Intel Haswell mobile : enfin de l'autonomie !
Sommaire
Conclusion
Avec sa nouvelle génération de processeurs déclinée sur mobile, Intel conserve son processus de gravure en 22 nm, ses transistors Tri-Gate et... les performances de ses CPU. La nouvelle référence que nous avons testée, à savoir le Core i7-4700MQ, fait à peine mieux que son prédécesseur Ivy Bridge, le Core i7-3630QM. Les tests que nous avons menés sur la partie x86 n'ont montré que des gains faibles ou inexistants. Mais là n'était pas la faiblesse de l'offre mobile d'Intel.Sur la partie graphique, on pouvait s'attendre à un petit bon de performance entre le HD 4000 et le HD 4600, grâce aux 4 unités d'exécution supplémentaires et aux quelques MHz gagnés. Il n'en est rien. La multiplication des références en matière d'IGP est d'ailleurs assez trompeuse, puisqu'entre les HD 4400 et HD 4600, les différences sont parfois tenues, voire invisibles.
En revanche, concernant la consommation, les gains sont substantiels. Notre Core i5-4200U s'est montré très, très peu gourmand au repos, tandis que notre Core i7-4700MQ s'est révélé bien plus économe que son prédécesseur hors charge. Conséquence : l'autonomie des ordinateurs portables équipés en Haswell devrait croître de manière impressionnante. Notre test le confirme d'ailleurs, tout comme celui effectué sur Surface Pro 2.
L'autre bonne surprise vient de l'Iris Pro 5200, premier IGP d'Intel à fournir des performances enfin intéressantes. L'évolution est réelle par rapport à la génération précédente, et Intel tient là quelques arguments pour aller chercher le seul bastion encore détenu par AMD et ses APU, à savoir les performances graphiques des processeurs mobiles. L'IGP d'Intel est même comparable au GeForce GT 750M de NVIDIA, du moins tant que le niveau de détail et la définition restent raisonnables.
Reste à savoir comment Intel compte utiliser cette nouvelle donne. Disons-le d'emblée, le rêve de placer un CPU véloce, doté à la fois d'une solution graphique performante et d'une consommation limitée, dans un portable aux dimensions réduites, n'est pas encore d'actualité. L'Iris Pro 5200 ferait vraiment sens dans les portables qui n'ont pas la place pour embarquer un GPU dédié digne de ce nom, mais à l'heure actuelle, aucun ultrabook du marché n'en est équipé, probablement à cause de l'enveloppe thermique trop importante des processeurs qui en disposent. Ceux qui cherchent l'autonomie à tout prix devront se passer de l'Iris Pro 5200 et préférer un HD 4400 par exemple, moins rapide mais aussi plus économe

L'Iris Pro 5200 peut-il être utilisé pour évincer les GPU dédiés des ordinateurs portables d'entrée de gamme ou de milieu de gamme ? Ce ne sera pas le cas sur les portables les moins onéreux, puisque l'Iris Pro n'existe que sur des Core i7. Sur le milieu de gamme, c'est plus discutable et Intel semble avoir une sérieuse carte à jouer. Apple a d'ailleurs remplacé un GPU signé du caméléon par l'Iris Pro d'Intel sur son MacBook Pro.
Pour l'instant donc, Intel n'est pas parvenu à tout concilier. Mais les progrès sont flagrants, les jalons posés. Et alors qu'AMD semble presque irrémédiablement écarté de la course, la menace se précise pour NVIDIA. En attendant Broadwell...
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