on remarque dès la sortie de la boîte le soin apporté à la finition de la tablette. Une finition qui progresse largement et semble au niveau des canons du genre. Tandis que Surface Pro 3 fait bonne impression sur ce plan, on apprécie également sa finesse et sa relative légèreté. Relative, puisque la Surface Pro 2 pesait 907 g, contre 794 g ici.

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Un argument à double tranchant. Par rapport aux 1190 grammes de Surface Pro 2 (avec clavier), Surface Pro 3 pèse 1090 grammes toujours avec clavier. Un clavier qui prend de l'embonpoint du fait de sa taille plus importante (298 grammes contre 264 grammes précédemment). Microsoft argue que sa solution Surface Pro 3 est plus légère qu'un MacBook Air 13 pouces. C'est vrai, le notebook vedette d'Apple pèse 1,35 kilogrammes. Mais si l'on s'aventure à comparer Surface Pro 3 à une tablette, à tout hasard un iPad Air, cela ne flatte guère Microsoft. Pour mémoire l'iPad Air pèse 470 grammes. Et le MacBook Air 11 pouces : 1080 grammes.

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Surface Pro 3 face à un MacBook Air 13 pouces


Au-delà de ces considérations, Surface Pro 3 impressionne par sa rapidité et sa réactivité. Si le processeur Core i5 embarqué n'a rien de révolutionnaire sur le marché, le système, ici un Windows 8.1 Update 1 sans aucun crapware (même pas un McAfee de derrière les fagots), est assurément véloce notamment lors de la navigation sur le Web. On regrettera toutefois les lenteurs toujours certaines à basculer l'affichage lors du changement d'orientation de la tablette et quelques bugs notables (absence de Wi-Fi au retour de certaines mises en veille par exemple).

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L'écran est de bonne facture comme évoqué plus haut et, finalement, c'est plus sur sa taille accrue que nous avons quelques réserves : c'est certes plus agréable pour travailler sur le bureau Windows, mais la définition plus importante rend certains éléments du bureau difficilement lisibles, et plus difficilement lisibles que sur Surface Pro 2, alors que le mode portrait accentue certaines mauvaises impressions. La tablette devient lourde, l'écran potentiellement trop grand et comme la tablette est fine, on a du mal à la maintenir à une main dans cette configuration. Qui plus est, les bordures noires entourant l'écran sont plus fines en longueur qu'en hauteur : du coup, en tenant la tablette en mode portrait, votre pouce aura tendance à recouvrir une partie de l'écran. Ecran qui offre une sensation différente au toucher de celui de Surface Pro 2 : il semble moins dur. Un peu à l'instar de l'écran de l'iPad Air face à celui de son prédécesseur.

Côté applicatif, seul Photoshop CC 2014 dispose pour l'heure d'une optimisation pour les écrans High DPI tel celui de Surface. La fonctionnalité est pour l'heure expérimentale et s'active depuis les préférences du logiciel. Une fois la case cochée, il faut redémarrer Photoshop CC 2014 pour profiter du mode high-dpi : en réalité les éléments de l'interface sont grossis à 200%. Ni plus, ni moins. Dans les menus on retrouve des éléments tronqués et un glisser du doigt ne permet pas de les afficher... Clairement ici Adobe fait le minimum syndical en espérant mieux avec le temps.

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Adobe Photoshop CC 2014 et le mode high-dpi


Le bouton Windows de Surface Pro a changé de place avec cette troisième version de la tablette. Le nouvel emplacement n'est pas des plus intuitifs. On pourra appuyer sur la touche Windows par erreur alors que le geste de glisser censé afficher les charmes, s'il est fait sur la touche Windows, enclenche un retour haptique quelque peu inopportun, mais la barre d'icônes s'affiche bien.

