Aurélie Filippetti propose du mieux en matière de vidéo à la demande. La ministre de la Culture va demander à ce que soient modifiées les règles de diffusion des films en France. Afin de mettre en avant les services de VOD par abonnement, elle compte autoriser la diffusion sur ces plateformes d'un film seulement 24 mois après la sortie en salle (contre 36 mois actuellement).
Tous les services ne seront pas concernés par la mesure. Interrogée par Le Figaro, la ministre précise que « les services qui participent au financement et à l'exposition des œuvres françaises et européennes » pourront bénéficier de cette proposition. Il s'agit donc d'obliger les services de SVOD étrangers, comme Netflix, à soutenir la création de contenus en France.
De son côté, Netflix a déjà précisé qu'il participerait à sa manière à l' « exception culturelle » française en produisant notamment une série originale se déroulant à Marseille. Le service américain opérera toutefois depuis le Luxembourg et adressera son offre non seulement à la France mais également à l'Allemagne, la Belgique, la Suisse et l'Autriche.
L'arrivée d'un tel acteur pourrait attirer de nouveaux publics vers les services de VOD. C'est pourquoi la ministre tente de « promouvoir et développer l'excellence des acteurs hexagonaux dans le domaine de la vidéo à la demande (VOD et SVOD). Il faut faciliter l'accès des internautes aux offres légales, en travaillant sur leur visibilité et leur disponibilité. »
Il aura toutefois fallu attendre la menace de l'arrivée d'un acteur de poids étranger pour faire bouger les lignes. Le ministère de la Culture concède d'ailleurs que « depuis 2009, les pratiques et l'environnement concurrentiel ont considérablement évolué ». Un paysage qui pourrait se modifier davantage si les internautes sont séduits par l'offre de Netflix.
- Pour aller plus loin : Netflix : que peut-on attendre du service de SVOD en France ?