La cartographie des ondes mobiles fait ses premiers pas

12 juin 2015 à 18h28
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Le débat sur les effets à long terme des ondes électromagnétiques n'est pas tranché mais la ville de Strasbourg a décidé de révéler les niveaux d'expositions, anticipant la loi Abeille.

À Strasbourg, il est désormais possible de connaître le niveau d'exposition de son logement aux ondes électromagnétiques. Anticipant la mise en application de la loi Abeille prévue en février 2016, la ville a établi une carte en 3D représentant la présence des ondes sur son territoire. Accessible sur demande par le public, la carte affiche des zones de couleurs, révélant l'exposition en volts par mètre, sur une échelle de 0 à 10.


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Des vérifications de terrains peuvent être faites pour affiner la mesure - Crédit : DR.


Pour réaliser cet état des lieux, la ville a cartographié les antennes relais des quatre opérateurs mobiles que sont Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile, et a tenu compte de leur niveau d'émission théorique maximal, rapporté à leur éloignement par rapport à l'espace public. La finalité sera de « travailler avec les opérateurs sur une répartition plus intelligente des ondes sur le territoire », a expliqué la municipalité.

Le principe d'ALARA

À ce jour, aucun consensus n'a encore été dégagé sur les effets à long terme des ondes électromagnétiques. En 2013, Fleur Pellerin, alors ministre déléguée à l'Économie numérique, militait pour que soit appliqué le principe dit d'ALARA, pour « As Low As Reasonably Achievable », que l'on peut traduire par « aussi bas que raisonnablement possible ». Ce travail de cartographie permettra d'optimiser l'installation des antennes.

Justement, la loi Abeille vise à modérer l'exposition aux ondes électromagnétiques en interdisant, par exemple, le Wi-Fi dans les locaux destinés à l'accueil d'enfants de moins de trois ans. Autre disposition du texte : encadrer la publicité pour ne pas inciter les moins de 14 ans à acheter un téléphone portable.

Chaque année, l'Agence nationale des fréquences (ANFR) aura la charge de recenser les « lieux où le niveau d'exposition du public dépasse substantiellement celui généralement observé à l'échelle nationale ». Sous réserve de faisabilité technique, les opérateurs disposeront alors d'un délai de six moi pour y remédier.

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