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Lors de nos tests, nous avons remarqué la tendance à l'échauffement de la tablette : typiquement le coin supérieur droit en mode paysage peut devenir assez chaud. Quant au ventilateur, il s'enclenche de temps à autre avec plus ou moins de discrétion : une chose est sûre vous entendrez son chuchotement. Pour ce qui est du clavier nouvelle formule, qui reste toujours un accessoire optionnel, donc facturé en sus, sa nouvelle position surélevée ne nous a franchement pas emballés. Cette sensation de frappe n'est décidément pas la meilleure et le rebord du clavier vient alors empiéter sur le bas de l'écran rendant clic et toucher plus difficiles. Les touches ont toujours une course très réduite et si l'on apprécie le nouveau revêtement du touchpad et sa plus grande largeur, on regrette qu'il ne soit pas plus haut. Il est en revanche plus facile de poser Surface Pro 3 avec son clavier sur ses genoux grâce à la nouvelle position du clavier et à la course plus large du kick-stand. Toutefois attention, cela ne convient pas à toutes les morphologies. Dans un autre registre, un bon point pour les haut-parleurs frontaux, réputés Dolby sans que l'on ne sache à quoi cela corresponde exactement, qui, s'ils ne sonoriseront pas le palais de Versailles, sont très corrects pour un périphérique de ce type.

Quelles performances pour Surface Pro 3 ?

Étant donné le format de la troisième Surface Pro de Microsoft et les composants qu'elle renferme, il apparaît légitime de vérifier comment cette dernière se comporte au cours de tests que nous menons habituellement sur les ordinateurs portables.

Nous avons comparé les performances de Surface Pro 3 face aux deux précédentes versions de la tablette de Microsoft.

Performances CPU

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Grâce à un processeur légèrement plus véloce que celui des précédentes versions de Surface, la troisième version de la tablette de Microsoft se montre logiquement plus rapide sur les deux tests synthétiques que sont Cinebench et ScienceMark.

Surface Pro 3 devance ainsi Surface Pro 2 de près de 10% sous Cinebench, et de 12% sous ScienceMark.

Bande passante mémoire

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Comme sur Surface Pro et Pro 2, on retrouve dans Surface Pro 3 de la DDR3 cadencée à 1 600 MHz en double canal. Il n'est donc pas étonnant de constater ici des performances tout à fait similaires entre les 3 tablettes.

Support de stockage

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Microsoft a semble-t-il changé le support de stockage sur sa Surface Pro 3, puisque les résultats en lecture séquentielle sont un peu en-deçà de ce que nous observions sur les Surface Pro précédentes.

En écriture séquentielle, si les résultats sont meilleurs que ceux de Surface Pro 2 (testé en version 64 Go pour rappel), ils restent inférieurs à ceux de Surface Pro première du nom. C'est l'inverse sur l'écriture aléatoire de petits fichiers, ou c'est la seconde version qui mène le bal, devant Surface Pro 3 et Surface Pro.

Globalement donc, Surface Pro 3 n'apporte pas de gain quant au support de stockage face aux précédentes versions de la tablette de Microsoft.

Compression

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Cela n'explique cependant pas la performance de Surface Pro 3 sur notre test de compression vidéo, puisque cette dernière arrive derrière Surface Pro 2. On peut supposer que le CPU subisse, comme l'IGP, le sous-dimensionnement de la ventilation évoqué plus haut. Le système de refroidissement de Microsoft ne semble pas permettre à Surface Pro 3 d'assumer la fréquence maximale du Core i5 lors de tests longs. Les résultats en souffrent ici.

Sous Winrar en revanche, la Surface Pro 3 l'emporte devant les deux autres tablettes.

Performances 3D

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Sous 3DMark, Surface Pro 3 semble également subir cet abaissement de fréquences : son score est légèrement inférieur à celui de Surface Pro 2 (de l'ordre de 3%) alors même que la fréquence maximale du HD 4400 qui équipe les deux tablettes est supérieure de 100 MHz sur Surface Pro 3(1,1 Ghz au lieu de 1 GHz).

