Le Japon espère détourner les fans de mangas du piratage

28 juillet 2014 à 15h12
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Le revers de la médaille du succès des mangas est leur piratage massif, ce que le gouvernement japonais et les éditeurs essaient à nouveau de combattre, cette fois, en utilisant la pédagogie.

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Le gouvernement japonais entend protéger ses mangas, aidé de quinze éditeurs et distributeurs. Les mangas, et leur version animée, sont considérés comme le bien culturel du pays le plus populaire à l'export. Des contenus auquel les fans accèdent bien souvent de façon illégale, en partie en raison du décalage pouvant atteindre plusieurs mois entre la sortie au Japon et leur disponibilité à l'étranger.

Dans l'espoir d'endiguer ce phénomène, le gouvernement a lancé une vaste campagne anti-piratage, reposant sur la pédagogie plutôt que la répression. Dans un premier temps, 580 sites proposant des mangas et des animes illégalement et basés à l'étranger, principalement en Chine, seront contactés et sommés de supprimer tout contenu violant les droits d'auteur. Est-ce que cela suffira ?

Attirer vers l'offre légale

L'autre volet de la campagne concerne les amateurs de mangas utilisant les sites illégaux de streaming et de téléchargement. Les autorités espèrent les attirer vers une nouvelle plateforme, bientôt disponible et tournée vers l'étranger. Elle recensera une bonne partie de l'offre légale, avec 250 mangas à des prix avantageux.

En 2012, le Japon avait fortement durci sa lutte anti-piratage en votant une nouvelle loi punissant jusqu'à dix ans d'emprisonnement une personne mettant à disposition du contenu illégal, et jusqu'à deux ans de prison et 20 000 euros d'amende un internaute le téléchargeant. Malgré tout, l'Agence des affaires culturelles japonaise évalue encore le manque à gagner de l'industrie du manga à près de 4 milliards d'euros annuels.

En France, en septembre 2013, les éditeurs Kazé et kana avaient décidé de fusionner leurs plateformes de vidéo à la demande (Animé Digital Network), afin de tenter de répondre à la problématique de la fragmentation de l'offre - alors que les sites pirates peuvent être très complets. Contre un abonnement mensuel de 7 à 10 euros, la promesse est de proposer plus de 200 séries, y compris en version originale.

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