Nerim, Cyril de Metz : "Être un guichet unique pour les PME"

19 mars 2013 à 17h38
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Nerim n'y échappe pas : l'opérateur télécom et Internet pour les PME se met au cloud pour tenter de devenir un « guichet unique ». Et dit réfléchir à des offres orientées métier, comme Orange Cloud Pro.

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Cyril de Metz, président de Nerim
Nerim est un fournisseur d'accès Internet pour les entreprises, principalement TPE et PME, mais il fournit aussi des services de téléphonie et de l'hébergement. Depuis la fin de l'année dernière, Nerim propose des solutions cloud, ce que la société estime être dans la continuité de son évolution.

Cryil de Metz, le président de Nerim depuis mai 2012, revient pour Clubic Pro sur les évolutions majeures rencontrées par l'entreprise l'année dernière et évoque les axes de développement à venir.

Bonjour Cyril de Metz. La société a restructuré son capital il y a un an. Pouvez-vous nous expliquer la structure du capital désormais.

Je suis arrivé à la tête de Nerim dans l'objectif de redonner de la croissance alors j'ai fait une proposition de montage de type management buy-out, où les salariés ont la possibilité d'acquérir des parts du capital, afin de faire monter les enchères. Aujourd'hui, le capital appartient à 30% aux salariés et à 70% au fonds CM-CIC LBO Partners. Parmi les employés, 40% possèdent des parts.

Quelle est la plus-value de Nerim par rapport aux autres opérateurs pour les entreprises ?

Le grand projet des fondateurs de Nerim en 1999, Christophe Carel et Raphaël Bouaziz, était d'avoir la meilleure interconnexion possible avec le reste du monde. Aujourd'hui, le peering avec les autres opérateurs du reste du monde représente 80% de notre flux. Mais la qualité de la connexion est également centrale. Par exemple, quand une entreprise utilise un tuyau au-delà de 40% de sa capacité, on en ajoute un deuxième. Pour de la fibre, on assure la connexion avec un deuxième tuyau cuivré.

Justement, qu'en est-il de la fibre dans votre offre ? Comment couvrez-vous le territoire ?

On peut proposer du FTTB dans toute la France. Pour raccorder les derniers kilomètres, on s'appuie sur Orange, SFR et Completel. Concernant le déploiement du réseau, on s'interconnecte avec Orange qui pose la fibre pour nous mais on déploie aussi notre propre réseau de fibre noire qu'on éclaire ensuite. Sinon nous ne bénéficions d'aucune subvention d'État pour cela. Je rappelle que nous avons rejoint la Fédération des industriels des réseaux d'initiative publique début mars pour participer au déploiement du très haut débit dans les collectivités locales. Pour l'instant, deux ans après, la fibre pèse 1% de nos clients. Mais sa croissance a été de 50% en 2012 et nous pensons que cette année elle représentera un tiers de la croissance.

Au-delà de l'offre Internet et téléphone, il y a l'hébergement, et plus particulièrement le cloud. Pourquoi se lancer dans ce secteur alors que des géants le font déjà très bien ? Est-ce dans la continuité d'un FAI ?

Les choses se sont déroulées en deux temps. D'abord, ça peut paraître bête, mais il a fallu convaincre les PME d'avoir une connexion Internet. Il a fallu ensuite démontrer l'utilité d'avoir une connexion de qualité avec une garantie de temps de rétablissement en moins de 4 heures et une redondance en cas de coupure. Maintenant, il faut leur expliquer qu'héberger ses données chez soi peut s'avérer compliqué, ce qu'elles remarquent elles-mêmes. En fait, nous accompagnons ces PME sur Internet et le cloud est la prochaine étape. C'est un service complémentaire à ce que nous offrons déjà, c'est dans la continuité. Nerim propose des machines virtuelles à louer mais aussi du sur mesure avec de la réplication de données instantanée dans deux Data Centers via deux tuyaux en fibre noire de 10 Gb/s.

Finalement, comment se sont portées les affaires sur l'année écoulée malgré la réorganisation ?

Nerim avait réalisé 24 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2011, elle a fait 26 millions d'euros en 2012. Et elle est ressortie bénéficiaire puisque nous avons un EBITDA supérieur à 6 millions d'euros. Nerim compte plus de 25 000 clients. Cela nous permet d'investir massivement, à hauteur de 1 à 2 millions d'euros. Les trois quarts du chiffre d'affaires proviennent de la connexion, 20% de l'hébergement et 10% du téléphone.

Vers où se tourneront les investissements à venir ? Comptez-vous accroître l'internationalisation ?

Nous allons augmenter la capillarité de notre réseau, explorer des pistes pour nous installer à Genève mais aussi en Italie et en Espagne. Le but est d'accompagner nos clients dans leurs activités sur d'autres régions, ce que nous faisons déjà avec une présence à Londres, Amsterdam et Francfort. Nous travaillons aussi à développer des offres cloud dédiées aux métiers qui répondent à des besoins spécifiques, mais c'est très varié. Les investissements soutiendront enfin notre croissance externe puisque nous comptons réaliser des acquisitions et des fusions avec des entreprises du secteur, qui ont des spécificités bien précises.
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