Mais c'est en jeu que les problèmes de dissipation de chaleur se font le plus ressentir. Sous Dirt:Showdown, les scores affichés par la Surface Pro 3 sont nettement inférieurs à ceux de la Surface Pro 2.

Températures

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Ces problèmes de dégagement thermique se retrouvent naturellement lors de mesures de températures : si le processeur ne chauffe pas plus que celui de la Surface Pro 2 au repos, il dépasse la barre des 80°C en charge.

Nuisances sonores

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Ces problèmes trouvent probablement leur explication dans le sous-dimensionnement de la ventilation de Surface Pro 3. En effet, la nouvelle tablette de Microsoft est nettement plus silencieuse en charge que les précédentes versions Pro et Pro 2. La compacité n'est donc pas seule responsable de cette chauffe excessive.

Microsoft a cherché à rendre sa tablette la plus silencieuse possible. Un choix qui implique manifestement certaines contreparties...

Performances tablette

Ultrabook ou tablette, la Surface Pro 3 joue sur différents tableaux. Nous avons donc effectué quelques tests supplémentaires pour vérifier les performances de la nouvelle tablette de Microsoft, en mesurant notamment son autonomie en vidéo, Wi-Fi activé et luminosité moyenne.

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L'autonomie de la Surface Pro 3 est, d'après notre test, d'assez loin supérieure à celle de la Surface Pro 2, avec un score proche des 9 heures. Les optimisations en matière d'énergie réalisées par Microsoft semblent porter leurs fruits. En effet, on ne retrouve pas sur Surface Pro 3 la gestion d'alimentation dont on dispose habituellement sur les ordinateurs portables. Exit notamment le réglage « Performances élevées », puisqu'un seul mode est disponible.

Nous avons ainsi mesuré une consommation à la baisse d'environ 5% en lecture vidéo, et de près de 20% au repos, alors même que l'écran, plus grand, doit théoriquement consommer davantage.

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Sur SunSpider (pour lequel nous avons utilisé Internet Explorer sous Metro) et 3DMark Ice Storm Unlimited, Surface Pro 3 surpasse les précédentes versions de la tablette de Microsoft, conformément à ce que l'on est en droit d'attendre étant donné les composants présents dans cette machine.

Photo et vidéo

Surface Pro 2 nous avait largement déçus dans ce domaine, la faute (entre autres) à un capteur suranné, congelé à l'époque du 1280 x 720 pixels. Cette troisième édition n'arrange guère les choses. La résolution a augmenté, ouf ! Le capteur passe désormais à du... 5 MPix, c'est-à-dire des images de 2592 x 1728 pixels (légèrement tronquées donc car au ratio 3:2 sur un capteur en 4:3). Mais c'est à peu près tout. Il n'y a toujours pas d'autofocus (on ne parle même pas de flash ou d'un quelconque dispositif de stabilisation à ce stade), les réglages sont plus succincts que jamais et le gabarit de la tablette rend les manipulations particulièrement inconfortables. La seule « folie » de Microsoft sur la Surface Pro 2, Photosynth, a disparu de l'interface de la Pro 3. Bref pour la photo, circulez, il n'y a rien à voir.

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Notre scène de test du train
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Les extraits à 100 %


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En extérieur, c'est pas mieux. Le système de curseur d'exposition est très délicat à régler quand le soleil limite la visibilité de l'écran. On se console comme on peut, la caméra en façade, de 5 MPix également, apparaît pour ce type de capteur plutôt bonne.

Côté vidéo, il y a du mieux puisque la capture passe en Full HD à 30 images par seconde, avec un encodage propre en H.264 à un peu plus de 20 Mbps. Dommage, là-encore l'autofocus manque. Et rester fluide avec une plaque de 794 grammes tenue à bout de bras demeure un sacré défi. 

