Global.health, la plateforme de données ouvertes COVID-19 portée par Google, veut aider à comprendre la pandémie

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
26 février 2021 à 08h44
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 Capture d'écran © Clubic de la carte de Global.health, qui ici indique la forte remontée du variant sud-africain en Allemagne
Capture d'écran © Clubic de la carte de Global.health, qui ici indique la forte remontée du variant sud-africain en Allemagne

Les équipes de Google.org et de la fondation Rockefeller ont lancé une plateforme en libre accès, Global.health, basée sur des données anonymisées destinées à renforcer la lutte contre la Covid-19.

Pour permettre aux chercheurs du monde entier de retracer et modéliser la trajectoire de la Covid-19, un consortium composé de scientifiques issus d'Oxford University, de la Northeastern University, de Harvard ou encore du Boston's Children Hospital a lancé, en collaboration avec Google.org et la fondation Rockefeller, une plateforme pouvant rassembler plusieurs millions de cas de Covid-19, baptisée Global.Health. Provenant de plus de 100 pays, ils garniront la plateforme évolutive de données anonymisées qui sont accessibles à tous, jusqu'au grand public.

Des données pratiques à disposition du public et des épidémiologistes

La plateforme Global.Health offre un outil gratuit et clé en main aux chercheurs du monde entier qui souhaiteraient modéliser la trajectoire de la Covid-19 mais aussi de ses variants et d'autres éventuelles maladies infectieuses. Un vrai vivier de données qui pourra être utilisé comme un outil au service du système mondial d'alerte précoce des épidémies et pandémies de demain.

Cet outil est loin d'être né sur un coup de tête. Dès la fin de l'année 2019, le groupe de chercheurs cité en début d'article avait uni ses forces et alerté l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la dangerosité de ce nouveau coronavirus. Sauf que le modèle de l'époque, basé sur Google Sheets, s'est rapidement révélé très limité.

Les chercheurs se sont alors tournés vers Google.org, l'unité philanthropique de la firme de Mountain View, pour solliciter son aide. Et ce fut un succès, puisque Google.org a consacré 1,25 des 100 millions de dollars alloués à la lutte contre la pandémie à la mission des chercheurs. En plus des moyens financiers nécessaires, Google a mis à leur disposition une dizaine de volontaires, qui ont aidé à bâtir aujourd'hui la plateforme Global.Health.

Le fruit d'une collaboration internationale… encore incomplète, mais qui respecte la vie privée

Pour peu qu'un pays y adhère ou décide d'en explorer les données, Global.Health se révèle être un outil formidable pour les épidémiologistes du monde entier. Aujourd'hui et demain, ils ont et auront accès à des données organisées, fiables et surtout anonymisées, disponibles en accès ouvert et en temps réel.

La plateforme bénéficie de l'effort des chercheurs de multiples institutions internationales pour créer une base de données et une carte qui rassemblent toutes deux les données épidémiques de diverses communautés et les met ensuite à disposition. « En créant une ressource ouverte centralisée de données vérifiées au niveau des cas provenant du monde entier, notre objectif est d'accélérer le travail des chercheurs, des responsables de la santé publique et de la communauté mondiale pour mieux se préparer, répondre et réduire le fardeau des flambées de maladies. Nous espérons que ce travail aidera à cultiver une communauté mondiale investie dans l'amélioration des résultats de santé pour tous grâce à un partage de données ouvert et sécurisé », indique l'équipe de la plateforme.

Global.Health comporte désormais les données provenant de près de 10 millions de cas issus de nombreux pays, dont les principaux sont l'Allemagne, la Colombie, le Brésil, le Pérou, le Mexique, l'Argentine, le Japon et la Grande-Bretagne. La France, comme l'Espagne et l'Italie, n'a pour l'instant pas fait remonter de données vers la plateforme.

Source : Global.health

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM), pour écrire, interroger, filmer, monter et produire au quotidien. Des atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la prod' vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et Koh-Lanta :)

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Commentaires (3)

GRITI
Zut…Il faut se logger avec google ou créer un compte…<br /> Dommage:<br /> image1279×443 70 KB<br /> Pourquoi veulent-ils historique de navigation. De e que je comprends, ce n’est pas l’historique de navigation sur leur site.
trollkien
Oui enfin pas besoin de faire des stats et cramer de l’IA pour savoir comment ca se passe…<br /> Les frontières, qu’elles soient francaises, européennes, ou fac similé d’autres continents, sont des passoires, et ce de facon volontaire.<br /> On ne peut (veut) pas empecher les gens de passer nos frontières, je ne vois pas comment on pourrait arrêter la propagation du virus.<br /> Pendant que l’on est confinés à partir de 18h (après notre bain de foule dans les supermarchés), les gens qui ne respectent pas les lois ou qui sont au dessus vont et viennent à leur guise, que ce soit pour le travail, les vacances ou «&nbsp;l’asile politique&nbsp;».<br /> Rien n’a changé en sommes sauf pour le petit peuple qui respecte la loi.<br /> Si les frontières de chaque pays étaient fermées et que hors aéroport/gare avec attestations dérogatoires systematiques de déplacement européen et test covid certifié et infalsifiable, peut être que l’on aurait pas tous ces variants bien sympatiques qui pullulent un peu partout dans l’hexagone (et les chiffres des alpes maritimes, limitrophes de l’italie et des «&nbsp;sauveteurs de bord de mer&nbsp;» sont peut être un des exemples).<br /> Bref, encore des stats, du blabla, de la poudre de perlinpinpin…<br /> Comme sur beaucoup de sujets, tout le monde sait, le pense bien fort, mais ne le murmure même pas.
guile
google et Rockefeller ensemble … ça fait flipper<br /> bonjour la world company
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