Conclusion

Avec cette troisième génération de Surface Pro, Microsoft s'est clairement donné les moyens de ses ambitions : faire de Surface Pro 3 une tablette hybride remplaçant votre tablette et votre ordinateur portable. Il faut en effet reconnaître que cette Surface Pro est la plus aboutie des Surface que nous ayons pu tester. Rapide, fine, plus légère, la tablette progresse également sur le plan de la finition au point de rivaliser avec une certaine marque à la pomme. Attention toutefois les attributs esthétiques de la tablette ont une contrepartie : le système de refroidissement semble sous dimensionné ce qui se traduit dans certains scénarios par de moins bonne performances que Surface Pro 2. De là à dire que la prochaine génération de CPU Intel, nom de code Broadwell, sera parfaite pour Surface Pro... il n'y a qu'un pas !

Là où Surface Pro 3 se démarque, c'est en tant qu'ultrabook. La tablette de Microsoft fait un très bon ordinateur portable, même l'un des meilleurs du moment si l'on s'accommode du clavier avouons-le perfectible. En tant que tablette pure et dure, Surface Pro 3 ne semble en revanche pas véritablement au niveau de ses prétentions. Le format, déjà, n'est pas adapté : 12 pouces c'est à notre sens trop grand pour une tablette. Le poids de la tablette, aussi fine soit-elle, devient ici un vrai handicap : 794 grammes à bout de bras, cela pèse.

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Difficile aussi de ne pas évoquer le problème de l'écosystème logiciel : la force légendaire de Windows sur PC, à savoir sa riche logithèque, devient son handicap majeur en mode tablette. Le Windows Store a beau compter de plus en plus d'apps, ce n'est pas tant leur nombre qui compte que la nature même des apps... et l'absence d'apps majeures. Alors oui, Surface Pro 3 est la seule tablette du marché capable d'exécuter une version complète et non limitée d'Office. Reste que cet argument parle plus à l'entreprise ou à l'étudiant qu'à tout un chacun. On aurait d'ailleurs aimé qu'Office soit pré-installé sur la tablette.

Autre point à considérer : le stylet. Il est encore plus efficace et fonctionnel qu'auparavant et se révèle redoutablement efficace pour la prise de notes (idéal pour les réunions avec OneNote !). Là encore cette fonctionnalité semble pensée pour l'entreprise ou le graphiste éventuellement, si des applications optimisées voient le jour.

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En définitive, Surface Pro 3 a de solides arguments. Mais des arguments bien spécifiques qui trouveront écho plutôt du côté de la PME que de celui du consommateur lambda. Il faut dire que Microsoft ne fait pas vraiment d'effort sur le prix, Surface Pro 3 étant onéreuse sans compter qu'il faudra s'offrir systématiquement un clavier additionnel pour 129,99 euros TTC. Et le face-à-face retenu par Microsoft avec le MacBook Air ne nous paraît pas non plus à l'avantage de l'éditeur. Oui, le MacBook Air n'est pas tactile, oui, il ne tourne pas sous Windows, oui, sa version 13 pouces est plus lourde... mais voilà... Le MacBook Air 13 pouces est moins cher à configuration équivalente et ne requiert pas un clavier additionnel facturé au prix fort. A ce sujet d'ailleurs, Microsoft devrait vraiment vendre sa tablette avec un clavier, tant l'accessoire est indispensable. Et finalement il reste une question à laquelle vous seul pouvez répondre : avez-vous vraiment besoin d'un appareil qui remplace votre ordinateur portable et votre tablette ?

Microsoft Surface Pro 3

6

Les plus

  • Finition en progrès (plus fine, plus légère)
  • Stylet actif aux usages sympa
  • Autonomie

Les moins

  • Prix trop élevé, clavier en option
  • Ecran trop grand pour le mode tablette
  • Toujours pas de licence Office
  • Performances amputées

Finition8

Ergonomie7

Web9

Multimédia8

Autonomie8



Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'inef...

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Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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